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Musée virtuel du Canada La mise en place du Traité 8 dans le Nord-Ouest du Canada
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Les maisons des sentiers de trappe et les camps traditionnels

   
Le site d'un camp de base devait toujours être choisi d'après l'ensoleillement. Une famille pouvait avoir choisit un site qui était bien illuminé par le soleil du matin, ou peut-être pour mieux profiter du soleil du soir. Il fallait prendre compte que dans cette latitude septentrionale, le soleil d'hiver est toujours bas vers le sud, et durant l'été, il est haut dans le ciel beaucoup plus vers le Nord. C'est ainsi qu'une plage de l'est à l'ouest était recherchée pour avoir un camp situé soit sur le côté sud ou nord de la nappe d'eau. Parfois un camp situé sur une presqu'île offrait les deux.

L'accès à des endroits propices à la pêche et à la chasse étaient des considérations importantes lorsqu'on choisissait un camp de base. L'habitant de brousse connaissait toujours les endroits où les poissons venaient manger ou frayer, ou les places où les animaux venaient par préférence. Par instance, les orignaux se trouvaient dans les basses terres où il y avait des nouvelles pousses d'herbes et de trembles succulents, au lieu d'être dans une ancienne forêt de conifères. La viande qui était mangée par les humains venait des cervidés (orignal, chevreuil), des oiseaux, des poissons et des lièvres. De plus, la viande du gibier à poil était aussi mangée: rats musqués, castors (animaux à l'habitat aquatique), l'écureuil et le lynx (viande blanche). On mangeait aussi le porc-épic de temps à autre.

BillesUne bonne source de rondins était nécessaire pour construire la maison d'un camp de base. Ainsi il était nécessaire d'avoir un bon bois ayant 70 à 80 arbres, préférablement de l'épinette bien droite, de 200 à 250 mm en diamètre et de huit à dix mètres de long. C'était le matériel pour construire la maison, et il était préférable que le bois soit à la porté de la maison, car on devait les traîner à l'emplacement. Quoique de l'épinette soit préférable, du sapin et du peuplier était parfois utilisé. Les rondins de préférence étaient ceux qui avaient un diamètre à peu près égal tout le long du tronc pour faire la travée des murs de la maison. Chaque arbre était coupé, ensuite les branches et l'écorce étaient enlevés, et les rondins étaient taillés à la longueur du mur où ils devaient être posés. Après la construction, les bouts étaient découpés et empilés pour en faire du bois de chauffage pour plus tard. Jusqu'à cette étape de la construction, le constructeur travaillait parfois seul, mais généralement il avait de l'aide pour traîner les rondins sur place et de les élever un après l'autre pour faire les murs.


Tente de fuméeLa maison centrale idéale avait un bois à côté qui avait un mélange de bois sec (bois mort) et de bois vert (bois de taille) pour en faire du bois de chauffage. C'était la pratique répandue de couper tous les arbres (excepté pour quelques grands arbres d'ombrage), les broussailles et l'herbe longue dans les environs immédiats de la maison et dans l'espace entre la maison et la rive du lac ou de la rivière. De cette façon, la clairière donnait une perspective sans ambages de la route de transport, et ouvrait aussi un chemin à l'amarrage du bateau et créait un espace dégagé pour entreposer le bateau. Cela réduisait le risque de se faire prendre dans la maison en cas d'un incendie de forêt, et faisait une place ouverte et ensoleillée. Dans la clairière il y avait de la place pour mettre un jardin et pour une cheminée extérieure, ainsi qu'un fumoir pour conserver la viande et le poisson, et aussi pour un séchoir vertical. Les brises rafraîchissantes de la nappe d'eau aidaient à contrôler les mouches et les insectes autour de la maison, et faisaient que l'endroit était agréable pour y travailler et pour y vivre. 

Il était important de construire la maison sur une terre bien drainée en amont de la plaine d'inondation du lac ou de la rivière. L'habitant de la brousse analysait les niveaux d'eau haute des années précédentes en regardant les traces de l'eau sur les arbres, les roches et rives du lac ou de la rivière. Le niveau d'eau était à son plus élevé lors de la débâcle des rivières, alors que des embâcles de glace en amont causaient des inondations. Ceci se passait généralement lors de la décharge des rivières au mois de juin qui s'écoulait des montagnes en amont. Un autre danger était que le niveau des grands lacs pouvait augmenter d'autant qu'un mètre lorsque l'eau se faisait pousser par des grands vents qui soufflaient de la rive opposée. Des pluies diluviennes et un écoulement perturbé des eaux pouvaient aussi causer des inondations locales. Les gens qui habitent dans cette région du nord-ouest du Canada s'attendent à des changements du niveau d'eau en tout temps dans de telles conditions et choisissent les lieux de leur habitation en conséquence.[suivre]

Repris de Bush Land People avec la permission de l'auteur. Copyright Terry Garvin 1992-2002.

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