La pêche
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En plus, le poisson était la nourriture pour les équipes de chien.
Michel Callihoo, un employé de la compagnie, pêchait pour le Fort Edmonton
durant les années 1850. Il était en charge de la pêcherie établie au lac
Ste-Anne en 1856. Durant un voyage au lac Ste-Anne en janvier, ils
ramenaient 1,017 poissons blancs sur huit traîneaux. Les pêcheries totales
pour le Fort Edmonton cette année là étaient de 10,000 poissons, environ
un tiers de ce qu’ils espéraient.5 En octobre 1859, Michel est allé au
Lac-Ste Anne pour « accrocher » 30,000 poissons. Les poissons avaient été
pris au filet et étaient par la suite nettoyés, coupés puis suspendus sur
des perches pour sécher. C’est ainsi qu’ils étaient préservés.
Durant les années 1860, Michel et son frère Jean-Baptiste et leurs
familles vivaient au lac Ste-Anne et y géraient la pêcherie de la
compagnie. Comme l’approvisionnement de « pemmican » commençait à manquer,
la pêcherie devenait beaucoup plus importante. Débutant en 1860, les gens
du commerce des fourrures ont sérieusement connu la faim. Les chasseurs de
bison ne ramenaient pas suffisamment de provisions. Des gens du Lac la
Biche manquèrent de nourriture. Au Fort Edmonton, ils ont dû tuer de leurs
boeufs pour avoir de la nourriture.6 Durant les années 1880, même les
pêcheries ont commencé à faillir.
La colonie (St-Albert) a souffert d’épidémies durant les années 1870 et
presque de famine durant les années 1880. Pendant l’hiver de 1888, les
autorités de la police fédérale ont du soulager plus de 140 personnes. Les
restrictions gouvernementales sur la chasse et la trappe ajoutaient aux
difficultés vécues par les Métis. Depuis les années 1890, la population de
lac Ste-Anne devait acheter des permis pour la pêche, ce qu’ils
considéraient une épreuve. En juin 1893, ils ont fait un rassemblement
durant lequel ils décidèrent de faire une pétition au gouvernement afin
qu’il retire la loi sur le permis car ils n’avaient pas les moyens de le
payer et n’avaient aucun autre moyen de subvenir à leurs besoins.7
Elliot Coues qui éditait les journaux d’Alexander Henry, a ajouté une
note de bas de page au sujet des lacs du nord-est de l’Alberta. Parlant de
« Beaver River », il dit qu’il commence au nord-est du parallèle 54o. Avant de quitter l’Alberta, il
reçoit une décharge d’une chaîne de lacs du Sud. Ce sont les poissons ou
les lacs à pêche, dont Henry parle de temps en temps; deux de ceux –ci
sont maintenant nommés « Goodfish » et « Whitefish » ; une réserve
Indienne se trouve auprès des deux lacs et au lac « Whitefish », une
mission Wesleyenne ; un autre lac de cette chaîne est le « Floating Stone
I.8
« Le Dr Anne Anderson disait de la colonie de « Fishing Lake » qu’elle
était entre deux lacs, « Frog Lake » et « Fishing Lake ». « Frog Lake »
avait beaucoup de poissons d’eau douce et « Fishing Lake » avaient les
meilleurs poissons blancs jumbos. »9 Plus loin, elle enregistrait une autre
façon de récolter le poisson :
Une autre façon de gagner sa vie et une activité que tous appréciaient,
étaient de les attraper alors qu’ils donnaient naissance. Des charrettes
pleines de monde montaient les petits cours d’eau et attrapaient le
poisson. Les femmes les nettoyaient et les accrochaient afin qu’ils
sèchent sur des chevalets tout près. Des centaines de poissons étaient
attrapés et lorsque séchés, ils étaient très savoureux et pouvaient être
conservés quelque temps.10
Les Métis modernes des plaines ont conservé la pêche comme faisant
partie de leur style de vie mais préfèrent utiliser des cannes et des
lignes. La pêche commerciale métisse est incluse dans la bataille au
tribunal actuelle au sujet du retour des « droits de récolte » des Métis.
La Nation métisse du Canada connaît une réussite sur ce chapitre. [Haut] [Retour] |
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