La
campagne vallonnée et boisée de Thérien offrait un décor idéal
pour l’agriculture et l’élevage. A l’instar de nombreuses
petites communautés francophones, elle vit le jour grâce aux
efforts de recrutement des oblats et les premiers colons lui
donnèrent le nom de Thérien pour honorer le père Adéodat
Thérien. Originellement la communauté faisait partie de la
paroisse de St. Vincent.
A la suite de la promulgation du Homestead Act (loi agraire) de
1905, la première colonie (qui devint le vieux Thérien) fut
établie par des immigrants et des vétérans canadiens de la
guerre des Boers qui avait reçu une concession du gouvernement.
En 1928 arriva le chemin de fer qui fut construit à un peu plus
de six kilomètres au nord-est du site de la ville. Désireux de
profiter du trafic ferroviaire, les négociants locaux
déménagèrent sur le nouveau site pour installer leurs commerces.
Le reste de la colonie suivit. La compagnie du Canadien National
tenta de nommer la communauté "Gabriel Siding", mais les colons,
soutenus par l’Association Canadienne Française de l’Alberta
(l’ACFA) réussirent à maintenir le nom de Thérien.
En 1949, Thérien était un village de 390 habitants avec un grand
potentiel de croissance. Tout changea en une seule journée, en
1960, lorsque les commerces de Thérien furent tous dévastés par
un incendie. Les boutiquiers s’en allèrent ailleurs et
emmenèrent leurs commerces avec eux. En dépit des efforts de
modernisation, Thérien ne s’est jamais vraiment remise.
Le hameau de Thérien est situé à 200 kilomètres au nord-est
d’Edmonton. Il fait partie de la municipalité de Bonnyville.
Certains descendants des premiers colons continuent à vivre dans
cette paisible communauté rurale.
|