À l'époque, le gouvernement voit les peuples des
premières nations comme des incultes qui doivent être assimilés et
qui sont inévitablement voués à la disparition. On les prend pour des
païens, et leur langue, leurs cérémonies et leur culture, que l'on
considère comme la manifestation de ces croyances païennes, doivent être
enlevés. La majorité des bandes des peuples des premières nations
croient que les traités vont les aider à s'adapter à un nouveau
mode de vie, et qu'ils vont continuer de vivre sur leurs terres tout
comme si les traités n'ont jamais été signés. Ce n'était pas le
cas.
Ces traités exigent des négociations compliquées et,
malgré
celles-ci, il y a souvent des différends à ce qui
revient de droit, surtout de la part des peuples des premières nations.
Un bon nombre de problèmes sont causés par le fait que plusieurs «ententes»
leur sont proposées: ils peuvent choisir entre posséder la terre en
commun, prendre une terre à part, ou recevoir les certificats aux métis.
Souvent, ce que les gens reçoivent et ce qu'ils pensent recevoir sont
deux différentes choses.
Les
ententes formelles ne sont pas toujours notées, et l'interprétation de
«l'intention du traité» est assez large. La tradition
orale et les rapports des commissionnaires nous donnent une perspective
des discussions qui ne sont pas incluses dans le texte du traité. Les
deux côtés apportent chacun leurs intentions et agendas à la table de négociation,
et leur façon d'interpréter ce que ça veut dire. Ce que le
gouvernement offre n'est généralement pas suffisant; les peuples des
premières nations négocient souvent des termes et des provisions supplémentaires,
ce que les livres d'histoire notent comme des «demandes extravagantes».
En réalité, les peuples des premières nations tâchent de soulager les
inquiétudes concernant leur propre survie, tandis que le gouvernement
veut simplement éviter des éventuels problèmes avec les peuples indigènes.
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Tiré de Vision
Quest: "Oti nekan", Treaty 8 Centennial Commemorative Magazine
avec la permission de Tanner Young Marketing Ltd., Traduction de Juliette
Champagne. |