Agitation politique (1870s et 1880s)
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À leur arrivée, les troupes de Wolseley se préparaient pour partir à
la recherche du « traitre », Louis Riel. Cependant, il s’était enfui du
pays avec certains de ses conseillers. Frustrés par leur inaptitude à le
trouver, les hommes de Wolseley commencèrent à fouiller les demeures des
Métis. Durant la période que Wolseley habitait le Manitoba, du sang
coula. Même si le gouverneur Archibald arrivait tôt après les troupes,
il ne pu contrôler les volontaires qui se bagarraient. La bagarre se
termina par la mort d’un Métis, Elzear Goulet à au moins une occasion.
Ces gestes étaient fréquents jusqu’à ce que l’expédition Wolseley
retourne en Ontario. L’histoire complète de la violence des troupes de
Wolseley n’avait pas encore été disponible mais des recherches dans les
journaux et les agendas de cette période révèlent la vérité.
À l’exception de deux détails importants, dont un faisait partie du
décret, tout semble s’être passé selon les plans lorsqu’on passa le décret
du Manitoba en 1870. Le premier détail était l’amnistie qui serait donnée
à Riel. Elle ne lui fut jamais accordée. Des pressions massives de
l’Ontario firent de Riel un homme sans pays. Même s’il était élu trois
fois à la Maison des Communes, il ne pu prendre son siège à cause de la
récompense affichée pour sa capture. Très peu est dit dans l’histoire du
Canada de l’Ouest au sujet des réactions de l’Est du Canada à Riel. Le «
Orangemen » de l’Ontario et les Québécois étaient en opposition directe.
La perception de l’Ontario
Le meurtre de Scott, un Orangeman de l’Ontario plaçait Sir John A.
Macdonald (lui-même un Orangeman) entre les voteurs de l’Ontario et du
Québec et rendait l’événement de « Red River », une confrontation Français
– Anglais, catholique – protestante. Les Orangemen de l’Ontario exigeaient
que Macdonald prenne action et il le fit. Son gouvernement passait le
décret du Manitoba en juin 1870, ce qui organisait la province du Manitoba
et offrait aux Métis plusieurs de leurs exigences. Cependant, pour apaiser
l’Ontario, Macdonald refusait de donner l’amnistie à Riel.11
La perception du Québec
Ottawa planifie un nouveau Canada, « d’un océan à l’autre » et désire
envoyer de nouveaux pionniers sur les terres entre l’Ontario et la
Colombie-Britannique. En le faisant, le gouvernement Macdonald ignore la
présence des natifs qui y vivent déjà, tels les Métis de langue française
du Manitoba. Louis Riel prend la tête de la rébellion qui l’opposera à
Ottawa. Le gouvernement canadien n’a absolument pas l’intention de voir un
second Québec émerger de l’Ouest et envoie l’armée pour comprimer les
rebelles.12
En octobre 1873, même avec un important mandat pour son arrestation,
Riel gagnait les élections au Parlement canadien. Il se dirigeait vers
Ottawa, planifiant d’y prendre son siège, mais comme une récompense de
$5000 était affichée pour sa capture, il fut craintif de se faire arrêter
et décida plutôt de retourner aux États-unis. En février 1874, Riel
gagnait une fois de plus le siège, même s’il se cachait à Montréal, loin
de sa demeure d’alors à « Red River ». Deux mois plus tard, des camarades
législateurs qui le surnommaient « le fugitif de la justice » votaient
pour faire expulser Riel, mais ça n’empêchait pas les voteurs Métis de lui
donner le siège inoccupé une troisième fois en septembre. Fatigués de
traiter le problème Riel et anxieux de mettre les problèmes de 1869-70
derrière eux, les législateurs votaient, en 1875, pour accorder l’amnistie
aux participants à la révolte de « Red River » mais pour Riel, l’amnistie
serait accordée à la condition qu’il accepte l’exil du Canada pour une
période de cinq ans.13
Le deuxième détail était une question de terre. À long terme, il était
peut être plus important. Le Premier ministre Macdonald ne voulait pas
accorder à la nouvelle province le droit de contrôler ses ressources. Son
gouvernement ne voulait pas non plus accorder à la nouvelle province le
droit de contrôler les terres publiques. Il était déterminé de s’assurer
que le gouvernement fédéral contrôle ce point. Ce qui voulait dire que la
colonisation dans l’Ouest serait strictement de juridiction fédérale. On
devait donner 1,400,000 acres de terrain aux Métis en mettant fin à leur
titre aborigène.
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