Libre échange à la rivière Rouge
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Comme 200 à 300 hommes métis armés étaient présents dans la salle, on
pouvait s’attendre à ce que le procès se termine comme il s’est achevé,
par la remise en liberté des hommes, et pour la communauté, la rupture
du monopole. Mais après quatre ans de pression constante, non seulement
à « Red River », mais en Angleterre, le résultat de ce procès marqua un
point de transition. À « Red River » et dans la région, le monopole
était rompu. Les Métis pouvaient dorénavant vendre leurs fourrures au
meilleur prix. Un écrivain a découvert que les ventes de fourrures de
St-Paul étaient passées de 5 000$ en 1845 à 40 000$ en 1855.5
Cependant, à l’intérieur des terres, la compagnie est demeurée en
mesure de contrôler. Les officiers de la HBC ont même réprimandé les
missionnaires qui s’étaient procuré des fourrures pour leur propre
usage. Toutefois, les hommes libres qui vivaient loin des commerçants ne
pouvaient pas être punis. Ils vivaient, comme ils l’avaient toujours
fait, échangeant entre eux et les Premières Nations, et parfois avec la
compagnie pour les produits du pays qu’elle désirait.
En regardant les livres d’histoire de la communauté, il est possible
de nommer quelques individus qui géraient de petits postes de commerce
ou qui faisaient partie du vieux commerce. Les personnes suivantes ont
été repérées dans le livre de Dr. Anne Anderson, The First Metis . . A
New Nation.
• Narcisse Beaudry est né à Lac Ste-Anne en 1847. Ses parents étaient
Joseph Beaudry, né en 1809, et son épouse Lizette Ladoceur de Lac la
Biche. Il épousa Lucy Breland, petite-fille de Cuthbert Grant. Ils
déménageaient à St-Albert après la rébellion de Riel en 1870, où
Narcisse a construit une maison de bois rond de deux étages d’où il a
opéré un poste de commerce des fourrures jusqu’à 1887.
• Joseph Belcourt Jr. est né à Lac Ste-Anne en 1823. Ses parents
étaient Joseph Belcourt, né en 1802. et son épouse Cattherine
L’Hirondelle. Il a travaillé comme commerçant de fourrures, comme
chasseur et trappeur. Il a vécu sur la vieille ferme appartenant à ses
ancêtres, à l’est de Sturgeon River.
• Henry Cunningham est né en 1868 à Fort Edmonton. Ses parents
étaient John Cunningham et Rosalie L’Hirondelle. John avait travaillé
comme commis de maître poste à Fort Edmonton. Henry a épousé Mary
Rowland en 1895. Il déménagea sa famille à « Wabasca Lake » afin de
travailler pour « Revillon Freres » comme commerçant de fourrures. Il
ramena éventuellement sa famille à St-Albert.
• Colin Fraser, le cornemuseur de Sir George Simpson, venait du vieux
commerce des fourrures, où il avait commercé tout comme il avait joué de
la cournemuse. Il épousa Nancy Beaudry et s’installa à Ste-Anne. Colin
Fraser jr., né en 1847 à « Jasper House », épousa Flora Rowland à Fort
Chipewyan et ils déménageaient à Fort St-James où il était commerçant,
trappeur, pionnier, aventurier et officier en chef du magasin de la HBC.
• Il y avait un autre commerçant Fraser, soit Fred R. Fraser, que je
crois être le fils de Colin Jr. En 1893, il déménageait à Fort Chipewyan
et était propriétaire des magasins de McKay, Fitzgerald, Resolution, Rae
et Fond du Lac. Plus tard, avec son frère, il démarrait une entreprise
de plomberie à Edmonton.
• Un Hodgson, d’une famille de constructeurs de bateaux, est devenu
commerçant. Il s’agit de John Hodgson qui a épousé Margaret Atkinson en
1898. Il commerça durant leurs premières années puis s’installa en
agriculture.
• Même Even Malcolm Norris, né en 1900 et un grand politicien métis a
travaillé comme commerçant. Il a travaillé au poste de la HBC à « Fort
Vermillion » en 1919 et est devenu l’assistant du maître poste.
Malheureux de la façon dont les Premières Nations étaient traitées, il a
créé son propre poste à « Slave Lake ». Ils sont demeurés dans cette
région, où il a réussi comme trappeur et commerçant.
• Au Sud, entre « Battle River » et « Buffalo Lake », existait une
branche de la famille Whitord. Donald et Francis opéraient comme
commerçants pour la HBC, parfois à « Boss Hill », parfois à « Hobbema ».
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