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Ottawa et les provinces compatissaient à la
cession de baux de droits miniers, et parfois à leur vente
inconditionnelle durant la période. Leurs politiques relèvent de
leur priorité sans bornes pour un progrès matériel sans les
contraintes écologiques qui, plus tard, entrent en jeu, entre
autres. La position du gouvernement fédéral, par contre, était
plus équivoque, et, au moins avant 1900, plus intimement lié aux
considérations du favoritisme.
Lappui dOttawa pour le développement des gisements de minéraux
était conditionnel. On devait lencourager, à la condition quil
nentre pas en conflit avec la stratégie plus grande du
gouvernement envers lOuest. Des vastes quantités de terrains
étaient inéligibles pour lexploitation minière parce quils
avaient été mis de côté pour la Compagnie de la Baie dHudson en
1870, pour faciliter la prise de contrôle de lOuest par le
gouvernement fédéral, et pour le CPR en 1881, pour entraîner les
Prairies et la Colombie Britannique dans léconomie nationale.
Dans les deux cas, le gouvernement conservateur de John A.
Macdonald navait pas beaucoup songé aux intérêts particuliers
des gens de lOuest en ce qui concernait des accords considérés
comme étant de nature canadienne.1
En énonçant une politique de promouvoir les cessions de droits
propriétaires sur les minéraux, le gouvernement a aussi démontré
une préférence marquée daider ses alliés politiques. Des
subventions fédérales rendent possible les premières
exploitations de taille dans la région, à Banff et à Lethbridge
au début des années 1880. La firme Galt, à Lethbridge, par
contre, est favorisée par dénormes concessions de terre à cause
de limplication de lancien collègue de Macdonald, sir
Alexander Galt. Dans le pas du Nid-du-Corbeau, la Colombie
Britannique et le gouvernement fédéral agissent dans lintérêt
des amis politiques. La province cède des étendues considérables
de terres au groupe de William Fernie, qui était reconnu avoir
des intérêts dans le développement minier et le transport. Le
gouvernement libéral de Laurier a subventionné la construction
dune voie ferrée et fait que le groupe Fernie, qui était alors
contrôlé en Ontario par des amis influents du gouvernement, soit
récipiendaire dune entente favorable2.
Dans les Montagnes Rocheuses, le gouvernement fédéral, et plus
tard, lAlberta, appuient tous les deux le développement
industriel, malgré la montée des soucis environnementaux.
Lextraction minière était permise dans les parcs nationaux.
Dans le premier parc, Rocky Mountain (devenu Banff), établi en
1887, lextraction du charbon était permise à Anthracite et à
Bankhead. Les démarcations du parc sont augmentées
en 1902 pour inclure Canmore, un autre centre de charbonnage,
dans la croyance que lindustrie et la nature pouvaient
coexister. Plus au nord, en 1911, le droit est accordé
dexploiter la houille à Pocahontas dans le parc national de
Jasper. Cest durant cette année quest créée la
réserve des forêts des Montagnes Rocheuses pour conserver les
régions naturelles à lEst des montagnes, entre Jasper et Banff.
Si le droit à la propriété privée était interdit, des baux à
long terme étaient donnés à des compagnies de charbon à Brulé,
Nordegg, et dans le Coal Branch, comme nous avons déjà vu.3
Après 1930, on fait plus attention aux soucis environnementaux,
mais le développement se poursuivait lorsquil était possible de
le faire. Cette année, Ottawa cède le contrôle des ressources
naturelles à la province de lAlberta, mais conserve son
contrôle des parcs nationaux. Le charbonnage nétait plus permis
à lintérieur des limites des parcs, autre quà Canmore, où
lextraction minière était protégée. Les bornes des parcs seront
encore changées, cette fois pour exclure Canmore, afin que
lexploitation minière puisse continuer. Entre temps, la
province de lAlberta, poursuivait une politique de promesse.
Les baux miniers étaient donnés dans les réserves de forêts, qui
avaient été cédées à la province par Ottawa. Cest seulement
dans la région urbaine dEdmonton que la province a été obligée
dagir contre lindustrie du charbon, après des pressions de la
ville pour minimiser lendommagement causé par laffaissement et
dautres facteurs.4
Les politiques envers les minéraux en dit beaucoup sur les
priorités du gouvernement durant le XXe siècle. Les soucis
environnementaux étaient distinctement dintérêt secondaire
durant presque toute la période. En 1960, lorsque lextraction à
ciel ouvert était devenue la méthode principale du charbonnage,
lécologie a commencé à compter plus. La province de lAlberta a
alors été obligée dintroduire des lois qui exigeaient des
pratiques de conservation et de réclamation du sol. Pendant que
ces réglementations donnaient une certaine protection contre une
technologie avec un potentiel destructif énorme, elles étaient
aussi formulées pour faciliter le développement au lieu de le
restreindre.5
William N. T. Wylie, « Coal-Mining Landscapes:
Commemorating Coal Mining in Alberta and Southeastern British
Columbia », une étude sur la commémoration de l'industrie
houllière en Alberta et dans le sud-est de la
Colombie-Britannique préparée pour la Commission des sites et
monuments historiques au Canada, l'Agence Parcs Canada, 2001
Voir aussi: L'industrie
houllièreAperçu,
La
croissance rapide,
Les
terrains de charbon domestique et de chaudière,
L'industrie en déclin
(1914-1947),
Effrondrement et renaissance,
L'établissement de l'Ouest,
Questions et
défisAperçu,
Entreprenariat, Technologie,
Techniques souterraines,
La technologie de surface,
Extraction à ciel ouvert,
Les effets
sociaux,
Unions,
Implantation et gains
syndicaux (1882-1913),
Mouvement
révolutionnaire (1914-1920),
Complications et
difficultés (1921-1950),
Compagnies
houillières, Les gens
des mines de charbon,
La classe moyenne,
Les mineurs et le
gouvernement local,
Politiques et économie,
Effets
environnementaux,
Santé et sécuritéAperçu,
Les relations
entre lÉtat et les ouvriers,
L'Etat et le
développement après 1918.
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