«À la fin de la première semaine de juillet, le nombre de certificats de script que l'on donnait
commença à baisser, même si les déclarations étaient nombreuses. Nous commencions à voir la lumière à la fin du tunnel; c'est-à-dire, la fin de notre tâche et notre départ pour la rivière de la Paix, auquel nous avions tous très hâte, et que nous désirions ardemment voir en fait. Il y avait maintenant, bien sûr, beaucoup d'argent qui circulait chez les gens, et qui très vite se retrouvait dans les poches des
traiteurs. Il y avait aussi un cabaret borgne, qui tenait boutique dans la localité, quoique nous n'arrivions pas à découvrir où, car tous disaient ne rien savoir à ce sujet. Mais l'haleine odorante et l'hilarité de tant de monde, par contre, dévoilait clairement son existence, et la preuve concrète se fit entendre à l'aube du 6, alors que nous fûmes tous réveillés par la bruyante chicane qui se déclara dans la foule en état d'ébriété sur la place.
Tiré de Through the Mackenzie Basin: An
Account of the Signing of the Treaty No.8 and the Scrip Commission, 1899
par Charles Mair. |