Histoires orales : les gens de St Paul 2

Les résidents de St Paul ont la parole : ils racontent à quoi ressemblait la vie au temps des débuts de la ville:

Dès mon enfance, j'étais occupée aux travaux du ménage, j'allais à l'école, je prenais des leçons de piano, mais j'avais aussi des heures de loisir. Que fais une adolescente de son temps libre? Pour moi, c'est la lecture qui était mon meilleur passe-temps. A l'âge de douze ans, j'ai découvert la Bibliothèque gérée par le Club littéraire des femmes d'affaires (Business Girls Literary Club). Elle était installée dans une petite pièce au-dessus de la Banque Canadienne nationale, était ouverte une heure par semaine et on ne pouvait emprunter que deux livres à la fois. cette découverte a marqué un tournant dans ma vie. Les livres ont toujours été mes meilleurs amis depuis.

J'aimais aussi beaucoup patiner. Dès que les étangs de Prenevost et Garneau était gelés, mon frère et moi y allions. En général, il y avait quelqu'un qui allumait un grand feu pour nous tenir au chaud. Plus tard dans la saison, quand la patinoire était prête, j'achetais un abonnement et je m'assurais de patiner pour mes 2 dollars. Je ne manquais guère les parties de hockey en fin de semaine, surtout quand Saint-Paul se battait contre Bonnyville. Debout sur les talus de neige, nous nous serions gelé les pieds si nous n'avions pas sauté tout le temps, en acclamant les vedettes comme le père Forestier, Lionel Landreville, Vianney Joly, Oswald Bissonnette et mon frère Maurice bien sûr. Entre les parties, nous nous précipitions dans le hangar pour nous masser autour des deux appareils de chauffage. Au printemps nous jouions à la balle douce. Plus tard, nous jouions au tennis, à condition qu'il nous reste de l'énergie après voir arraché les mauvaises herbes qui poussaient sur le court et passé le gros rouleau. Ces courts se trouvaient à côté de K.C.Hall sur la route de la gare du C.N.

Cécile Mailloux-Bielech


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