Né au Michigan en 1840 d’une famille de commerçants de
fourrure, son père se disait être un descendant de la famille
Garneau de Saint-Pierre-de Montmagny,
Québec1. Sa mère était ojibwa qui fut rachetée par son
père aux Sioux qui la gardaient en ranson. Son futur époux
l’envoya faire des études à un couvent où elle appris le
français. Le père de Garneau était en charge d’un poste de
traite à Sault-Ste-Marie avant l’amalgation de la CNO par la
CBH.
En 1869, le jeune Garneau se lance dans la traite des
fourrures avec deux compagnons dans le Missouri, mais ils sont
obligés de se réfugier au Canada à cause de l’agressivité des
Sioux. C’est dans la colonie de la Rivière-Rouge qu’il fait la
connaissance d’Éleanor Thomas, une descendante des colons de
Selkirk. Elle ne parlait que l’anglais et le gallois écossais,
tandis que Garneau ne parlais que le français et l’ojibwa.
Garneau fut volontaire dans la brigade pour repousser les
invasions des Fénians et soldat pour Louis Riel durant
l’insurrections de la Rivière-Rouge. Il se dirige vers l’Ouest
en 1874 et s’installe à Strathcona, où il devient un commerçant
prospère, préparant du charbon de bois pour la CBH. Il est
arrêté comme sympathisant de Riel en 1885, condamné à mort au
Fort Edmonton, mais grâce à l’intervention du p. Lacombe, il est
épargné et libéré.
Un conflit au sujet des frontières de sa propriété avec John
Walters, qu’il porte à la cour Suprême de l’époque, le Conseil
privé de Londres, et qu’il perd, le décide à quitter Strathcona
pour Saint-Paul-des-Métis. Il s’y installe avec sa famille et
fait de l’élevage de bétail et de chevaux à grande échelle,
ayant de grands troupeaux de 500-600 têtes de bétail et de
quelques centaines de
chevaux2. Il établit le premier magasin et la première
forge du village. Il fait aussi le don de la planche pour la
construction de la première église. Il est décédé en 1918 et est
enterré dans le cimetière de l’église de Saint-Paul. Une de ses
filles, Victoria, épouse James Brady ; ils seront les parents de
l’activiste métis, du même nom que son père. Une autre de leurs
filles Archange entre chez les sœurs grises, où elle mène une
longue carrière passée surtout à Fort Chipewyan.
|