La vie à la rivière Rouge
Page 1 | 2
« La défunte Irene Spry argumentait que les groupes de sang mixte de «
Red River » étaient effectivement un groupe plus homogène qu’on les décrit
habituellement. Les raisons qu’elle donnait pour ceci étaient : affaires
et occupations partagées, langue et culture similaires, amitiés et
intermariages, un esprit communautaire et des griefs communs qui ont
commencé avec la pétition pour les droits économiques. »6
Les groupes de sang mixte anglicans et les Métis catholiques venaient
tous deux de la même position économique, celle d’intermédiaires du
commerce. Ils parlaient au moins une langue européenne et une langue des
Premières Nations, et plusieurs parlaient jusqu’à cinq langues. La plupart
parlaient suffisamment le Cri pour que ce soit le langage commun de la
communauté. Avant qu’ils n’aménagent dans la région de « Red River »,
certains Français et Anglais étaient déjà liés par des intermariages des
postes du commerce des fourrures. Dans l’analyse ultime, vivre dans la
même communauté était plus important que d’avoir en commun, un de leurs
langages, et de fréquenter la même église.
Pour plusieurs famille, leur dispute interne dépendait très peu de
quelle église bénirait leur mariage mais plutôt d’où ils appartenaient.
Les familles avaient toujours des membres qui travaillaient pour le
commerce des fourrures, des membres employés au commerce des provisions et
des peaux et des membres établis à « Red River », où les enfants allaient
à l’école alors que le père et les enfants plus âgés travaillaient dans
les terres.
Bien sûr, lorsqu’il était temps pour la chasse au bison de la
communauté, tous ceux qui le pouvaient y participaient. Même le clergé y
allait. Les pères et les fils les plus âgés y allaient à dos de cheval
alors que le reste de la famille suivait en carriole « Red River ».
Jusqu’au tiers de la population totale de « Red River » prenait part aux
chasses deux fois l’an. A un certain moment, la communauté a commencé à
dépêcher deux chasses, une qui allait à l’ouest de St-François-Xavier («
White Horse Plain » ou « Grantown »), et une qui allait au Sud le long de
la « Red River » à « Pembina » puis à l’ouest dans les plaines.
Alexander Ross écrivait au sujet d’une chasse au bison en 1840. En
juin, plus de 1,600 personnes étaient rassemblées à « Pembina» pour faire
partie de la chasse. Cette expédition particulière comprenait 620 hommes,
650 femmes, 360 enfants et 1 210 carrioles « Red River ». La troupe quitta
« Pembina » et voyagea 250 miles au sud-ouest avant de voir des bisons. Le
camp formait un grand cercle avec plus de 1,200 carrioles « Red River »
placées autour de l’extérieur du camp afin de fournir une protection
contre les attaques des Sioux. Une réunion organisationnelle était tenue,
où la réglementation de la chasse était expliquée et les capitaines puis
la police choisis. Dix capitaines de chasse étaient assignés et dix
soldats policiers sous la charge de chacun des capitaines. Quand tout
était organisé et le camp monté, 400 chasseurs prenaient position en ligne
au bout du camp alors que le capitaine, à l’aide d’une lunette d’approche
observait le troupeau et examinait le terrain. A son signal, les chasseurs
commençaient – d’abord en marchant doucement, puis en galopant et
finalement à toute vitesse. Alexander Ross nous dit que 400 chasseurs ont
abattu 1,375 bisons le premier soir de la chasse en 1840.
Quand la chasse finit le 17 août, on avait capturé plus d’un million de
livres de viande et des peaux qui fallut transporter à la colonie « Red
River ». La viande a nourrit les familles métisses, les colons blancs et
les commerçants de fourrures. Une fois de retour à « Red River » les Métis
sont retournés à chacun leur seigneurie pour reprendre d’autres activités,
soit la trappe, la chasse, le transport de produits aux compagnies de
fourrures, le jardinage, l’agriculture, la pêche, la récolte de riz
sauvage, la construction de carrioles, la confection de vêtements, la
cueillette de la lime, les pierres à chaux, le sirop d’érable, le sel et
les racines de seneca.7
Un résultat des grandes chasse de bison était que le bison a changé
leur migration saisonnière, graduellement, avec les années, restant de
plus en plus loin sur les plaines. Chaque année, la chasse devait
s’éloigner de plus en plus loin de « Red River ». Le raisonnement habituel
est maintenant que les chasseurs de bison et leurs familles décidaient de
rester en dehors tout l’hiver et de devenir les hivernants ou les
hiverneurs. [Haut] [Retour] |
La vie à la rivière Rouge
Etablissements de l’Ouest
La chasse au bison
L’agriculture
La pêche
Les commerçants métis |