Traités indiens
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Au nom du gouvernement impérial, le gouvernement canadien avait
promis de négocier avec les Premières Nations pour abolir leur titre
aborigène et faire des réserves pour leur usage exclusif. Le plan du
gouvernement pour préparer le nouveau territoire pour l’immigration,
incluait une stratégie particulière pour abolir pacifiquement le titre
aborigène de toute la région en faisant des traités avec les Premières
Nations dans lesquels celles-ci renonçaient à leur réclamation pour la
terre en retour d’un territoire protégé et de certains cadeaux et
services à perpétuité du gouvernement.
Les nombreux traités de l’Ouest étaient précédés de traités pour du
terrain en Ontario et les premiers traités pour la paix et l’amitié dans
les Maritimes. À ce moment là, les Européens (incluant les Euro américains
et les Canadiens) ne croyaient pas que les Premières Nations possédaient
la terre comme nations mais l’utilisaient simplement pour la chasse et la
pêche. Cette croyance était le fondement des nombreux traités. Au point de
vue du gouvernement, les traités octroyaient des privilèges à apprécier,
au plaisir de la Couronne. Au point de vue des Premières Nations, les
traités protégeaient les droits. Ces traités commençaient avec le Traité
Un en 1871 et prenait fin avec le Traité Onze en 1921.
Le premier commissaire indien, M. Wemyss McKenzie Simpson, était nommé
en 1870. Il organisait les Traités Un et Deux avec les Nations Ojibwa et
Swampy Cris qui vivaient au bas Manitoba en 1871. Il était accompagné du
lieutenant – gouverneur du Territoire du Nord-ouest Adams G. Archibald et
de l’honorable James McKay. Les mêmes individus étaient en place pour
organiser le Traité Trois mais après avoir rencontré les Premières Nations
au Fort Frances en 1872, ils réalisaient que ceux-ci n’étaient pas prêts à
accepter le traité. Ils l’ont reporté à l’année suivante et envoyaient le
nouveau commissaire indien, Lieutenant Colonel Provencher ainsi que le
nouveau lieutenant –gouverneur, l’honorable Alexander Morris. Ils étaient
accompagnés de l’honorable James McKay. À la fin de septembre 1873, ils
rencontraient les Premières Nations au nord-est de « Lake of the Woods »
et après ce que Morris désignait des « négociations prolongées et
difficiles » on réussit à organiser le traité. Ce traité devint le modèle
pour les Traités Quatre à Sept, puisque les Premières Nations devenaient
familières avec les concessions octroyées à l’intérieur de ces traités.
Généralement, ces traités comprenaient :
• Des réserves basées sur 640 acres (259 hectares) pour une famille de
cinq
• Une gracieuseté de $12
• Une rente annuelle de $5 par personne
• Pour les chefs, un set de vêtement par trois ans, $25 par année, un
officier subordonné recevait $15
• Chaque chef recevait aussi un drapeau et une médaille
• Le droit de continuer de chasser et de pêcher
• $1500 annuellement pour des munitions et de la ficelle pour les filets à
pêche
• Un ensemble de base d’équipement pour l’agriculture et des provisions
• Scolarisation fournie
• Défense de vendre de l’alcool dans la réserve
Un élément de ce traité était différent, soit l’inclusion de certains
Métis qui formaient une partie de la communauté des Premières Nations. Les
Premières Nations impliquées dans les Traités Quatre et Six exigeaient
également que certains de leurs « cousins » soient inclus. Ottawa répondit
en amendant le décret indien en 1880 pour exclure les « demi-sang » des
provisions du décret et des traités.
Les enregistrements des négociations de traité révèlent que dans ces
réunions, les commissaires adoptaient le même protocole qui était suivi
durant les cérémonies de troc. Ces cérémonies étaient basées sur les
cérémonials des Premières Nations. Par exemple, fumer la « pipe de la paix
» comme était la coutume durant les cérémonies de traité signifiait une
promesse devant le Créateur.
Un autre élément dans les négociations de traité qui étaient adapté du
commerce des fourrures était l’utilisation de personnes métisses de
confiance comme interprètes et témoins. Le Traité Quatre incluait le
commandant de la HBC William Christie en place d’honneur, juste au-dessous
des commissaires. Ce Traité avait été interprété par Charles Pratt qui a
également signé comme témoin tout comme les membres suivants : Pascal
Breland, Edward McKay, Charles Pratt, Pierre Poitras, Baptiste Davis,
Pierre DeNommé, Joseph McKay, et Donald McDonald. Le Traité Cinq était une
fois de plus interprété par l’honorable James McKay, assistant Alexander
Morris à organiser un traité avec le peuple du nord du Manitoba.
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