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L’année 1963-1964

Qui sont ceux qui oeuvrent au sein de la communauté franco-albertaine en 1963-1964 et quels sont les dossiers que ces gens font avancer?

Les gens et les associations

En 1964, Louis Desrochers est à la fin de son mandat à titre de président général de l’ACFA. Lionel Tellier et Jacques Faille sont les vice-présidents. Le trésorier est Léo Ayotte et le père Jean Patoine est le secrétaire de l’Exécutif. En plus des officiers déjà mentionnés, l’Exécutif de l’ACFA se compose de sept autres membres :  Louis Boucher, le juge Déchène, Gérard Diamond, Lucien Maynard, le Dr Moreau, Roger Motut et Eugène Trottier, le propagandiste.

Plusieurs régions de la province sont représentées au Conseil général de l’ACFA : la ville d’Edmonton (président : Dr Louis A. Arès), les régions de Morinville-Legal (président : Mathias Tellier) de Beaumont-Lamoureux (président : Laurent Beaudoin) de Saint-Paul (président : Sylvain Lefebvre), de Bonnyville (président : Jean-Joseph Lajoie) du Lac-la-Biche (président : Roméo Piquette), de la Rivière-la-Paix (président : Jean Doucette) et de Calgary (président : Jean-Louis Lebel).            

L’ACFA a aussi un comité d’Éducation qui se divise en trois sous-comités : celui des concours de français, le sous-comité du collège d’Éducation et celui des parents et maîtres. En somme, le comité d’Éducation regroupe plus de 32 membres repartis dans tous les sous-comités. L’ACFA a aussi un comité de Finances avec trois sous-comités : celui de la Sécurité familiale, le comité Économique et le comité des Archives. En plus des comités de l’Éducation et de la Finance, l’ACFA se compose d’un comité du Secrétariat, d’un comité de la Publicité, d’un comité de la Radio et de la Société des prêts de l’ACFA aux étudiants. À eux seuls, les membres de tous les comités de l’ACFA se chiffrent à plus de cents personnes. Or ce chiffre n’inclut pas le nombre de personnes qui occupent des postes semblables dans tous les autres organismes qui sont à l’oeuvre dans la communauté franco-albertaine à l’époque. C’est une preuve incontestable, non seulement de la force et de la vitalité de la communauté, mais aussi de l’engagement des gens au développement de leur communauté.

En effet plusieurs autres organismes sont à l’oeuvre dans la communauté :  l’Association des Éducateurs bilingues de l’Alberta (président : M. Sylvain LeFebvre), l’Association des commissaires bilingues de l’Alberta (président : Paul Chauvet), les Collégiens Comédiens (président: Léonard Rousseau), l’Amical du Collège Saint-Jean (président : l’abbé Camille Dozois) l’Amicale de l’Académie Assomption (présidente : Jacqueline Villeneuve), et les Jeunesses musicales d’Edmonton (Section française) sous la présidence de Michel Morin. Dans la région rurale de Saint-Paul, plusieurs associations sont aussi à l’oeuvre : l’Action rurale (président : Jean-Joseph Lajoie), la SER (président : Léonidas Cadrin), et l’Avenir Savings and Credit Union Ltd. (président : Léo Jubinville). Dans le Vicariat de Grouard il y a aussi la SER (président : J.-Émile Doucet), la Caisse (président : J.-Émile Doucette) et le Comité diocésain de l’action catholique rurale (président : le père Clément Desrochers).

Les Chevaliers de Colomb ont cinq conseils actifs : le Conseil LaVérendrye No 1938 à Edmonton (Grand Chevalier – Arthur de Roquigny), le Conseil Thérien no 2908 à Bonnyville (Grand Chevalier - Edwin Collins), le Conseil Grandin No 2715 à Saint-Paul (Grand Chevalier – Olivier Lafleur), le Conseil Legal No 3221 (Grand Chevalier – Émile Parent et le Conseil Grouard No 3025 (Grand Chevalier -Thomas Lessard)

Parmi les communautés religieuses établies en Alberta il y a les Oblats, les Rédemptoristes, les Soeurs de l’Assomption, les Soeurs de la Charité de Notre Dame d’Evron, les Filles de Jésus, les Soeurs Grises de Montréal, les Soeurs de Ste-Croix, les Soeurs de la Providence, les Filles de la Sagesse, les Filles de la Providence, les Soeurs de la Miséricorde, les Oblates du Sacré-Coeur, les Petites Filles de St-Joseph, les Religieuses Hospitalières de St Joseph, les Miliciennes du Rosaire et les Oblates Missionnaires de Marie-Immaculée.

Les grands dossiers

En plus d’un nombre important de plus petits dossiers, l’année 1963-1964 marque le début de deux grands projets qui auront des retombées des plus importantes non seulement pour la communauté franco-albertaine mais pour toutes les minorités francophones du Canada. Il s’agit de la Commission royale d’enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme (Co-présidents Laurendeau-Dunton) et la création du collège d’Éducation bilingue à Saint-Jean.

Créée en 1963, la Commission royale doit faire rapport sur l’état du bilinguisme et du biculturalisme au Canada et doit recommander les mesures à prendre pour que la Confédération canadienne se développe d’après le principe d’égalité entre les deux peuples qui l’ont fondée compte tenu de l’apport des autres groupes ethniques à l’enrichissement culturel du Canada. La Commission royale aura d’importantes retombées particulièrement dans le domaine de l’Education car même si le rapport Laurendeau-Dunton adopte ce qu’on décrirait peut-être maintenant comme étant une attitude très modérée sur la question de l’instruction dans la langue de la minorité, les recommandations contenues dans le rapport de la Commission représentent en somme la première semence des droits qui seront plus tard accordés dans leur pleine mesure par la Charte des droits et libertés. En 1964, l’ACFA se prépare à rencontrer la Commission royale. L’ACFA a donc mis sur pied un comité spécial dont le mandat est de voir à la préparation du mémoire que l’association se propose de présenter lors de la visite des commissaires en février 1965.

La création du Collège de Pédagogie bilingue de Saint-Jean a exigé un montant important d’énergie de la part des membres de l’ACFA et en particulier du père Arthur Lacerte, recteur de Saint-Jean et le principal artisan de l’oeuvre. Selon le président Desrochers, l’ACFA se réjouit du succès obtenu. En effet, le père Lacerte est heureux d’annoncer que l’entente entre la University of Alberta et le Collège Saint-Jean a été conclue. Ainsi, à compter de septembre 1963, un collège bilingue d’Éducation établit au Collège Saint-Jean dispensera aux futurs instituteurs de l’Ouest, mais surtout de l’Alberta, la préparation professionnelle requise par le ministère de l’Éducation de l’Alberta.

À l’époque, il s’agit de l’unique école privée qui soit reconnue en dehors de la province de Québec par un ministre de l’Éducation. Bien que le rêve se soit enfin réalisé, il ne date pas d’hier puisque l’on peut en retracer les origines jusqu’en 1928 alors que les congressistes de l’ACFA entretiennent déjà l’espoir d’obtenir une institution du genre. Des démarches plus précises ont été entamées à l’été de 1960 auprès de l’université Laval qui vient s’établir à Saint-Jean en septembre 1961. Mais certains secteurs de l’enseignement en Alberta verront d’un mauvais oeil cet état des choses et feront pression pour que la U of A et Saint-Jean en arrive à l’entente qui se concrétise en 1964.

En plus de ces deux grands dossiers, l’ACFA se préoccupe aussi du développement économique de ses membres et organise la tenue d’une journée d’étude le 25 juillet 1964. Lors de cette rencontre, les participants se penchent sur la question du mouvement coopératif en général et sur les caisses populaires en particuliers. De cette journée sont sortis un comité d’études et de promotion des organismes de coopération et un projet d’enquête.

Grâce au dynamisme d’Eugène Trottier, le Service de sécurité familiale de l’ACFA s’est aussi développé sensiblement au cours de l’année. Ce service contribue largement au financement de l’ACFA. Or l’ACFA espère aussi assurer son financement grâce a la préparation d’un Almanach franco-albertain qui va également refléter le visage de la communauté.

En moins de dix-huit mois, la Société de Prêts (fondée en 1962) aux étudiants de l’ACFA a prêté plus de 11,000 $ à 35 jeunes Franco-Albertains afin de leur permettre de poursuivre leurs études universitaires.

L’année 1963-1964 marque le cinquantenaire de l’arrivée des premiers colons canadiens-français de la Rivière-la-Paix. Une grande fête est organisée pour célébrer l’événement et l’invité spécial est Félix Leclerc un des plus grands artistes du Canada français à l’époque.

D’autres événements s’échelonnent aussi sur l’année; la participation de l’ACFA aux activités de la Fédération canadienne-française des Éducateurs de langue française, la nomination à la judicature de l’ancien président de l’ACFA, Me André M. Déchène et malheureusement le décès d’un ancien président général de l’ACFA le Dr Louis-Philippe Mousseau.

Le bilan de 1963-1964 révèle en somme que l’année marque le début de deux grands projets et de tout un ensemble de petits succès qui sont le résultat du travail des nombreuses personnes qui oeuvrent alors au sein de la communauté franco-albertaine.


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