La bataille de Grand Coteau - Les journées précédentes
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La Bataille du Grand Coteau s’est déroulée à mi-chemin entre la
Bataille des « Seven Oaks » et la « Rebellion Riel » de 1885. En 1813 –
1818, la nation métisse en était à ses débuts. Après la défaite de
Batoche en 1885, le rêve d’une nation métisse politique avait disparu.
Les événements de 1851 illustraient la nation métisse militaire à son
meilleur.
Le peuple métis de « Red River était surtout né de mères Ojibwas et
Cris. Ces Premières Nations étaient en état de guerre avec les Sioux
depuis le commerce des fourrures des Français. Pierre La Vérendrye avait
perdu un fils, Jean-Baptiste, dans une bataille entre les Ojibwas et les
Sioux en 1736 et les commerçants de fourrures de l’Assiniboine se
plaignaient que les chasseurs et les trappeurs désertaient pour se battre
contre les « Sues »1 . Au milieu du 19ième siècle, les causes qui
alimentaient la guerre entre les Sioux et les Métis de « Red River »
étaient le territoire et le bison. Ils étaient en compétition directe pour
les mêmes ressources.
Ils y avaient eu précédemment, des batailles entre les Sioux et les
Métis. De 1840 à 1844, les Sioux éprouvaient les Métis. Finalement en
1844, les Métis avaient réagi et tué huit Sioux. Les Sioux envoyèrent une
lettre demandant compensation. Les Métis demandèrent à Cuthbert Grant de
répondre. En réponse, les Sioux répliquèrent qu’ils étaient prêts à faire
la paix, en prenant les guerriers qui avaient tué leurs jeunes hommes en
remplacement. Les adoptions fictives étaient la façon des Sioux de faire
la paix.
Les événements de 1851 commencèrent avec le départ du peuple de « Red
River » à la chasse au bison du printemps.
En juin de cette année là, le groupe de Saint-Boniface ou de « main
river », accompagné du père Albert Lacombe qui allait pour la première
fois aux plaines où il devait établir son ministère, voyageaient vers le
Sud, à un rendez-vous avec l’équipe de Pembina. De Pembina, les équipes
réunies partirent pour l’Ouest le 16 juin pour un rendez-vous avec les
chasseurs de bisons de Saint-François-Xavier. Les équipes se chiffraient à
trois cent dix-huit chasseurs. Les femmes robustes avec des enfants trop
petits pour être laissés à la colonie se trouvaient avec eux, car ce sont
les femmes qui coupaient et séchaient la viande, faisaient les sacs de
peaux de bison et préparaient le pemmican2. Le groupe totalisait mille
trois cents personnes et mille cent chariots.3
Le 15 juin, l’équipe de « White Horse Plain » quittait
Saint-François-Xavier, accompagné du missionnaire, Révérend Louis Francois
Richer Laflèche, du grand vicaire de l’évêque Provencher et de l’évêque
Provencher lui-même, qui devint plus tard l’évêque réputé de
Trois-Rivières. Le groupe était petit, comprenant seulement deux cents
chariots, soixante-sept chasseurs et un nombre méconnu de femmes.4 Il
n’était pas dirigé par le chef de la colonie « White Horse Plain » mais
par son neveu, Jean-Baptiste Falcon, un fils du compteur d’histoires des
Métis.5
Les deux groupes de chasse se sont rencontrés le 19 juin près de
Pembina. Ils s’entendirent pour l’élection habituelle des officiers et sur
la route que les deux camps suivraient – parallèlement, à vingt-cinq miles
de distance. De plus, ils s’entendirent sur un plan de support mutuel, en
cas d’attaque des Sioux.
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