Les commerçants de Montréal
Au milieu du dix-septième siècle, les marchands commerçant à l’Ouest
comprenait Médart Chouart, Sieur Des Groselliers et son beau-frère
Pierre-Esprit Radisson, qui aurait pu visiter en 1656, ce qui est
aujourd’hui le Wisconsin. D’autres comprenaient Daniel Greysolon, Sieur
Du Luth qui utilisait le Portage Savannah pour se rendre au Minnesota et
au lac Mille in 16791, Le Mothe Cadillac, en 1709/10 qui a établi un
poste qui est devenu Détroit2 et La Vérendrye qui avait établi des postes
aussi loin à l’ouest que les plaines en 17303.
A ce moment-ci, les principaux intermédiaires du commerce des fourrures
étaient à Ottawa, car ils emportaient de grande quantité de fourrures à
Montréal chaque année, où ils les échangeaient pour des produits fabriqués
en Europe, tels des fusils, du tissu et des couteaux. Les commerçants
amenaient beaucoup de Français dans les régions pour échanger avec les
Indiens. Les Indiens préféraient ça car ils pouvaient échanger dans leur
village plutôt que de payer des prix plus élevés en passant par les
intermédiaires d’Ottawa.4
Durant la période française du commerce des fourrures, ces jeunes
hommes étaient connus comme des coureurs de bois. Après 1763, ils étaient
surnommés les voyageurs. Habituellement, ils étaient embauchés ou
contractaient pour un voyage aux pays d’en haut (comme on appelait la
région à l’ouest de Montréal) et de retour à Montréal. Parfois, ils
étaient embauchés alors qu’ils étaient déjà dans les pays d’en haut bien
que tous les contrats devaient être légalement signés dans la
Nouvelle-France. Certains de ces hommes étaient restés dans les terres
lors d’un voyage précédent, mais d’autres jeunes hommes n’avaient pas reçu
la permission de leur famille pour se joindre au commerce. Depuis les
années 1670, les forêts des pays d’en haut étaient remplies de coureurs
des bois illégaux.
Des jeunes hommes de toutes les classes de la société se sont joints au
commerce. Des fils de familles seigneuriales (descendants de la noblesse)
comprenant Le Moyne de Longueuil et Gauthier de Comporte. Plusieurs de ces
jeunes hommes avaient leur première famille au pays d’en haut. Certains ne
sont jamais retournés vivre à la maison. Par exemple, Michel Accault, qui
a vécu de 1645 à1702, a épousé la fille du chef de la tribu Kaskasias. Ses
compagnons épousèrent aussi des femmes de l’Illinois et s’établirent
autour de lui. D’autre par, Nicolas Desroches a vécu au pays d’en haut
jusqu’à l’âge de 34 ans puis est retourné chez lui est s’est établi en
Nouvelle-France.
Avec le temps, ces colons qui ont pris part au commerce des fourrures ont
développé un style de vie adapté aux réalités de cette industrie. Parmi
ces réalités, il y avait la nécessité de vivre en coopération avec les
Premières Nations. La relation comprenait des partenariats de commerce,
cimenté par le mariage. En moins de deux ou trois générations, les enfants
du commerce des fourrures avaient développé leurs propres communautés
entre les postes de commerce et les villages indigènes. Leur double
isolation de la France a contribué à créer un sens d’identité divisée. Au
dix-huitième siècle, ces villages étaient des fournisseurs majeurs de
voyageurs pour le commerce de l’Ouest. Ayant grandi à l’intérieur des
terres, ces hommes étaient des bateliers et des commerçants compétents et
habitués à la vie dans la brousse.
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