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Une éducation pour de "bonnes moeurs" dans les écoles de l'Alberta, 1905-45 

 par Amy von Heyking

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Les textes scolaires utilisés pour les cours de littérature continuaient de mettre l'emphase sur les vertus laïques associées à une bonne attitude civique. La série Canadien Readers utilisée dans les écoles albertaines entre 1923 et 1935, était de la même veine que la série Alexandra, mais incluait plus de contenu canadien. Le Canada Readers incluaient des histoires mettant l'emphase sur la règle d'or et autres leçons de moralité. Le Bon samaritain, Florence Nightingale et Edith Cavell figuraient dans les sélections de lecture. Les élèves étaient encore introduits au courage de personnalités importantes comme Lord Nelson. La lecture de sélections pour les plus vieux mettaient l'emphase sur les vertus du dur labeur et du service, et était divisée en différentes sections avec des entêtes tels que "Joie du travail" et "Histoires d'accomplissements".

Bonne citoyenneté, coopération, et le service communautaire: Parade de la Société de la Croix-Rouge Cadette, Edmonton, c.1920sLes leçons d'histoire, par ailleurs, ont changé de manière significative. Pour les élèves des premières années, les cours d'histoire en tant que telle ont été abandonnés. À la place, les élèves écoutaient et lisaient des textes historiques dans leur cours d'éducation civique. En 1922, le programme d'études pour l'éducation civique stipulait que les enseignants étaient responsables de "... fournir aux élèves des activités de travail réel pertinentes comme médium par lequel l'expérience civique obtenue naturellement par les enfants, dans le milieu familial et les groupes de jeu prendrait une forme réelle et un sens, en conformité avec ce qui implique de vivre en tant que membre adulte des communautés organisées de nos jours, socialement et politiquement." Les récits d'histoire avaient pour but d'intéresser les élèves au passé et de les aider à apprécier les exigences de la vie en groupe. Tandis que les anciens cours d'histoire mettaient l'emphase sur le fait que les élèves devaient connaître le passé, le nouveau cours exigeait que les professeurs créent un "esprit de groupe" approprié en leurs élèves. La compréhension de la citoyenneté incarnée dans ces nouveaux cours était caractérisée par la volonté d'un individu à s'entendre bien avec le groupe, la famille et la société. Les livres d'éducation civique dépeignaient la famille en des termes harmonieux qui, espéraient-ils, s'étendraient au reste de la société. Les études d'éducation civique de James McCaig, utilisées pour les grades VII et VIII, décrivaient la tranquillité domestique de la classe moyenne qui devait servir d'inspiration à toutes les familles:

Les foyers les plus heureux sont ceux où tous les membres de la famille travaillent coudes à coudes et mettent leurs intérêts en commun. Le soir, ils s'assoient à la table ensemble et parlent des choses étranges ou amusantes qui se sont passées pendant la journée. Ils illuminent le reste de la soirée en chansons, jeux, en racontant des histoires ou en lisant des livres intéressants. Ils pique-niquent ensemble, s'ils vivent en ville ils vont à la campagne ensemble et s'ils vivent à la campagne, ils vont à la ville ensemble. La famille entière est unie de liens de sympathie et d'affection très forts.5

L'emphase sur l'harmonie et la coopération s'étendait dans les leçons générales en histoire et en éducation civique. Des organisations telles que la League of Nations Society et le United Farmers of Alberta, mettaient de la pression sur le gouvernement albertain pour qu'il élimine des passages dans les textes qui glorifiaient la guerre, pour plutôt mettre l'importance sur la nécessité d'avoir la paix dans le monde et de coopérer. En réponse, il y a eu quelques modifications dans les textes historiques, et de nouvelles interprétations ont été apportées dans le contenu offert dans les salles de classe albertaines. En 1923, le programme d'études des écoles secondaires dirigeait les enseignants à familiariser les élèves aux réclamations raisonnables des Canadiens et des Américains lors de la guerre de 1812. Dans les leçons sur le développement d'un gouvernement responsable, les politiciens britanniques ne devaient pas être dépeints comme des politiciens si obstinés et si dominants, et les Canadiens si sages et si brillants. Les éducateurs essayaient aussi de discuter des divisions politiques entre les Anglais et les Français au Canada, qui étaient devenues apparentes durant la Première Guerre mondiale, en traitant plus gentiment avec le régime français du Canada: "Notre histoire devrait être enseignée afin de donner aux canadiens anglophones une compréhension claire et sympathique des Canadiens?français et vice versa. C'est sur cette compréhension mutuelle, cette tolérance et coopération qui en découle, que dépend l'unité et la prospérité de notre pays en commun."

L'association du concept de bonne citoyenneté avec la coopération et la vie de groupe voulait dire que les activités de groupes étaient très importantes dans la vie étudiante après la Première Guerre mondiale. On encourageait les enseignants à faire participer leurs élèves dans des chorales, des sociétés littéraires et dramatiques, et des clubs de tout genre. Les expérimentations de gouvernement d'élèves, soit sous la forme de conseils ou de parlements d'élèves étaient considérées comme étant un bon entraînement en direction et en prise de décisions de groupe pour les élèves. Des organisations telles que le Junior Red Cross et la Canadian Girls in Training impliquaient des étudiants dans des projets de service communautaire. Cependant, la guerre avait fait naître un sentiment anti?militariste, et sous les pressions d'organisations féminines, le gouvernement a abandonné l'exercice des cadets pour les garçons. L'entraînement physique, par contre, est devenu une part central dans l'éducation civique des élèves.

Après la Première Guerre mondiale, être un bon citoyen équivalait à assumer des responsabilités économiques et sociales. La grande augmentation du taux de présence scolaire dans les écoles a amené le public et les éducateurs à réclamer un curriculum scolaire plus approprié, qui préparait chaque élève à devenir un citoyen responsable. Il était affirmé que les écoles devaient déterminer ce qui allait le mieux pour les élèves, et ensuite de les préparer pour leur rôle futur dans la société. Le programme d'études des écoles élémentaires albertaines stipulait que les écoles "... devront préparer l'individu à faire de la meilleure façon les choses qu'il devra certainement faire plus tard." L'emphase sur la "bonne entente" et "jouer en respectant les règles" mena naturellement à utiliser la métaphore de l'attitude sportive pour décrire la bonne citoyenneté. Les jeux et sports, ainsi donc, ont eu un rôle important dans la formation de ces nouveaux citoyens.

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