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La mise en place du Traité 8 dans le Nord-Ouest du Canada
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Les peuples et leur territoire

Le bassin du Mackenzie: le traité au Petit lac des Esclaves

   
Through The Mackenzie Basin «Les procédures commencèrent avec la distribution habituelle de tabac, et une recommandation aux interprètes compétents qui avaient été appointés par la commission, des hommes résidant dans la région, que les Indiens connaissaient bien et auxquels ils avaient confiance. Les Indiens avaient choisi comme porte-parole leur chef et dirigeant, Keenooshayo et Moostoos, une paire de frères dignes, qui démontrèrent rapidement leurs qualités de bon sens et de jugement, et Keenooshayo en particulier, une éloquence fine et ordonnée, qu'il adressa presque exclusivement à son propre peuple.

Ensuite, M. Laird se leva et ayant déroulé sa commission, et celle de ses collègues, de la Reine, il procéda avec ses propositions. Il parla ainsi:

«Frères rouges! Nous sommes venus ici aujourd'hui, sous les directives de la Grande Mère pour traiter avec vous, et voici le papier qu'elle nous a donné, sa commission à nous, signée de son sceau, pour montrer que nous avons l'autorité de traite avec vous. Les autres commissionnaires qui sont associés avec moi, et qui sont assis ici, sont M. McKenna et M. Ross et le père Lacombe, qui est avec nous comme conseiller. Je dois vous dire, de la part de la Reine et du gouvernement du Canada, que nous sommes venus pour vous faire un offre. Nous avons déjà fait des traités dans les années précédentes avec tous les Indiens de la Prairie et de là au lac Supérieur. Puisque des blancs arrivent dans votre pays, nous avons pensé qu'il serait bien de vous dire ce qui est attendu de vous. La Reine veut que les blancs, les métis et les Indiens soient en paix l'un avec l'autre, et se donnent la main lorsqu'ils se rencontrent. Les lois de la Reine doivent être obéis partout dans le pays, également par les blancs et les Indiens. Ce n'est pas simplement parce que nous voulons empêcher les Indiens de molester les blancs, mais c'est aussi pour empêcher les blancs de molester ou de nuire aux Indiens. Les soldats de la Reine sont autant pour la protection des Indiens que pour les blancs. Les commissionnaires avaient convenu de vous rencontrer à une certaine date, mais à cause du mauvais temps sur la rivière et le lac nous sommes en retard, et nous nous excusons, mais nous sommes heureux de vous voir en si grand nombre aujourd'hui.

Nous entendons dire que des histoires vous ont été racontées, que si vous faisiez un traité avec nous, vous deviendriez des serviteurs et des esclaves; nous voulons que vous compreniez que cela n'est pas le cas, que vous serez aussi libre après avoir signé le traité que vous l'êtes maintenant. Le traité est un offre libre, prenez le ou non comme vous désirez. Si vous le refusez, il n'y a aucun mal; nous ne deviendrons pas des mauvais amis pour cela. Mais les Indiens doivent comprendre une chose, c'est que s'ils ne font pas de traité ils doivent obéir aux lois du pays - cela sera pareil si vous adhérez au traité ou non; les lois doivent être respectées. Le gouvernement de la Reine veut donner à tous les Indiens d'ici les mêmes conditions qu'elle a données à tous les Indiens du pays, des Prairies au lac Supérieur. Les Indiens d'autres places qui ont pris le traité il y a quelques années sont plus avantagés maintenant qu'ils ne l'étaient auparavant. Ils cultivent du blé et élèvent des bovins comme les blancs. Leurs enfants ont appris à lire et à écrire.» [suivre]

Tiré de Through the Mackenzie Basin: An Account of the Signing of the Treaty No.8 and the Scrip Commission, 1899 par Charles Mair.