En Nouvelle-France, plusieurs expéditions officielles
d’exploration de l’intérieur du continent sont, en commençant
avec les voyages de Samuel de Champlain, suivi par Étienne
Brûlé, Jean Nicollet, Jean de Brébeuf, Pierre Chaumonot, Isaac
Jogues, Jean de Quen, Claude Allouez, Louis Jolliet et Jacques
Marquette, entre autres. En lisant les relations de ces voyages,
on remarque de temps à autre la mention de l’abandon d’un membre
de l’équipage, qui quitte pour allez vivre avec les autochtones.
Le commerce des fourrures, hautement profitable, est toujours en
arrière-pensée.
Ce qui comptait pour les administrateurs au début de
l’établissement de colonie de la Nouvelle France, était qu’elle
soit solidement mise sur pied, ce qui exigeait que les hommes
soient disponibles pour fournir la main d’oeuvre pour
l’exploitation des ressources naturelles. Il fallait surtout
qu’ils restent sur leurs terres pour promouvoir l’état de
l’agriculture. Le commerce des fourrures était contrôlé
strictement par une sanction royale et des représailles très
sévères attendaient les "coureurs de bois" qui se faisaient
prendre à faire du troc illicite dans l’arrière pays. Le
problème était multiple: le troc des fourrures était fort
profitable, et à cause de la pénurie de femmes dans la colonie,
beaucoup des jeunes colons, en s’établissant en Nouvelle-France
aux frais de la couronne, se lançaient dans le commerce de
fourrures avec les autochtones dans l’arrière pays. De plus, ils
trouvaient facilement une femme chez les autochtones et souvent
ne revenaient pas à la colonie. En 1681, les sanctions sont
finalement levées par Jean-Baptiste Colbert, le ministre de
finance de Louis XIV, qui cède un nombre limité de congés ou
permissions, vingt-cinq par année, pour le commerce de
fourrures, ce qui est peu. Quelques années auparavant, il était
estimé qu’environ 300 hommes résidaient déjà chez les
autochtones.
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