Les missionnaires oblats du Coeur de Marie-Immaculée sont
venu dans l’ouest canadien au mitan du 19ième siècle, et suite
aux traités du gouvernement fédéral avec les tribus
amérindiennes, leur rôle comme missionnaires errants envers ces
populations changea quelque peu. Tout en continuant de
développer des nouvelles missions, les missionnaires oblats
créèrent des écoles pensionnats pour les enfants des Amérindiens,
écoles qui étaient pour la plupart subventionnées par le
gouvernement fédéral. La communauté des oblats qui étaient
presque tous francophones, s’était aussi impliquée dans la
promotion de la colonisation canadienne-française, pour qui ils
avaient établis des missions qui devinrent des paroisses.
Puisque le mandat papal des Oblats était l’œuvre des missions,
la gestion des paroisses appartenait au clergé séculier, donc
diocésain, et un certain nombre de ces nouvelles paroisses
étaient administrées par des prêtres séculiers. Il n’y avait
aucun problème lorsque Mgr Legal était le prélat de
l’archidiocèse d’Edmonton, mais lors de son décès en 1920, son
remplaçant, Mgr Henry-John O’Leary établit un séminaire pour
former les prêtres de son archidiocèse, ce qui suscita des
changements considérables, alors que les Oblats francophones (et
bilingues et souvent multilingues) furent remplacés. Il y avait
déjà un précédent en Alberta car lors de la création du diocèse
de Calgary, ce fut John Thomas McNally qui fut nommé son évêque.
La plupart des Oblats de l’archidiocèse d’Edmonton qui étaient
alors curé de paroisse cédèrent leur place au clergé séculier et
continuèrent leur travail auprès des autochtones sur les
réserves.
Dans la region d’Edmonton, les Oblats ont continué leur
travail avec la population indigène. L’école résidentielle de
Saint-Albert a été géré par les Oblats, avec l’aide des Sœurs
Grises, jusqu’aux années soixante. Les Oblats géraient aussi le
Juniorat Saint-Jean qui devient le Collège Saint-Jean en 1942
lorsque le collège des Jésuites fut fermé. Le Collège Saint-Jean
a été affilié à l’Université de l’Alberta en 1963, lorsque les
Oblats cédèrent l’institution à l’université. Pour de nombreuses
années, les Oblats continuèrent à enseigner à la Faculté
Saint-Jean, et quelques anciesn Oblats y sont toujours actifs
aujourd’hui. Les Oblats ont aussi eu un rôle important dans la
continuité du journal hebdomadaire francophone, La Survivance (devenu
Le Franco). Ils ont aussi participé activement à la création et
à la continuité de l’Association canadienne-française de
l’Alberta.
Les Oblates et Lac Sainte Anne
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Ailleurs dans la province, l’archidiocèse de Grouard-McLennan,
créé en 1967, a toujours été dans ses incarnations antérieures,
donc principalement le Diocèse de Grouard, desservit surtout par
les missionnaires oblats, surtout à cause des nombreuses
missions en de régions isolées. Dans le diocèse de Calgary, les
Oblats ont continué leur travail dans les écoles résidentielles
sur les réserves jusqu’à leur fermeture. Aujourd’hui quelques
Oblats oeuvrent toujours dans certaines paroisses à Calgary
ainsi qu’à Standoff et Fort McLeod. Pareillement en ce qui
concerne le diocèse de Saint-Paul, où deux Oblats travaillent à
Bonnyville. En ce qui concerne l’extrême nord-est coin de la
province, il est toujours administré par le diocèse de
Mackenzie-Fort Smith, où quelques oblats s’occupent des
paroisses et des missions éparpillées dans le Grand Nord. |