La chasse au bison
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Le peuple métis a développé son propre style de chasse au bison
depuis les techniques de la Première Nation. Il y avait plusieurs façons
de chasser et de tuer le bison. Pour la Première Nation, les
circonstances ont façonné la méthode. Leurs méthodes pour prendre
plusieurs animaux à la fois, le saut du bison et le pillage ou les
enclos, étaient basées sur les façons de vivre des Aborigènes avant
qu’ils aient des chevaux. Les deux techniques demandaient la
connaissance de l’animal et l’habileté de les déplacer, de conduire le
bison au peuple. Quelques scouts iraient trouver les troupeaux de bisons
et les amenaient où ils pouvaient être abattus et transformés avant que
la viande ne puisse se gaspiller. Lorsqu’ils chassaient seuls ou en très
petits groupes, ils guettaient le bison comme ils auraient fait pour le
petit gibier. Après l’arrivée des chevaux, ce guet est devenu « la
course » au bison.
Le bison, un animal de troupeau, peut être surpris et pris de panique,
courir en foule serrée que les obstacles ou la géographie n’arrêtent pas.
Les techniques de la Première Nation de les piller ou de les mener dans un
enclos, et alors de les forcer à sauter les falaises ou les sauts de
bison, dépendaient tous deux de sa réaction. Ils ont réalisé que de
chasser le bison à dos de cheval menait aussi ce résultat. Leur succès
dépendait de la rapidité du cheval et leur habileté à tirer à dos de
cheval. La Première Nation préférait utiliser un arc et une flèche durant
la chasse au bison, et chassait par petits groupes.
Les Métis ont adopté cette technique et l’ont modifiée. Ils utilisaient
des fusils qui se chargeaient par le goulot, et préféraient chasser en
plus gros groupes. En utilisant la carriole « Red River », ils
bénéficiaient d’une plus grande superficie pour chasser et recueillir leur
chasse. Avec le temps, ils ont raffiné la technique. Les chasseurs de
bison ont pris de l’expérience à recharger leur fusil d’une main. Peter
Erasmus a décrit la technique : « J’ai connu des experts de la
chasse qui transportaient les balles de plomb dans leur bouche,
versaient la poudre dans leur paume, puis inclinaient le baril pour
recevoir la poudre. Ils frappaient la crosse de leur fusil contre leur
jambe ou leur selle pour que la poudre se place au bout, puis mettaient
la balle dans le baril et le fusil était prêt à tirer »
« Ils choisissaient et entraînaient des petits chevaux rapides sur pieds
et sans crainte, connus sous le nom de « coureur de bison. » Un idiot
aurait vite découvert comment ces chevaux étaient bien entraînés. Erasmus
a raconté qu’on lui avait donné un coureur expérimenté lors de sa première
chasse au bison.
« Le cheval que je conduisais répondait aux coups d’éperons ou de fouet
avec une lasse indifférence et je doutais que le misérable paresseux suive
les autres. Les deux autres chevaux faisaient aller leurs têtes et
tiraient sur la ligne dans leur ardeur de poursuivre la chasse. Depuis
l’instant où mon cheval a aperçu l’animal seul, il s’est précipité, me
désarçonnant presque. La misérable brute s’est retournée d’un clin d’œil
puis est devenue un météore fougueux et est parti de l’avant d’une vitesse
terrifiante telle que nous avons vite fait de distancer les autres.
La croissance rapide de la région est probablement la cause des chasses
abondantes de « Red River ». Un groupe de chasse aborigène comprenait des
parents et des amis du chef du groupe. Dans les communautés inter-reliées
de « Red River », choisir la constitution de la chasse, qui laisser
derrière, devait être impossible. Étant donné la grosseur des troupeaux de
bison, partir tous ensemble était une stratégie qui était non seulement
économiquement saine mais qui devait consolider la communauté.
Les chasses au bison de l’Ouest étaient différentes, suivant de plus près
le modèle original. Des groupes de familles, ressemblant à des groupes de
la Première Nation, en grandeur et en composition, partaient de chez eux,
rencontraient et se joignaient à d’autres groupes et cherchaient des
bisons. Aussi tôt que les années 1840, les chasseurs qui partaient du Fort
Edmonton racontaient que les bisons étaient plus loin dans les plaines.
Vers les années 1860, des groupes de familles voyageaient pour chasser le
bison, entre les rivières « Battle » et « Red Deer ». Les familles ont
commencé à s’établir à la rivière « Battle » à cette époque, créant la
colonie de la rivière « Battle ». La colonie est devenue Duhamel en
l’honneur de son premier prêtre.
Durant les dernières années, de petits groupes de chasse sont venus
ensemble aux quelques endroits où ils pouvaient encore chasser. Ils
formaient une partie des gros campements mixtes. Ces campements
comprenaient la Première Nation aussi bien que les Métis. Comme le disait
Norbert Welsh, « Dans l’ancien temps, dans les plaines, on s’attendait à
ce que les chasseurs de bisons et les commerçants prennent part aux danses
des Premières Nations. Tous hivernaient ensemble sur le territoire indien
et nous étions entourés d’habitations indiennes. Les Indiens étaient nos
clients et nous devions être sociables.»
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