Vêtements et chaussures pour femmes
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Alors que les femmes des officiers commerçants de fourrure
s’habillaient de plus en plus du style Anglais, en général, les femmes
de sang mixte évoluaient dans un costume plus pratique. La mode
"Canadienne", comme l’appelaient les gens du Nord Ouest, combinait les
traits des Blancs et des Indiens. Les dessins des années 1820 par le
colonisateur Suisse Peter Rindisbacher montre une femme portant des
robes à taille haute avec des jupes sans forme qui leur arrivaient à la
cheville. Le corsage de style veste à longues manches, était décolleté
et garni d’un foulard entrecroisé pour faciliter l’allaitement des
enfants semble-t-il. La tenue était incomplète sans les jambières
Indiennes, des mocassins et habituellement une couverture.
Quand les commerçants de fourrures sont arrivés au Canada, ils auraient
rencontré des femmes Indigènes chez qui le style de vie, la conduite, les
coutumes et l’habillement étaient d’un contraste absolu avec les femmes
Européennes. Les femmes Indigènes se baignaient ouvertement, allaitaient
leurs bébés en publique, se vêtaient légèrement durant la saison chaude et
étaient accoutumées à un style de vie exigeant et physiquement dur. Elles
acceptaient naturellement leur corps et leur sexualité.
Au contraire, la haute société Européenne imposait à ses femmes des
règles de conduite sévères, exigeant une conduite féminine, morale et un
habillement approprié. L’habillement d’une femme identifiait clairement et
démontrait sa classe et sa position dans la société.
Alors que les hommes Européens formaient des alliances avec les femmes
Indigènes pour leur confort et leur survie, d’autres hommes s’engageaient
réellement à leur femme Indigène ou Métisse ainsi qu’à leurs enfants. Par
exemple, David Thompson, explorateur et géographe, était marié à
Charolette Small, une femme Métisse, durant presque soixante ans. Le
premier de leurs treize enfants est né à Rocky Mountain House.
Les femmes des officiers de la Compagnie de la Baie d’Hudson et leurs
enfants Métis étaient souvent encouragés à adopter les coutumes et les
modes Européennes.
La mode pour les femmes de l’ère Romantique (1820-1837) comprenait des
chapeaux élaborés, des décolletés, des bijoux, des boucles et des
coiffures hautes, des satins, des bijoux de couleur et plusieurs frisons
de dentelle.
Comme le dix-huitième siècle progressait, les pères qui voulaient
empêcher leurs filles de vivre comme des Indigènes, se sont impliqués dans
leur éducation, ce qui comprenait d’importer des matériels de calicot et
de chintz, des rubans, de la dentelle, des boucles d’oreilles
ornementales, des broches, des magazines pour les femmes avec des images
de robes Européennes à la mode.
L’ère Romantique a été remplacée par l’ère Victorienne qui a durée
depuis l’accession de la Reine Victoria au trône d’Angleterre en 1837
jusqu’à sa mort en 1901.
Même s’il y a eu des variations à la mode durant l’ère Victorienne,
elle est surtout identifiée par les chapeaux fantaisistes qui ont
remplacés les bonnets et un recouvrement complet du corps. Pour une
apparence noble des cheveux à découverts, il suffisait de les séparer au
centre et de les porter en chignon.
Les hautes encolures, les manches longues, les corsets à baleines, les
bustiers, les jupons et les crinolines à cerceaux ou cagées marquent cette
ère de mode – une ère qui défendait la féminité ouverte et le mouvement
physique. Les cerceaux étaient désignés pour masquer la former de la femme
depuis sa taille jusqu’au pied.
L’apparence rigide et puritaine de la mode Victorienne est devenue
encore plus sévère lorsque la Reine Victoria a perdu son mari, le Prince
Albert, qui est décédé en 1861. Elle a vécu un grand deuil et s’est
habillée surtout de noir pour le reste de sa vie.
Comme les photographies suivantes le démontrent, la perte personnelle
de la reine a influencé la mode féminine au-delà de l’océan Atlantique, au
Canada.
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