Naissance de la nation des Métis
De la fin du XVIIIe jusqu'à la fin du XIXe siècle, les Métis furent intégrés au patrimoine comme nouvelle "nation". Ils étaient le plus souvent francophones et catholiques, issus des unions entre les voyageurs français et les Amérindiennes. Le terme "métis" signifie en français "mélangé". Les Métis partageaient les valeurs des deux communautés auxquelles ils appartenaient et parlaient le français et les langues autochtones. Ces particularités contribuèrent pour beaucoup à la réussite du commerce des fourrures.
Les Métis francophones de la compagnie du Nord-Ouest se disaient "Canadiens". S'ils n'étaient pas engagés, c'est à dire sous contrat, ils s'appelaient "gens libres". Il y avait aussi des gens de sang mêlé anglophones. Ils travaillaient souvent pour la Compagnie de la baie d'Hudson.
Le travail des coureurs des bois dans le commerce des fourrures les amena en grand nombre dans l'Ouest. Leurs familles s'agrandirent et les communautés métisses se multiplièrent. En Alberta, la population métisse cessa de croître après 1870, c'est à dire après le soulèvement de la rivière Rouge au Manitoba.
Le nord-ouest changea lorsque la Compagnie de la baie d'Hudson céda les droits de propriété de la Terre de Rupert. Les arpenteurs du gouvernement vinrent évaluer la terre pour créer de nouvelles colonies. La communauté métisse du Manitoba constituait la plus grande partie de la colonie de la Rivière Rouge. Inquiets à l'idée que leur territoire traditionnel puisse être donné à de nouveaux arrivants au Canada, les Métis s'organisèrent afin de protéger leur communauté.
Les événements qui se déroulèrent alors époque sont connus sous le nom du soulèvement de la rivière Rouge (1870). A la fin, Louis Riel, chef du gouvernement provisoire prit la fuite. L'Acte du Manitoba (1870) fournit des terres aux Métis qui vivaient là. Plus tard, le gouvernement du Dominion créa le document appelé "scrip", qui était un certificat d'actions provisoire que toute personne métisse pouvait revendiquer. On octroya ce "scrip" aux Métis de 1884 à 1924.
Le nouveau gouvernement ne fut pas reconnu et on créa la province du Manitoba qui donna quelques terres aux Métis. Cependant, les années qui suivirent furent agitées et marquées par un manque de respect pour le droit à la terre, la langue, la religion et la culture. L'Acte du Manitoba ne résolut pas les problèmes. De nombreux Métis vendirent leur terre, quittèrent la nouvelle province pour se diriger encore plus à l'ouest.