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Musée virtuel du Canada La mise en place du Traité 8 dans le Nord-Ouest du Canada
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En 1899 et apres

Traînes à chien et Carriols

   
Cométique traversant la neige profonde Dans la brousse du Nord-Ouest, les carrioles étaient fabriquées sur place. Généralement, elles étaient construites d'après l'usage que l'on en ferait et du matériel étant disponible. La largeur et la longueur dépendaient des sentiers que l'on utilisait. Les sentiers serpentant entre les arbres étaient une contrainte pour des carrioles trop longues, car une traîne de plus de 4 ou 5 mètres était très difficile à manoeuvrer dans les virages serrés. Les sentiers auraient pu être élargis, mais cela exigeait plus de travail, et en fin de compte il fallait faire un compromis entre la longueur de la carriole et le travail nécessaire pour élargir le sentier. Un autre aspect qui entrait en jeu était la difficulté à trouver du bois de taille pour faire des carrioles plus longues et larges.

Le constructeur de la carriole devait connaître à fond la brousse où elle serait utilisée. Des sentiers de trappeurs éloignés des routes principales étaient ouverts par le chasseur trappeur, qui était aussi le conducteur d'attelage de chiens ou le musher. Ces sentiers suivaient les accidents de terrain, contournant des arbres, des touffes de tourbe, des bouquets de saules et des fourrés denses. Les carrioles plus longues devaient être très soigneusement menées par le conducteur pour éviter qu'elles ne s'accrochent sur des obstacles le long du sentier. Le chasseur trappeur ne coupait ou retaillait que dans les halliers les plus épais, et ceci pour permettre aux carrioles de longueur normale de passer à travers. Dans ces endroits de végétation dense, il arrivait que les virages étaient si serrés que le conducteur ne voyait plus le chien meneur.

La carriole était vraiment un récipient monté sur une plate-forme sur laDog Sled neige. La plate-forme était courbée à l'avant et avait des côtés verticaux à l'arrière. Une plate-forme de carriole typique comprenait deux planches d'environ 5 mètres de long et de 250 mm de large, pour une largeur totale de 500 mm. Il y avait trois sections dans la longueur totale: (a) la volute à l'avant, (b) la surface principale où l'on mettait le chargement, et (c) un espace où le musher pouvait se tenir à l'arrière.

Les bâtisseurs traditionnels utilisaient du bois du pays, soit de l'épinette rouge ou de bouleau. Le mélèze était le bois de préférence. Désigné par les botanistes comme du mélèze, il est connu dans la culture indienne comme étant du «bois franc indien». Dans le Nord, c'est le seul conifère qui perd ses aiguilles à l'automne. Au printemps, ses nouvelles aiguilles, d'un vert délicat, voisinant avec les jeunes pommes de conifère rougeâtres, donnent à cet arbre un charme élégant qui agrément le feuillage des boisés. Le fil de ce bois est souvent tordu, mais l'on peut trouver des arbres droits, et c'est avec ces derniers que l'on doit construire les carrioles. Le «bois franc indien» est très endurable et est bon pour la plate-forme du toboggan puisqu'il résiste au terrain rêche, glacé et cahoteux même en plein chargement.

Traîner des carrioles lourdement chargées se révélait être un travail pénible, et les chiens -comme leurs maîtres - avaient besoin de s'alimenter régulièrement. On avait coutume de ne donner à manger aux chiens qu'une fois par jour, et ceci se faisait à la fin de la journée. Par contre, un petit goûter de morceaux de gras et d'un peu de poisson ou de viande leur était donné le midi pour leur donner suffisamment d'énergie pour terminer leur journée. On ne donnait le gros repas aux chiens que le soir après la journée de travail pour deux raisons. En les nourrissant le soir, ils se relaxaient, se reposant pour la nuit et semblaient être plus alertes le matin pour commencer leur travail. Une autre raison à cela était que les chiens avaient tendance à prendre des «pauses toilette» après avoir mangé. Par conséquence, une alimentation matinale occasionnait autant de pauses qu'il y avait de chiens, et dans chaque cas il fallait déplacer la carriole pour ne pas salir le fond de la traîne pour éviter de gêner le glissement. De plus, salir de cette façon le dessous de la carriole augmentait la résistance avec la neige et rendait le travail des chiens encore plus dur. C'était irritant pour le conducteur de chiens, qui devait s'arrêter et gratter le fond du toboggan pour le nettoyer. Généralement, en soignant les chiens le soir, ils devaient s'arrêter moins souvent pour faire leurs besoins.

Les chiens de traîneaux étaient nourris de poisson, de volaille ou de viande, gelés ou séchés, cuits ou crus. Durant les voyages, il était préférable d'avoir du poisson sec ou de la viande séchée, en raison de leur légèreté. Lors d'un jour de pêche ou de chasse, du poisson frais ou de la viande était donnés. Mais au lieu d'avoir à donner des produits frais de la chasse l'hiver, la plupart des chasseurs et des trappeurs préféraient prendre du poisson vers la fin de l'été et à l'automne et le faire sécher pour la nourriture d'hiver.

Chien de traîneau La plupart des chiens de traîneau n'étaient utilisés que pour le travail. Ils n'étaient pas des animaux de compagnie et n'étaient pas très gentils les uns envers les autres. Ils avaient une tendance, qui est bien naturelle chez les canidés, à attaquer si leur nourriture ou leur territoire étaient menacés. C'est ainsi que généralement les chiens étaient toujours attachés, souvent avec une chaîne, à la maison principale, et lors des voyages et des bivouacs de nuit. Cette règle était suivie de près, surtout lorsqu'il y avait d'autres chiens dans la région. On ne les laissait jamais en liberté.

Il fallait prendre des précautions lorsque l'on approchait un chien. Si le chien se faisait approcher par un étranger, et parfois même par son maître, il fallait faire attention et donner le temps à l'animal de voir et de sentir la personne ou sa main. Une fois que cela était fait, le chien pouvait généralement être touché sans danger afin de mettre ou enlever les harnais, cela sans qu'il morde. Les chiens de traîneau n'étaient pas forcement mauvais, mais ils étaient des animaux de travail, et non des animaux de compagnie.

Un bon attelage de chiens de traîneaux a toujours un bon chien meneur. Le chien à l'avant de l'attelage était celui qui entendait les ordres du maître et agissait en conséquence. Il sentait les changements de rythme des chiens derrière lui, et ajustait rapidement son allure pour garder la même vitesse. Un chien meneur bien dressé savait tourner aux ordres de son maître et pouvait même revenir sur ses pas. Il contournait les obstacles tels que les arbres et les roches. [suivre]