Heritage Community Foundation Presents
Alberta Online Encyclopedia

Islande

Interpretive staff at Stephansson House

Les Islandais, comme beaucoup d’immigrants d’Europe dans les années 1800, quittent leur pays pour le Canada pour des raisons économiques. Leur petite nation islandaise de l’Atlantique nord qui pourrait s’insérer six fois dans l’Alberta ne peut plus supporter la population grandissante, même si le pays a une population de seulement soixante-dix mille personnes. La géographie du pays, avec ses volcans, geysers, et autres formes d’activités géothermales fait que seulement un pour cent de ses terres sont cultivables. Au milieu des années 1800, des problèmes causés par le manque de terres cultivables sont combinés avec le fait que les fermiers sont principalement des fermiers locataires qui payent une location à la couronne danoise.

Les premiers Islandais à partir pour l’Amérique du Nord s’installent dans le nord des États-Unis dans les années 1850. En 1873, un groupe de 165 personnes se dirige vers les É-U en passant par le Canada. Alors qu’il essaye de coloniser l’Ouest, et parce que les Islandais en tant qu’Européens du Nord sont considérés désirables, le gouvernement canadien est enthousiaste de les inviter à rester. Ce dernier leur offre un transport gratuit en provenance de Québec et 200 acres de terre s’ils s’établissent au Canada. De ces colons, 115 acceptent l’offre.

Crowning of the Fjallkona, Icelandic National Day Celebration

Bien qu’ils s’établissent initialement à Muskoka, en Ontario, cette colonie ne dure pas. En fait, les Islandais continuent vers l’Ouest, s’arrêtant au Manitoba au nord de Winnipeg. Cette communauté devient connue comme étant la Nouvelle Islande et de 1876 à 1887 est le pôle d’attraction de l’immigration islandaise au Canada.

L’emplacement de la Nouvelle Islande est choisi par les Islandais parce qu’il leur rappelle leur terre natale, et leur offre la chance de faire à la fois la pêche et l’élevage de bestiaux. Cependant, à la différence de l’Islande, la nouvelle communauté a l’avantage distinct d’avoir les forêts. En Islande, la seule provision en bois est le bois flotté, mais au Canada, l’abondance d’arbres est une source de chauffage et aussi d’abris. Ils espèrent établir une grande communauté islandaise où leur culture et leur langue puissent prospérer.

Cependant, cela ne va pas se réaliser. La communauté, au nombre de 1500 personnes en 1876, perd cent membres lors d’une épidémie de variole et une autre centaine dû à d’autres raisons, incluant la malnutrition. Beaucoup partent, déménageant en Saskatchewan ou Winnipeg.

La colonisation islandaise en Alberta débute en 1888 quand un groupe qui vivait dans le Dakota Nord décide de partir. Il choisit un terrain près de la rivière Red Deer, à 130 kilomètres au nord de Calgary. Tout d’abord connue sous le nom de Tindastoll, la communauté est renommée Markerville plus tard. Comme la colonie de la Nouvelle Islande avant lui, l’emplacement de Markerville est choisi parce qu’il offre des opportunités pour la pêche et l’élevage de bestiaux.

Icelandic float in parade, Calgary, Alberta, 1908

Alors que ces pionniers rencontrent des difficultés pour s’établir, leur colonie connaît plus de succès que les communautés précédentes. La pêche est bonne et l’on sèche le poisson pour la nourriture d’hiver. On élève des moutons pour leur viande et la laine et l’on fait la traite des vaches. De fait, la petite communauté établit plusieurs fromageries qui sont ensuite regroupées pour former l’Association de fabrication de beurre et fromage de Tindastoll. La terre n’est pas vraiment bonne pour la culture des légumes, alors ces premiers colons comptent sur la cueillette des baies de la région.

Jusqu’à l’éruption de la Première Guerre mondiale, plus de seize mille Islandais ont déjà immigré au Canada; la plupart vivant dans l’est de l’Alberta. Cependant, après cette date, l’afflux d’immigrant commence à diminuer, et cela largement dû au fait du changement dans l’économie nationale de l’Islande en raison d’une amélioration de l’industrie de la pêche. Par conséquent, peu d’Islandais sont forcés de chercher meilleure fortune ailleurs.

Les communautés islandaises d’Alberta commencent à perdre leur parfum islandais. Le manque de nouvelle immigration et le décès des premiers immigrants font que la plupart des Islandais sont nés au Canada. Déjà minoritaires dans leurs communautés, ils commencent à s’assimiler encore plus rapidement.

Commençant dans les années 1930, les Islandais entament leur processus d’urbanisation. Calgary et Edmonton reçoivent un afflux d’immigrants et deviennent des centres de la culture islandaise dans la province. Dans les deux villes, des groupes culturels voient le jour et organisent des événements parfois en conjonction avec d’autres groupes scandinaves.


Albertasource.ca | Contact Us | Partnerships

Copyright © Heritage Community Foundation Tous droits réservés