Le fort Edmonton, malgré que le nom
soit celui donné par la
Compagnie de la baie d’Hudson, est connu par les francophones
comme le Fort-des-Prairies, dont plusieurs établissements ont
déjà porté le nom, mais celui-ci était le dernier de la lignée.
Les premiers missionnaires qui visitent le fort en 1838, ne le
sont que de passage ; il s’agit de deux prêtres diocésains de
Saint-Boniface, les abbés Modeste Demers et F.N. Blanchet qui se
dirigent vers les missions de l’Oregon où se trouvent une
vingtaine de familles de voyageurs canadiens. En passant par le
fort Edmonton, ils baptisent et régularisent des mariages de
fait, « à la façon du pays » comme on disait alors. Lorsque le
prêtre Jean-Baptiste Thibault vient en mission au fort Edmonton
en 1842, il inscrit les baptêmes, mariages et sépultures dans le
registre du Fort-des-Prairies.
La première chapelle est à construite à l’intérieur du fort
Edmonton en 18571, et prend le nom de Saint Joachin, l’époux de Sainte-Anne, ce
qui s’agençait fort bien avec la mission du lac-Sainte-Anne, de
plus qu’être matière à servir dans la catéchèse. Plus tard, en
1876, elle est déplacée sur des terres données par Malcolm
Groat, où se trouve le cimetière catholique de la paroisse. Mais
entre temps, le père Constantin Scollen, en 1865, commence à
enseigner aux enfants du fort dans la chapelle ; c’était
la première école de la ville d’Edmonton. La chapelle est encore
une fois déplacée sur la limite ouest de la propriété de la CBH,
où se trouve l’église Saint-Joachim aujourd’hui.
Il y avait toujours une école à la mission et la communauté
gagnait d’importance. En 1883, le père Henri Grandin était le
missionnaire résident et il demanda de l’aide pour tenir l’école
des Fidèles Compagnes de Jésus, une communauté religieuse
d’origine française, mais qui avait aussi des maisons en Espagne
et en Grande Bretagne. Elles sont venues s’établir à Edmonton où
elles ont ouvert un pensionnat pour les filles et jeunes femmes
de la ville.
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