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United Farmers of Alberta
Le parti UFA a été fondé en 1909 pour promouvoir les intérêts des fermiers
albertains. Au début, il n'agissait pas comme un parti politique visant des sièges à l'assemblée
législative, mais comme un groupe de pression. Les représentants locaux du UFA élisaient des délégués pour les représenter à la convention
annuelle, où le UFA établissaient des lignes politiques et propositions qu'il présentait ensuite au gouvernement
libéral. Ce système a bien fonctionné au début; les libéraux répondaient très bien aux demandes de l'UFA et les adhésions ont augmenté jusqu'à 30 000 en 1920.
Cependant, le parti socialiste Non-Partisan League (NPL) a remporté deux sièges aux élections de 1919, le UFA est devenu un parti politique absorbant le
NPL, et, en 1921, il s'est présenté pour remporter des sièges aux élections provinciales et, à sa grande surprise, a remporté 38 des 61 sièges et a formé le nouveau
gouvernement.
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La stérilization de Leilani Muir - © 1996
Office national du film du Canada
Emily Murphy et la United Farm Women's Association a proposé la stérilisation eugénique
des personnes "d'esprit faible" en Alberta, parmi d'autres
moyens pour favoriser la réforme sociale.
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Lisez la transcription
(en anglais seulement) |
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En dépit de l'inexpérience politique de ses ministres, le UFA a réussi à faire d'importantes réformes sous la direction de Greenfield et Brownlee. En 1922, le gouvernement a accordé un plus grand crédit aux coopératives
agricoles, incluant le Alberta Wheat Pool, les autorisant à payer les fermiers en avance pour la vente de leur récolte ou du
bétail. Il a aussi vendu les chemins de fer albertains, qui étaient devenus des vrais aspirateurs
d'argent, au Canadien pacifique et au Canadien national, et a réussi à obtenir le contrôle provincial des ressources naturelles de la province.
Cependant, le gouvernement UFA n'était pas préparé pour le crack financier de 1929 et la Dépression qui s'en est
suivie. Un nombre de mauvaises décisions monétaires et un scandale impliquant le premier ministre a causé un déclin de sa popularité et, en 1935, la perte des élections en faveur du Social Credit Party.
Les femmes ont joué un rôle important dans le parti UFA, et cela dès le début.En 1913, les épouses et filles de fermiers étaient officiellement admises dans
l'organisation, et en1913, une branche auxiliaire du UFA, la United Farmers Women of Alberta
(UFWA) était fondée. la UFWA est devenue une organisation autonome en 1916, avec son propre organe exécutif provincial dirigé par la présidente Irene
Parlby. La UFWA est devenue immédiatement populaire, beaucoup de fermières étant intéressées à discuter et à contribuer à la politique qui les concernait
directement. L'adhésion a atteint un sommet en 1921 avec 4536 membres dans 309 branches locales. La même
année, Parlby était nommée ministre sans portefeuille au gouvernement UFA, devenant ainsi la représentante principale de l'UFWA et des femmes en
général.
Avant et durant les années de gouvernement UFA, la UFWA a introduit des propositions appelant à réformer trois grands
secteurs: l'éducation, les soins de santé et la question des biens pour les femmes. Ces questions étaient soulevées par les organisations
féminines, mais la UFWA leur a données une touche rurale. Pour le premier
secteur, l'éducation, la UFWA focalisait d'abord sur l'éducation des
fermières. Pour arriver à cette fin, elle a sponsorisé beaucoup d'invités pour venir faire des conférences lors de réunions et a créé la semaine des
fermières, un colloque de 4 jours, les femmes recevant, dans ces deux cas, de l'information sur la
politique, les questions nationales et la gestion agricole.
Ensuite, la UFWA a tourné son attention sur l'éducation de la jeunesse. Elle désirait voir l'amélioration de la qualité de l'éducation
rurale, incluant une meilleure formation pour enseigner, des lois de présence plus
strictes, davantage de livres d'écoles et plus d'inspections scolaires. Les membres du UFA et UFWA désiraient une forme d'éducation rurale plus progressive qui verrait les écoles s'éloigner des études
classiques, de la mémorisation et de l'immatriculation pour se diriger vers enseignement plus pratique et
scientifique. Les nouvelles écoles devraient "instruire les garçons à
l'élevage, l'économie, la sociologie, la mécanique agricole, et la gestion
agricole, et les filles à l'économie domestique, les soins à domicile et tous les autres matières touchant à la vie à la
campagne." [Rennie 173] Le UFA a réussi, premièrement en mettant de la pression sur le
gouvernement, et ensuite en introduisant ses propres réformes scolaires qui amélioraient la qualité et introduisaient un nouveau curriculum pour les écoles
rurales. La UFWA soutenaient ces réformes et mettaient constamment de la pression pour en avoir
d'autres.
Dans le deuxième secteur, les soins de santé, la UFWA était aussi très active pour défendre la cause des
réformes. Les soins de santé était une question intéressant particulièrement les fermières car les soins médicaux institutionnels étaient lents à se développer dans les régions rurales et, par
conséquent, les femmes devaient se prendre en main. Un des objectifs de la UFWA était l'établissement d'hôpitaux municipaux dans les régions
rurales, et en 1917 elle a passé une résolution demandant le soutien du
gouvernement. Le gouvernement provincial a répondu en créant le ministère de la santé en 1918 qui déciderait où construire de nouveaux
hôpitaux. en 1919, la UFWA a aussi convaincu le gouvernement de commencer à financer les hôpitaux
municipaux. Un autre de leurs objectifs était l'augmentation des soins obstétriques pour les
infirmières. Cet objectif découlait de leur inquiétude concernant le haut taux de mortalité maternelle et infantile et la réalisation qu'il y avait plus de chance d'avoir des infirmières avant de recevoir des
hôpitaux. Elles exigeaient "que le gouvernement entreprenne de fournir des médecins patriciens et des infirmières de service formées à agir comme sage-femmes partout où c'était nécessaire dans tous ces districts non fournis en travailleurs indépendants."[McManus 138] En 1920, le gouvernement acceptaient les demandes de la
UFWA, fournissant la formation d'un certain nombre d'infirmières à ses frais.
Le dernier secteur pour lequel la UFWA a milité fortement était le droits aux biens pour les femmes. Le UFA et la UFWA avaient déjà étaient grandement impliqués dans le mouvement pour le suffrage - Parlby était une des leaders principaux et les deux organisations avaient aidé le mouvement à rassembler du soutient et à mettre de la pression sur le
gouvernement. Avec l'achèvement du droit de vote pour les femmes en 1916, le pas suivant était d'accroître les droits aux biens pour les femmes. La UFWA a oeuvré pour atteindre ce but et a joué un rôle important en mettant de la pression sur le gouvernement pour qu'il passe la Loi Dower qui garantissait à une femme une portion du domaine patrimonial en cas de décès de son
mari. Beaucoup pensaient que la loi Dower n'allait pas assez loin pour le statut de propriétaire des femmes. Par
conséquent, quand le UFA a pris le pouvoir et Irene Parlby est entrée au
gouvernement, elle a introduit la Loi 54, un acte établissant la propriété commune entre un mari et son
épouse. Cette loi proposait que les femmes soient autorisées de posséder le bien en leur propre nom, que les maris ne pouvaient pas vendre le bien familial sans le consentement de leur
épouse, et que l'épouse reçoive un partage du bien familial plus équitable en cas décès de son
époux. Le propre parti de Parlby, par contre, a rejeté la loi, et à sa place, a passé une législation beaucoup faible qui accroissait seulement le montant de bien que les femmes recevraient en cas de décès de leur
époux.
L'échec de Parlby et de la UFWA, dans ce cas, peut être dû à la nature radicale de la
loi. Pour son époque, la loi était très révolutionnaire, jamais auparavant un membre élu en Alberta avait proposé que les femmes puissent être propriétaire de bien en leur propre nom et qu'elles avaient leur mot à dire sur le bien familial avant la mort de leur
mari. Beaucoup d'hommes se sont sentis menacés par la loi et même certaines femmes ne sentaient pas à l'aise avec elle.[McManus 141] L'échec de la UFWA peut aussi indiquer une plus grande tendance dans la politique des premiers temps en Alberta et le rôle des femmes dans la
politique. L'historienne Sheila McManus affirme que la UFWA avait eu du succès dans les domaines de l'éducation et des soins de santé parce qu'ils étaient vus comme étant des questions féminines et qui restaient dans leur propre
sphère, mais avait eu moins de réussite pour la question des droits aux biens parce que celle ci menaçait directement la domination masculine de la sphère économique et
légale.[136] en d'autres mots, une femme était seulement autorisée à participer dans des domaines dans lesquels son rôle domestique lui apportait de la crédibilité et de la
responsabilité, et même sa participation dans ces domaines était limitée. Cet argument peut aussi expliquer pourquoi les femmes du
gouvernemt, comme Parlby, n'avaient jamais de portefeuille - elles pouvaient participer mais ne pouvaient avoir des responsabilités et prendre des décisions
politiques.
Sources:
-
Holt, Faye Reineberg.
"Women's Suffrage in Alberta." Alberta History 1991
39(4): 25-31.
-
Jackel, Susan, ed. A
Flannel Shirt and Liberty: British Emigrant, Gentlewomen in the Canadian Ouest,
1880-1914. Vancouver: University of British Columbia Press, 1982.
-
Langford, Nanci. Politics,
Pitchforks and Pickle Jars: 75 Years of Organized Farm Women in Alberta.
Calgary: Detselig Enterprises, 1997.
-
McManus, Sheila. "Gender(ed)
Tensions in the Work and Politics of Alberta Farm Women, 1905-29." Telling
Tales. Eds. Catherine Cavanaugh and Randi Warne. Vancouver:
University of British Columbia Press.
-
Rennie, Bradford James. The
Rise of Agrarian Democracy: The United Farmers and Farm Women of Alberta,
1909-1921. University of Toronto Press, 2000.
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