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Ukraine

Bien qu’étant connue comme ayant été le garde-manger de l’Union soviétique et revendiquant une grosse réserve de charbon et de fer, l’Ukraine a été dominée par la pauvreté pendant une bonne partie de son histoire. Des souverains ou dirigeants étrangers, Mongols, Lettons, Polonais ou Russes, ont contrôlé ou divisé les Ukrainiens entre eux pendant le dernier millénaire. Ces dirigeants ont garanti que beaucoup d’Ukrainiens sont demeurés des paysans touchés par la pauvreté. En 1891, entendant parler du potentiel inexploité du Canada, les premiers immigrants ukrainiens vendent leur maigre propriété foncière et se dirigent vers l’Ouest.

Dancers at the Ukrainian Pavilion

L’histoire de l’immigration ukrainienne au Canada peut être divisée en quatre vagues, chacune diminuant progressivement et devenant moins importante pour la société canadienne ukrainienne. La première vague débute en 1891 quand deux paysans, Ivan Pylypiw et Wasyl Eleniak établissent la communauté de Ednar-Star à l’est d’Edmonton. Peu après, d’autres immigrants suivent leurs pas. Ces pionniers sont issus de deux régions majeures, la Galicia qui fait partie de la Pologne, et Bukovyna qui fait partie de l’Empire austro-hongrois. Les raisons qui les amènent à partir sont nombreuses, incluant une population grandissante qui manque rapidement de terres; la malnutrition qui résulte non seulement de la surpopulation mais aussi des techniques agricoles primitives appliquées à cette époque; et les problèmes sociaux tels que l’analphabétisme, l’alcool et des charges de lourdes dettes.

Ces immigrants sont encouragés à venir par le Canada et le ministre de l’Intérieur de l’époque Clifford Sifton. En ce temps-là, le Canada est désireux de coloniser les étendues sauvages des provinces des Prairies et offre 160 acres de terres aux fermiers consentants pour des frais d’inscription de seulement 10 $. Pour beaucoup d’Ukrainiens qui ne possédaient qu’un couple d’acres en Europe, c’est une offre alléchante. En tout, 170 000 Ukrainiens arrivent au Canada entre 1891 et 1914. La majorité de ces immigrants sont des fermiers qui établissent des petites communautés agricoles en Alberta, Saskatchewan et Manitoba.

Bien que leur immigration soit encouragée par le gouvernement canadien, de nombreuses personnes de l’élite anglo-saxonne existante ont une opinion mitigée au sujet de ces nouvelles arrivées. Certains s’inquiètent que les colonies concentrées dans la région à l’est d’Edmonton va mener à une extension de la terre ukrainienne qui va résister à l’adoption des valeurs et idéaux canadiens. De ce fait, en 1896, le gouvernement canadien contribue à établir plusieurs colonies plus petites dans les Prairies.

Comme les autres Européens de l’Est, les Ukrainiens souffrent de la discrimination après le début de la Première Guerre mondiale. Non seulement la guerre met fin à l’immigration mais elle pose aussi des restrictions sur les Ukrainiens vivant au Canada. Et cela parce que l’Ukraine est en partie sous le contrôle de l’Empire austro-hongrois qui est alors en guerre contre le Canada. Les Ukrainiens sont désignés ennemis étrangers. Ils doivent s’inscrire et souvent se présenter au bureau gouvernemental le plus proche et, en conséquence de la Loi sur les élections en temps de guerre, ceux qui entrent au Canada après 1902 sont privés de leurs droits. Ceux qui ne suivent pas les nouvelles restrictions et quelques personnes sans emploi sont placés dans des camps d’internement de guerre.

Homestead of Zahara family

Un aspect positif résultant de la guerre pour les Ukrainiens d’Alberta est qu’avec l’augmentation du prix du blé, de nombreux fermiers vont trouver une prospérité nouvelle. De fait, certains sont ainsi capables d’augmenter la taille de leur ferme.

L’indépendance d’après guerre de l’Ukraine est vite consommée, et celle-ci est découpée entre la Tchécoslovaquie, la Pologne, la Roumanie et la Russie. L’immigration reprend rapidement après la fin de la guerre. La plupart continuent d’arriver des régions de Galicia (en Pologne) et Bukovyna (en Roumanie). Bien qu’ils rencontrent de l’oppression de la part du gouvernement polonais, la majorité des Ukrainiens choisissent d’émigrer pour des raisons économiques qui sont alors à peu près les mêmes que celles d’avant la guerre. En tout, 68 000 Ukrainiens viennent au Canada durant la période d’entre les deux guerres. Ils sont accueillis par la population ukrainienne existante, bien que beaucoup s’installent dans de nouvelles régions parce que la terre est rare où les communautés sont déjà établies. La population ukrainienne de l’Alberta monte à 71 868 personnes, ce qui est encore moins que la somme totale aux Manitoba et Saskatchewan.

Pour sa part, le gouvernement canadien n’est plus désireux de supporter l’immigration ukrainienne. En 1923, inquiet du nombre croissant d’immigrants non britanniques, il classifie les différentes nationalités qui sont «préférées ou non préférées». Les Ukrainiens tombent dans le dernier groupe; et en tant que soit ils ne peuvent obtenir leur entrée au Canada que s’ils ont de la famille vivant déjà au pays, ou en tant qu’agriculteurs, employés agricoles ou aides domestiques.

Ukrainian thatched houses north of Vegreville, Alberta

Durant la Crise de 1929, l’immigration cesse totalement. Seuls, ceux qui peuvent prouver qu’ils ont assez d’argent pour établir une ferme sont autorisés à venir au Canada alors que ce dernier ferme ses frontières pour essayer de renverser la chute économique. Dans la fin des années 1930, l’immigration reprend quelque peu. Beaucoup quittant leur pays natal par crainte d’une nouvelle guerre.

Comme la Première Guerre mondiale, la Deuxième Guerre met fin à l’immigration. La troisième vague d’immigrants ukrainiens reprend après la fin du conflit mondial et consiste des personnes déplacées (Pd) laissées sans domicile à cause de la guerre. Tandis que certains sont rapatriés dans leur pays natal, d’autres ne retournent pas, ne voulant pas aller dans le pays maintenant contrôlé par les soviétiques.

Plus de 34 000 personnes déplacées d’origine ukrainienne viennent au Canada entre 1947 et 1953. Ils diffèrent des premiers immigrants de plusieurs manières; premièrement, ils tendent à être mieux éduqués et ont une formation plus extensive (bien que le manque de pratique de la langue anglaise leur rend la tâche difficile pour trouver du travail); deuxièmement, ils viennent de partout en Ukraine, et non pas seulement de deux régions; et enfin, ils choisissent de s’établir en Ontario, particulièrement à Toronto, plutôt que dans l’Ouest canadien.

La quatrième et vague finale a lieu dans les années 1970 et 1980. C’est un mince filet d’à peu près 10 000 personnes qui réussissent à s’échapper de la Pologne et de l’Union soviétique communistes. Lors de cette époque, la population ukrainienne de l’Alberta est renforcée par des immigrants mais aussi par des Ukrainiens déménageant de la Saskatchewan et du Manitoba. En 1982, l’Alberta, avec 136 710 personnes revendiquant leur patrimoine ukrainien, devient la province la plus peuplée d’Ukrainiens. Cette population est majoritairement née au Canada, urbaine et assimilée.

En 2001, l’Ontario est devenue la terre d’accueil de la plus grande population ukrainienne du Canada, avec 290 925 personnes comparé avec les 285 725 de l’Alberta. Cependant, tandis que cela représente 2.6 pour cent de la population ontarienne, cela constitue 10 pour cent de la population albertaine. Edmonton demeure la ville canadienne à la plus grande population ukrainienne avec 125 720 personnes, tandis que les Ukrainiens et leurs descendants forment le huitième plus grand groupe ethnique du Canada avec un peu plus d’un million de personnes.

Audio
As part of the CKUA's Heritage Trails radio series, host Cheryl Croucher discusses early Ukrainian settlement in Alberta, and a settler called Joseph Oleskew. One person who helped Ukrainian farmers emigrate to Western Canada was a man named Joseph Oleskiw. (Running Time: 2:34) For more information on the CKUA Heritage Trails, see the Audio section. LISTEN

Video
Où est Ivanko? Le patrimoine ukrainien de l'Alberta - Shot on location at Alberta's Ukrainian Cultural Heritage Village, this PSA recognizes the east central area of Alberta at the end of the 19th century as being the largest settlement of Ukrainians outside of Europe (Running Time: 1:00 minute ) WATCH

Sources:
Palmer, Howard, and Tamara Palmer, eds. Peoples of Alberta: Portraits of Cultural Diversity. Saskatoon: Western Producer Prairie Books, 1985.
http://www40.statcan.ca/l01/cst01/demo26j.htm
http://multiculturalcanada.ca/ecp/content/ukrainians.html
http://news.bbc.co.uk/2/hi/europe/country_profiles/1102303.stm
http://plasma.nationalgeographic.com/places/countries/country_ukraine.html


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