Vêtements et chaussures pour hommes
Page 1 |
2
Les pantalons étaient habituellement fait de tissu tel la laine, mais
des hommes Métis portaient des pantalons faits de peaux de daims ou de
taupes. Les pantalons étaient souvent attachés aux genoux et parfois aux
chevilles. Des jambières pouvaient être portées par dessus les pantalons
et attachées à une ceinture à l’aide de ficelles de peau de daim.
Dans le livre de Paul Kane de 1859 concernant ses excursions parmi
différents groupes d’Indigènes, il se rappelle une danse qui avait eu lieu
en 1885 au Fort Edmonton. A cette danse, les hommes portaient des chapeaux
de tissu décorés de plumes et de rubans, des ceintures luxueuses et des
jambières perlées.
Au lieu de porter des ceintures ou des bretelles, plusieurs hommes
Métis portaient des écharpes colorées pour retenir leur pantalon.
L’écharpe est devenue un trait caractéristique du vêtement Métis. Les
écharpes rouges étaient reconnues comme les ceintures du Canada, les
écharpes "Red River", ou l’écharpe de l’Assomption, nommée d’après un
endroit au Québec ou plusieurs d’entre elles étaient fabriquées.
Traditionnellement, porter une écharpe rouge provenait du code de
l’habillement des voyageurs. Les écharpes étaient échangées à travers
l’Amérique du Nord.
Les hommes avaient plusieurs raisons pratiques de porter une écharpe.
Les biens conservés dans des sacoches pouvaient être accrochés à une
écharpe. Par exemple, une sacoche perlée pouvait contenir une pipe
favorite.
Une écharpe pouvait servir de "tumpline", un mot dérivé de l’Algonquin
(tump). Un "tumpline" est une écharpe qui peut être passée par dessus la
tête ou les épaules et utilisée pour porter des objets ou pour supporter
un sac à dos.
Aussi, lorsque nécessaire, une écharpe pouvait être utilisée comme
ficelle ou même comme laisse pour le chien.
L’écharpe continue d’être un symbole Métis important au Canada
contemporain. Semblable à "l’Ordre du Canada", les Métis ont "l’Ordre de
l’Écharpe", qui reconnaît l’individu Métis qui a fait des contributions
remarquables à leur peuple et au pays. Musée Glenbow : AP2213
Des manteaux à capuchon bleus étaient portés, particulièrement lorsque
la température était plus froide, avec une écharpe attachée à la taille de
l’homme.
Un autre revêtement privilégié était la veste avec des boutons de
laiton.
Des hommes Métis portaient de larges ceintures, souvent décorées, qui
croisaient leur poitrine et leur dos. Cette ceinture croisée permettait à
celui qui la portait d’attacher des cornes de poudre et des sacoches
perlées de duite. Des fusils, des carabines et des couteaux étaient
généralement transportés dans les gaines (couverture). Les gaines
protégeaient leurs armes, mais elles étaient presque toujours décorées
pour offrir une esthétique plaisante.
Généralement, les voyageurs Métis (les hommes qui ramaient les bateaux
York), les transporteurs et les chasseurs de bison portaient des chemises
de cuir qui étaient souvent décorées par leur femme ou une artisane pour
refléter le tempérament de l’individu.
D’autres chemises étaient faites de motifs éclatants ou à rayures. Un
homme Métis bien vêtu portait un fichu ou une cravate autour de son cou.
Alors que les manteaux à la taille étaient une mode Européenne, les
femmes Métisses les embellissaient de broderie de cuivre ou de perles
finement détaillées.
L’utilisation de broderie et de perles florales par les femmes Métisses
était d’influence Européenne. Les Sœurs enseignaient les techniques de
broderie florale. Aussi, les Sœurs peignaient des urnes pleines de fleurs
sur les colonnes de l’église et de la mission. Les femmes Sioux et Cree
étaient tellement épatées de cette technique qu’elles commencèrent à
prénommer les femmes Métisses "peuple travaillant les perles florales".
En plus de porter des chapeaux de fourrures ou de peaux perlés, les
hommes Métis portaient des chapeaux hauts et des chapeaux de feutre à
large bordure que les femmes Métisses décoraient. Au milieu des années
1800, l’écrivain P.F. Tytler décrivait précisément comment les hommes
Métis portaient leurs chapeaux.
…Leurs têtes sont embellies de chapeaux, casquettes, bonnets et bonnets
de nuit, ou de couvertures naturelles, toutes sont couvertes à profusion,
de ficelles à chapeau brillantes, de glands brillants or et argent, de
rubans de chaque teinte de l’arc-en-ciel et de plusieurs autres que
l’arc-en-ciel n’a jamais affichées.
[Haut] [Retour]
|