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Immigration doukhobor en Alberta

Le nom doukhobor, qui signifie littéralement lutteurs d’esprit en russe, a été donné au groupe de paysans russes qui ont refusé de renoncer à leur forme de chrétienté pour rejoindre l’Église orthodoxe. Les doukhobors ont aussi résisté au service militaire obligatoire dans l’armée russe. À cause de leur position sur ces questions, ils ont souffert de la discrimination venant des autres Russes et ont été persécutés. En 1895, les doukhobors brûlent leurs fusils, couteaux et autres armes dans une démonstration pacifique. Cette action amène les agents du tsar à intensifier leur persécution des doukhobors.

Vers la fin des années 1880, le gouvernement canadien décide d’essayer à inciter les colons de venir dans les Prairies en leur disant qu’ils pourront vivre dans des blocs de colonisation, conserver leurs croyances religieuses et être exempté de service militaire. C’est une offre alléchante pour les doukhobors qui sont victimes de persécution. L’auteur russe Leo Tolstoy admire le groupe et décide de les aider à émigrer. Tolstoy œuvre avec les Quakers, un autre groupe pacifique, et des gens au Canada pour arranger l’immigration des doukhobors dans les Pariries canadiennes. En 1899, 7500 doukhobors arrivent au Canada et s’installent dans la Saskatchewan.

Doukhobor breaking prairie sod on Canadian Wheatlands project near Bowell, Alberta

En 1907, le gouvernement canadien déclare que personne ne peut être propriétaire de la terre à moins que l’on prête serment de loyauté à l’État. De nombreux doukhobors craignent que s’ils prêtent un tel serment ils seront forcés de se battre pour l’armée si jamais le Canada va en guerre, ce que leurs croyances pacifistes leur interdisent de faire. Par conséquent, beaucoup d’entre eux quittent la Saskatchewan et s’établissent en Colombie-Britannique où ils peuvent acheter des terres en privé et ne prêtent pas le serment. Ce n’est pas avant 1916 que les premières colonies s’établissent en Alberta, à Cowley et Lundbreck, dans les piedmonts du Sud. Ces colons doukhobors arrivent de la Colombie-Britannique et gardent des liens forts avec leurs familles et amis de l’autre côté des Rocheuses.

Les familles dans ces colonies vivent séparément mais préparent la nourriture collectivement dans une cuisine commune. Tandis que les années passent, plus de colons s’établissent partout en Alberta dans des endroits tels que Mosseligh, Arrowwood, et près de Wetaskiwin. La famille au complet travaille dur dans les champs.

Les Doubkhors en Alberta n’ont pas trop souffert d’un gros montant de persécution ou de discrimination, cela dû peut-être à leurs petits nombres. Les actions violentes de Fils de la liberté, un groupe extrémiste doukhobor, ont fait que les Albertains étaient plus réticents à avoir des doukhobors vivre dans leur propre province. Cependant, la discrimination n’est pas devenue trop sévère parce qu’il n’y avait quasiment pas de Fils de la liberté en Alberta. En 1942, les doukhobors ont été inclus dans la Loi sur l’interdiction de vente de terres du gouvernement crédit social, loi qui interdisait l’achat de terres et la location à bail pour les huttérites, doukhobors et autres ennemis étrangers. Cette loi s’est avérée être inconstitutionnelle et a été annulée en 1944. Quelques doukhobors ont aussi souffert de discrimination durant la guerre froide, quand un sentiment anti-russe était omniprésent et que les gens se souvenaient que ces derniers avaient immigré de Russie

La musique est un aspect de la vie important pour les doukhobors, et de nombreuses chorales ont été créées dans les cinquante dernières années. Ces groupes ont aidé les doukhobors à préserver leur connaissance du russe et de leur culture. Ils tendent à chanter a capella, non accompagnés. Les hymnes et chansons traditionnelles constituent une grande partie de leur musique. Ces groupes ont enregistré et ont participé à des événements divers tels que Expo 67 à Montréal, la Foire mondiale de Seatlle en 1974, et un festival pour la jeunesse à Cuba. De nombreux enfants doukhobors ont quitté les régions rurales pour s’installer en ville. Ils n’apprennent plus le russe et commencent à se marier avec des gens issus d’autres groupes. D’après le recensement de 1991, il y avait trois mille personnes d’ascendance doukhobor vivant en Alberta.

Sources
http://www.Doukhobor.org/alberta.html
http://www.multiculturalcanada.ca/mcc/ecp/content/Doukhobors.html
http://www.abheritage.ca/albertans/people/doukhoubor.html

Palmer, Howard, and Tamara Palmer, eds. Peoples of Alberta: Portraits of Cultural Diversity. Saskatoon: Western Producer Prairie Books, 1985. pp. 23, 24, 358,465.


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