Les Missionnaires Oblats de Marie Immaculée sont arrivés dans l’Ouest canadien au mitan du 19ième siècle, avec le but d’évangéliser les Métis et les Autochtones. Après la signature des traités du gouvernement fédéral avec les Autochtones, le rôle des Oblats s’est modifié de celui de missionnaires itinérants à celui de gestionnaires d’écoles, dont la plupart étaient subventionnés par le fédéral. Les Oblats étaient surtout des francophones et ils se sont aussi impliqués dans la colonisation de l’Ouest canadien. Ils ont recruté des colons francophones dans des régions rurales et établissent des missions, et suite à la demande des colons, les aident à établir des paroisses. Avec l’arrivée des colons de l’Est de l’Europe, les Oblats puisent dans leur congrégation polonaise et celles de d’autres pays pour trouver des missionnaires qui peuvent desservir les nouvelles paroisses dans la langue maternelle.
Puisque la charte papale des Oblats est le travail de missionnaires, aussitôt qu’une paroisse est mise sur pied, elle est censée être administré par le clergé séculier (ou diocésain). Il n’y avait aucun problème lorsque le diocèse était administré par un évêque qui était aussi oblat, mais après le décès de Mgr Émile Legal en 1920, la gestion de l’archidiocèse est remise à Mgr Henry John O’Leary et il effectue des grandes transformations, particulièrement en ce qui concerne le clergé francophone (et polyglotte). Il y avait déjà un précédent en Alberta, puisqu’un prêtre anglo-canadien, Mgr. John Thomas McNally avait été nommé évêque du diocèse de Calgary en 1912. Tout comme à Calgary, dans l’archidiocèse d’Edmonton, les Oblats cèdent la plupart de leurs paroisses au clergé séculier qui arrive, et poursuivent leur travail de missionnaire auprès des indigènes. Par contre, la province Oblate de l’Alberta-Saskatchewan continue d’être gérée en français et ceci devient officiel avec l’émission d’une bulle papale en 1927.
Dans la région d’Edmonton, les Oblats restent impliqués dans leur apostolat chez les Autochtones. Suite à un accord avec les Sœurs Grises, l’école résidentielle à Saint-Albert est construite et gérée par les religieuses, tandis que les Oblats en sont les aumôniers ; cette école a été fermée durant les années quarante. Un arrangement semblable existe pour l’école de Blue Quills. Les Oblats dirigent aussi le Juniorat Saint-Jean qui devient le Collège Saint-Jean en 1942, après la fermeture du Collège Jésuite. Ce collège effectue un service éducationnel très précieux pour les Canadiens français de l’Ouest. Il est affilié avec l’Université de l’Alberta en 1963, et en 1976, les Oblats le vendent à l’Université. Certains Oblats sont resté sur place comme enseignants, et des anciens Oblats sont toujours actifs dans l’institution. Les Oblats ont aussi joué un rôle important dans la gestion et le financement du journal hebdomadaire La Survivance (maintenant Le Franco) et un très grand nombre de leurs membres ont assumé le poste de rédacteur du journal. Ils ont aussi été très actif à l’organisation et le suivit de l’Association canadienne-française de l’Alberta (ACFA).
L’archidiocèse de Grouard-McLennan est créé en 1967, et avant cette date (et comme il l’est toujours) le personnel du diocèse de Grouard était surtout oblat, surtout à cause des nombreuses missions dans cette région. Dans le diocèse de Calgary, les Oblats ont continué leur travail dans les paroisses de Calgary, Standoff et Fort McLeod. Le diocèse de Saint-Paul n’a plus d’Oblats dans le nombre de son clergé, et le coin extrême nord-est de la province de l’Alberta, où est situé la mission de Fort Chipewyan, qui a longtemps été administré par le diocèse de Mackenzie-Fort Smith, est en processus de transfère au diocèse de Saint-Paul. Le clergé de Fort McMurray dessert depuis quelques temps cette mission. En ce qui concerne le diocèse de Mackenzie-Fort Smith, quelques Oblats font toujours partie du clergé diocésain et administrent ses quatre paroisses et les nombreuses missions dans l’arrière-pays.
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