Les Soeurs de l’Assomption de la Sainte Vierge viennent dans
l’Ouest canadien en 1891 à la demande de Mgr Vital Grandin du
diocèse de Saint-Albert, et prennent la charge de l’école
indienne du lac d’Oignon, SK1. Cette congrégation religieuse n’est pas étrangère à
l’Ouest canadien puisque leur fondateur, l’abbé Jean Harper
avait accompagné Mgr Provencher dans ses missions de la
Rivière-Rouge de 1822 à 1831. La communauté qui est fondée en
1853, était établie dans plusieurs diocèses au Québec lorsqu'elle accepte d’envoyer de ses membres dans l’Ouest. Après
quelques années au lac d’Oignon, c’est à Battleford que l’on
demande des religieuses, et en 1899, à la demande du p. Albert
Lacombe, elles acceptent de venir à Saint-Paul-des-Métis pour
s’occuper de l’école pour les enfants de la communauté. Elles
recevront chacune 50$ de salaire par an.
Aucun chemin de fer ne rejoint Saint-Paul-des-Métis à l’époque,
les sœurs doivent descendre la rivière Nord-Saskatchewan en
radeau, un voyage de deux jours avec les nuits passées sous la
tente, descendre et se rendre à la mission du lac la Selle, et
ensuite se rendre à la colonie par une mauvaise route.
L’école-pensionnat qui est en construction lors de leur arrivée
ne sera terminée qu’en avril 1903, mais en 1901, il y a déjà 90
étudiants et une centaine en 1902. Mais la grande bâtisse à
trois étages est incendiée le 10 janvier 1905, les neufs
religieuses et les enfants s’échappent de justesse; une jeune
fille perd la vie dans le brasier.
La communauté de Saint-Paul-des-Métis survivait difficilement
avant l’incendie, mais après ce fut le découragement total, pour
le clergé gestionnaire et pour les métis qui acceptent le
démantèlement de la colonie, mais les religieuses restent, car
des colons canadiens-français arrivent. C’est ainsi que les
Sœurs de l’Assomption deviendront les institutrices pour les
enfants des cultivateurs qui s’installent dans les quatre
cantons de l’ancienne colonie.
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