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Dans les premières années de colonization, les femmes étaient souvent responsables pour l'éducation des enfants. Avant l'apparition des écoles, spécialement dans les régions rurales, les mères de famille comblaient le vide en enseignant à leurs enfants à domicile. Elles rassemblaient les livres et les connaissances qu'elles conservaient encore de leur éducation, et enseignaient à leurs enfants du mieux qu'elles pouvaient. Souvent, elles leur apprenaient à lire, à écrire, et les bases des mathématiques. Elles étaient responsables de leur inculquer la moralité chrétienne qui incluait la prière et la lecture de la Bible. De même, les filles apprenaient les aptitudes nécessaires à leur future vie d'épouse et de mère, telles que la cuisine, le ménage et la couture. Elles apprenaient des trucs auprès de leur mère pour par exemple guérir les maladies, prévenir la grossesse, ou comment soigner un bébé atteint de colique. Les femmes étaient alors plus responsables de forger l'esprit de leurs jeunes enfants et de leur enseigner les qualités nécessaires à la survivance.

Ma première enseignante naturaliste par Morris Flewwelling (en anglais seulement)

 

Avec le développement des écoles communautaires, il était alors naturel que les femmes deviennent les premières enseignantes. Pour les premiers conseils scolaires, les femmes était un choix attrayant pour les employer comme institutrices car ils pouvaient les payer deux fois moins cher que les hommes. Pour les femmes, enseigner était un choix attrayant car c'était une profession qui allait naturellement bien avec leurs caractéristiques: elles avaient l'habitude d'enseigner et de traiter avec les enfants. C'était une profession qui exigeait une formation qui n'était pas inabordable pour les femmes - l'enseignement d'une classe de troisième année exigeait seulement le Standard V (équivalent vaguement au grade 4) et un cours d'école normale de quatre mois. Comme il exigeait une formation, cela apportait un air respectable pour les femmes et augmentait leur sentiment d'importance au sein de la communauté. De même, et encore plus important peut-être, enseigner apportait aux femmes un sentiment d'indépendance. Devenir enseignant voulait souvent dire qu'il leur fallait déménager loin de leur famille et entrer dans de nouvelles communautés où elles vivaient en se débrouillant seules. Bien que beaucoup quittaient l'enseignement une fois mariées, c'était une profession qui offraient des possibilités d'avancement professionnel si elles voulaient continuer à la pratiquer.

Allant de paire avec ces attirances, enseigner représentait aussi beaucoup de défis pour les femmes. Dans de nombreux cas, les conditions de travail et de vie étaient très pauvres pour les enseignantes. Premièrement, très souvent pour enseigner il fallait aller dans des communautés éloignées, distantes du confort physique de la maison mère et de la famille. Beaucoup d'enseignantes souffraient de la solitude. Souvent la maison de l'enseignante était fournie par la communauté, mais elle était souvent loin des standards. Par exemple, une jeune institutrice, arrivant dans la communauté rurale où elle devait travailler, découvrit qu'elle devait loger dans une ferme où elle partagerait le même lit que la mère et son bébé et la fille tandis que le mari dormait par terre. [Gagnon 179]  

 

Également, les premières écoles étaient rudimentaires et consistaient souvent que d'une seule pièce chauffée par un poêle en bois. Elles étaient réputées pour être froides en hiver et chaudes en été, ceci étant dû à la pauvre aération. Les enseignantes rencontraient aussi des difficultés pour obtenir de l'équipement correct, spécialement des livres qui vieillissaient vite et tombaient en lambeaux. La paye des institutrices était pauvre et souvent elles n'étaient pas payées pendant plusieurs mois.
  

Beaucoup de jeunes institutrices se trouvaient aussi mal préparées pour leurs premières années d'enseignement. Souvent les classes contenaient tous les âges et grades dont l'institutrice devait garder le contrôle. Beaucoup de temps hors de la classe était nécessaire pour planifier les cours; par contre souvent les enseignantes n'étaient pas payées pour cela. Dans certains cas, les institutrices enseignaient à des élèves qui ne connaissaient pas l'anglais, dans les écoles résidentielles où des écoles situées dans des communautés ethniques minoritaires. Une enseignante, par exemple, faisait le commentaire suivant: 
  

Je venais juste de finir mes études secondaires; la seule manière pour moi de trouver un poste était de répondre aux annonces dans le journal. J'ai obtenu un poste dans la plus grande école à une seule enseignante en Alberta dans une localité nommée Lillyfield. C'était une communauté majoritairement russe - et bien, à l'école, il n'y avait pas d'enfants parlant l'anglais du tout. Il y avait 80 élèves de la première à la huitième année, pour une seule institutrice. [Silver 107] 
  

Habituellement, les enseignantes ne connaissaient pas la langue des enfants et, par conséquent, on passait beaucoup de temps pour seulement essayer de se comprendre. Les salles de classes étaient souvent très grandes, et dans certains cas, les élèves étaient du même age ou plus âgés que leur institutrice, ce qui rendait la discipline difficile. On a rapporté que certaines enseignantes ont dû faire appel au prêtre local ou pasteur pour garder les plus vieux garçons en ligne. Dans de rares occasions, enseigner pouvait se révéler dangereux pour les femmes quand les enfants devenaient agressifs. Dans un cas fameux à Red Deer, une jeune institutrice d'une école industrielle nommée Maude Waldbrooke est disparue sans laisser de trace.[Dawe 48]

Malgré tous ces défis et temps difficiles, la plupart des femmes ont apprécié leurs expériences d'enseignantes. Comme jamais avant, enseigner leur permettait de ressentir un sentiment de pouvoir et d'aboutissement, beaucoup d'entre elles tirant beaucoup de fierté de la réussite de leurs élèves, Aussi, avec les réformes scolaires des années vingt et trente et le développement du ministère de l'éducation et des conseils scolaires, les conditions se sont améliorées pour les enseignantes. Elles ont reçu une meilleure formation, du meilleur équipement et livres scolaires. Les écoles à une seule salle de classe ont finalement été remplacées par des établissements scolaires et les grades ont été séparés dans des salles de classes différentes. Également, le salaire des enseignantes a augmenté, attirant ainsi plus de femmes à pratiquer cette profession. Cependant, ces changements n'ont pas été toujours bénéfiques pour les femmes. L'institutionnalisation et la bureaucratisation de l'éducation et les soins de santé (comme nous le verrons dans la prochaine section) a signifié l'entrée dans une position de direction plus importante. Alors qu'elles contrôlaient seules une école à classe unique, les enseignantes devaient souvent répondre du directeur dans les écoles modernes. En dépit de la perte d'autorité, cependant, l'éducation demeure encore aujourd'hui une des rares professions dominées par les femmes.

 

Sources:

  • Dawe, Micheal J. Red Deer: An Illustrated History. Red Deer and District Museum Society, 1996.
     

  • Gagnon, Anne. "Our Parents did not Raise Us to be Independent: The Work and Schooling of Young Franco-Albertan Women, 1890-1940." Prairie Forum 1994 19(2): 169-188.
     

  • McLachlan, Elizabeth.  With Unshakeable Persistence: Rural enseignants of the Depression Era.  Edmonton: Newest Press, 1999.
      

  • Silverman, Elaine Leslau. The Last Best Ouest: Women on the Alberta Frontier 1880-1930. Montreal: Eden Press, 1984.

 

  
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