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Armand Trochu et le 90e anniversaire de la fondation de Trochu : un discours

par Jacques Bence

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Comme une compensation nécessaire pour la rude vie, les relations serrées de la communauté de Trochu a bientôt généré un besoin de distractions diverses - bals, dîners, célébrations d'anniversaires, chasse, fête des moissons, courses, rodéos - pour rencontrer les gens, pour briser la solitude, et pour recréer en partie l'atmosphère française. Les mariages, baptêmes et funérailles servaient encore de liens. Toutes les joies, succès et détresse étaient partagées. L'aide mutuelle était un devoir. Il y a un contraste frappant entre la belle convivialité de vallée de Trochu et la rigidité ombrageuse de beaucoup de villages en France.

L'on aurait pu penser que les départs pour la Guerre de 1914 en Europe auraient causé la fin de l'aventure de Trochu. Mais il n'en a été rien. L'arrivée du CN a introduit une nouvelle vague d'enthousiasme pour de nouveaux projets avec l'arrivée de plus de pionniers, dont la famille Frère dont le courage, la force, et la volonté étaient les mêmes que les premiers pionniers. Non seulement devrions nous rendre hommage aux premiers colons, mais aussi à ceux qui se sont établis après eux et jusqu'à nos jours, qui ont développer la vallée de Trochu.

J'aimerais rendre un hommage spécial à Lorene et Louis Frère. Lors d'une froide journée de janvier 1988, quand une large enveloppe adressée aux "descendants d'Armand Trochu" est arrivée à La Venauderie, nous ne savions pas que les souvenirs et lettres de notre oncle canadien, qui avaient lentement pris de la poussière pendant 90 ans, sortiraient de leur léthargie grâce au désir d'une famille canadienne de faire revivre les premiers jours de la vallée de Trochu. Cela est maintenant arrivé. Aujourd'hui, 26 juillet 1995, le musée du Ranch Ste.Anne, pleins de souvenirs, est juste derrière nous. Félicitations à la ténacité et la persévérance de Lorene Frère qui a voyagé en Europe pour rechercher et retracer chaque fragment de souvenirs. Félicitations à Louis et sa famille, et les enfants que nous avons vus à l'oeuvre, restaurant de très belle façon le bâtiment en bois abritant ce musée. Je désire aussi remercier Patrick Brunet-Moret, proche petit-neveu d'Armand Trochu qui n'a pas épargner son temps pour rassembler la correspondance de nos pionniers et pour organiser notre voyage à Trochu. Sans lui, beaucoup d'entre nous ne se seraient pas rencontrés aujourd'hui sur ce site historique. Ici je prend la liberté, au nom de la délégation française, d'exprimer notre grande émotion à participer à une telle commémoration. De la part de nous tous, merci beaucoup Louis et Lorene.

Lorene, pour terminer ce long discours pour lequel je m'excuse, j'aimerais vous offrir, pour votre musée, un souvenir de cette commémoration. Je suis sûr qu'il trouvera une place quelque part.

Vive le Ranch Ste.Anne! Vive Trochu! Vive l'Alberta! Vive le Canada!

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Liens pertinents:

• Musée Trochu

D'Aspenland 1988 — Local Knowledge and Sense of Place
Edité par: David J. Goa et David Ridley
Publié par: Le Central Alberta Regional Museums Network (CARMN) avec l'assistance du Provincial Museum of Alberta et le Red Deer and District Museum.