Les compagnies et l’emploi (salaires)
Durant ce temps, les modèles d’emploi étaient transformés.
Anciennement, les hommes français et britanniques du commerce des
fourrures, signaient des contrats pour travailler de trois à cinq ans en
échange de leur transport au poste de commerce des fourrures et leur
retour à la maison ainsi que d’un salaire annuel. Par exemple, en 1800,
un nouveau travailleur pour la HBC, recevait £10 par année pendant cinq
ans puis £12 par année durant trois autres années. Un peu plus tard, un
interprète de 18 ans d’expérience recevait £26 par année.
Après l'alliance de la HBC et de la NWC, le nombre d’employés a été
sévèrement coupé. Non seulement il n’y avait plus que la moitié des postes
à combler, mais aussi l’équipe de travail du poste était réduite à la main
d’œuvre essentielle. Toute tâche qui ne faisait pas partie d’une routine
régulière était contractée ou payée à la pièce. Ceci voulait dire que
plutôt que de payer quelqu’un toute une année, ils les engageaient pour la
durée d’un voyage ou les contractaient pour faire le courrier entre les
postes ou pour acheter des chargements de bois de chauffage, ce qui
signifiait des d’épargnes considérables pour la compagnie.
Certains postes n’étaient pas abolis. Par nécessité, le gérant et le
commis du poste étaient des employés à temps plein. Ils employaient aussi
des chefs commerçants, des commis apprentis et un certain nombre de
travailleurs ou d’employés généraux. Des employés étaient embauchés selon
la taille de chaque poste et son importance dans le plan et la hiérarchie
de la compagnie.
Avant la réorganisation du commerce après 1820, certains des
travailleurs ou « engagés » étaient embauchés dans la communauté des
environs du dépôt de départ. Humphrey et William Favell ont apparemment
été embauchés à la dernière minute sur une équipe du HBC, alors que des
hommes de l’équipe de leur beau-frère avaient été blessés. La politique
habituelle était que le commandant à la Baie formait l’équipe. Vers 1790,
les facteurs embauchaient à partir de la communauté de la Baie aussi bien
que des Arcadiens ou des Britanniques qui débarquaient des bateaux. Pour la compagnie du Nord-ouest, le
partenaire qui allait à l’intérieur des terres choisissait son équipage
parmi ceux qui cherchaient du travail à Montréal ou à Grand Portage.
Il pouvait facilement se trouver tout un équipage de la même communauté ou
d’un groupe familial. Les deux compagnies avaient des méthodes afin de
promouvoir la loyauté et la solidarité à la compagnie. La HBC s’est
elle-même constitué en une institution complètement privée, s’attendant
des employés aussi bien que de la direction, à une loyauté et un
engagement absolus aux idéaux de la compagnie. La NWC considérait la
loyauté différemment. Pour les partenaires de la compagnie, il y avait un
club « Beaver », une formidable institution à Montréal. Pour les « engagés
», il y avait une culture partagée et un système de petits rituels
développés durant les années du commerce français. [Haut] [Retour] |
Les hommes des Compagnies
Les femmes du pays/les femmes d’été
Guidage |