Cependant,
comme les missionnaires et la police ne tardent pas à le découvrir, les
peuples des Premières nations n'ont pas très envie de signer de traité.
Ayant vu les effets des traités semblables au Sud, ils craignent qu'un
tel accord les oblige à rester sur des réserves et dérange leur mode de
vie traditionnelle, particulièrement leurs droits à la chasse, au
trappage et à pêche. Par ailleurs, des rumeurs courent qu'avec un traité
les peuples des Première Nations seraient conscrits pour devenir des
soldats pour les Britanniques dans la guerre contre les Boers.
Comme dans
d'autres parties du pays, on projette d'établir les peuples des Premières
nations en leur délimitant des réserves, en leur fournissant des
paiements annuels et en leur promettant des denrées, du matériel
d'approvisionnement et d'autres sortes d'assistance, tandis que les Métis
doivent recevoir des certificats en terres de la Couronne ou en argent. En
1898, deux décrets du gouvernement fédéral mettent en marche les plans et les
techniques des commissions qui vont être créées - une pour négocier
un traité avec les peuples des Premières nations, et l'autre étant la
commission de concession de terres aux métis, conduit par Major James Walker et Jean A. Côté pour régler les réclamations
des métis Le chef de la
commission d'étude du traité est David Laird, un fonctionnaire distingué
qui a une excellente réputation dans ce genre de négociations. Laird est
celui qui a avancé la première loi sur les Indiens en 1876, et qui a négocié
le traité 7 avec la confédération des Pieds-Noirs. Deux autres
commissaires, James Ross et J. A. McKenna, se joignent à lui.
Ayant
seulement négocié auparavant avec les premières nations du Sud, les
commissionaires connaissent peu de choses des Premières nations du Nord,
et cela entraine une série de problèmes. Quatre bandes indépendantes
peuplent la région du traité 8. Cette structure sociale étant peu compréhensible
pour le gouvernement, celui-ci les regroupe d'emblée toutes ensembles;
situation qui mène aux problèmes de revendications territoriales qui se
poursuivent encore de nos jours. [suivre]
Tiré de Vision
Quest: "Oti nekan", Treaty 8 Centennial Commemorative Magazine
avec la permission de Tanner Young Marketing Ltd., Traduction de Juliette
Champagne. |