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Musée virtuel du Canada La mise en place du Traité 8 dans le Nord-Ouest du Canada
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Les peuples et leur territoire

Le bassin du Mackenzie: le traité au Petit lac des Esclaves

   
Through The Mackenzie Basin «M. Ross: Je vais simplement répondre à quelques questions qui ont été posées. Keenooshayo a dit qu'il ne comprend pas comment il serait avantageux de prendre le traité. Puisque les droits que vous avez présentement ne seront pas dérangés, ainsi tout ce que vous aurez en plus doit être un avantage. L'homme blanc va sûrement venir pour ouvrir le territoire, et nous venons avant lui pour vous expliquer les relations qui doivent exister entre vous, et ainsi empêcher des troubles. Vous dites que vous avez entendu ce que les commissionnaires ont dit, et comment vous désirez vivre. Nous croyons que les hommes qui ont vécu sans aide auparavant peuvent le faire encore mieux lorsque le pays sera ouvert. Toute fourrure qu'ils prennent va valoir plus cher. Cela vient de la concurrence. Vous allez remarquer qu'il faudra plus de bateaux pour apporter les marchandises pour acheter vos pelleteries qu'avant. Nous pensons que comme les rivières et les lacs de ce pays seront les chemins principaux, des bons bateliers comme vous, ne manqueront pas de bien gagner leur vie, et de profiter de l'augmentation de la circulation. Nous sommes contents de savoir que certains d'entre vous élèvent du bétail. Ce sera la responsabilité des commissionnaires de recommander au gouvernement, par le biais du surintendant-général des affaires indiennes, de vous donner du bétail de meilleurs races. Vous dites que vous pensez avoir de quoi dire au sujet des termes que nous vous offrons. Nous vous offrons certains termes, vous n'êtes pas obligés de les prendre. Vous devez comprendre qu'il y a toujours deux personnes lorsqu'on conclut un marché. Nous sommes contents que vous compreniez que le traité est pour toujours. Si les Indiens font ce que nous leur demandons, nous allons certainement tenir nos promesses. Nous sommes contents de savoir que vous vous êtes débrouillé sans l'aide de personne, mais il faut que vous sachiez que les temps sont durs, et les fourrures sont plus rares qu'elles ne l'étaient avant. Les Indiens aiment bien leur vie libre, et nous ne voulons pas déranger cela. Lorsque des réserves seront offertes il n'y a aucune intention de vous obliger à y vivre si vous ne le désirez pas, mais dans les années à venir, vous changerez peut-être d'avis, et vous allez peut-être vouloir y vivre. Les Métis de l'Athabasca se font traiter de façon libérale plus que partout ailleurs au Canada. Nous espérons que vous allez discuter de notre offre et arriver à une décision aussitôt que possible. D'autres nous attendent, et en décidant rapidement, vous nous aiderez à les rejoindre.» [suivre]

Tiré de Through the Mackenzie Basin: An Account of the Signing of the Treaty No.8 and the Scrip Commission, 1899 par Charles Mair.