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Révérend Mr. John Nelson: Un Missionaire avec une Mission Impossible1

par Uta H. Fox

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Le directeur d'école embaucha sa femme pour être l'infirmière de l'école. L'équipe enseignante comprenait initialement Révérend Mr R. B. Steinhauer, B.A (fils de Henry Steinhauer), et Sam Lougheed (frère du sénateur James Lougheed) qui faisait office de menuisier. L'instructeur forgeron de la ferme, la couturière, la cuisinière, et un deuxième enseignant constituaient l'équipe enseignante additionnelle lors de la première année. Bien que le directeur et le Conseil des missions de l'Église méthodiste s'occupaient de l'embauche, le gouvernement insistait d'être informé sur le caractère et la famille des employés. La nomination de l'instructeur agricole, Mr Robert McLelland, fit l'objet d'un rapport complet. Parce que la personne désignée était aussi un adepte de la forge, on applaudit cette nomination. Par contre, sa grande famille - une femme, un fils de seize ans, et trois fillettes - représentait une responsabilité. Sutherland trouvait que la femme de McLelland pouvait aider l'école en compensation du logement pour les enfants. Le ministère des affaires indiennes approuva l'embauche de l'instructeur forgeron mais ajouta que ses gages "ne devaient pas dépasser 30 $ par mois et des rations pour lui seulement, ou 40 $ sans les rations."11

Comme dans le cas de la plupart des écoles industrielles - résultat direct des subventions proportionnelles par habitant sur lesquelles les salaires étaient basés - un salaire à Red Deer n'était pas du tout comparable à celui qu'un enseignant d'une école urbaine pouvait toucher. Les enseignants d'école industrielle ne touchaient que la moitié du salaire des enseignants d'école de l'Alberta. Le directeur Nelson gagnait 600 $ par an (plus 70 $ de rations par an), tandis que les enseignants gagnaient 300 $ par an. Sutherland jugeait les salaires insultants, faisant état que ceux qui les touchaient était étiquetés "... comme des personnes inférieures ou incompétentes." Dr Sutherland trouvait aussi que certains salaires était étranges. Comme infirmière, Mrs Nelson ne gagnait que 12 $ par mois tandis que la cuisinière recevait 20 $ par mois. Le commissaire des affaires indiennes assistant, Amedée Forget, et le député super intendant général, Hayter Reed, confirmèrent tous les deux, cependant, que puisque Mrs Nelson avait des enfants " il était difficilement envisageable qu'elle reçoive la même rémunération pour le temps consacré à ses fonctions d'infirmière." D'un autre côté on embaucha la cuisinière en comprenant parfaitement que ses dépenses de voyage seraient remboursées si elle restait pendant deux ans et qu'elle donnait "satisfaction".12 Peut-être que l'école aurait dû offrir des remboursements de frais de voyage afin de motiver la stabilité et exclure la rotation du personnel.

Une différence dans les salaires institués par le ministère des affaires indiennes causa des problèmes à l'école de Red Deer. Pour des raisons inexpliquées, le menuisier, Sam Lougheed, recevait 50 $ par mois, salaire presqu'identique à celui du directeur Nelson. Il y avait de grandes tensions entre le directeur et le menuisier, sans doute dues à la légère différence de salaire. Après la première année à l'école, Lougheed se plaignit à Hayner Reed que Nelson ne lui permettait pas d'avoir accès à de la glace ou du lait. Il objecta aussi que "... le temps de service quotidien était très exigent pour lui." Sutherland en prit notes.

(Directeur Nelson) ... n'a peut-être pas fait acte du meilleur jugement ... (et) dans certaines occasions, il a sans doute été trop arbitraire avec les enfants et les employés... (mais) au moins il a essayé de faire de son mieux... (car) certains des employés ont pensé qu'ils étaient virtuellement indépendants du directeur et ont essayé de rendre sa position délicate... allant même jusqu'à pousser à son renvoi... La friction la plus sérieuse touche le directeur et le menuisier qui est le frère du sénateur Lougheed, et ce dernier, comme je peux l'affirmer d'après des lettres que j'ai lues, est très amer et en veut à Mr Nelson.

Sutherland était du côté du directeur Nelson, et pour résoudre le conflit, Lougheed fut posté à l'école industrielle de Battleford. Nelson fut aussi muté la même année à la Norway House Indian Mission, au nord du lac Winnipeg.13

Daniel L. Clink, Agent Indien et Instructeur de Ferme à Hobbema, mai 1903: protestant les \'actions... qui ne serait pas tolérées dans une école blanche pour une seule journée.'Cela n'était pas la première fois que Nelson avait des problèmes avec des enseignants. Lors de son premier poste comme missionnaire à Wolf Creek, il avait vécu un conflit de personnalités particulièrement long avec Samuel B. Lucas, l'instructeur agricole dans la région de Hobbema. À partir de 1886, un désaccord portant sur l'emplacement d'un entrepôt de vivres résulta en une série d'accusations et de plaintes de la part de Nelson et Lucas. Lucas prétendait que Nelson négligeait les Aborigènes malades, tandis que Nelson accusait Lucas de négligence criminelle, de parler immonde, d'ivrognerie et d'incompétence. Aucune accusation ne fut prouvée, mais quand les auditions furent achevées en 1890, Lucas fut transféré à la Sarcee Agency. Daniel L. Clink le remplaça à Hobbema. Il ne fait aucun doute que le transfert de Nelson de l'école de Red Deer en 1895 était basé sur beaucoup plus que le conflit avec Sam Lougheed. Apparemment, il perdit aussi le contrôle avec au moins un de ses enseignants. Quand l'agent des Indiens Clink ramena des élèves absentéistes à l'école il découvrit que l'un des professeurs, Mr Skinner avait frappé un élève à la tête avec un bâton. Ce même professeur avait fait tombé une fille par terre et avait aussi giflé une autre fille. Clink en était horrifié: "Ce qui devrait arrivé, je pense, dans ce cas, ce serait d'envoyer Skinner au tribunal et de lui donner une amende et de le renvoyer une fois pour toute; ses actions dans ce cas précis et d'en autres cas ne seraient jamais permises, en aucun temps, dans une autre école partout au Canada."14 Clink nota aussi que les Indiens "... s'étaient fréquemment plaint à moi au sujet de leurs enfants étant maltraités à cette école." Les punitions corporelles étaient une méthode étrangère pour imposer le contrôle sur les élèves indiens, et beaucoup d'Indiens albertains étaient contre cela et contre d'autres formes de punition corporelle.15 Peu de temps après les plaintes de Clink au ministère à propos de la conduite de Skinner, on changea les règles. À l'avenir, stipula le ministère, les agents des Indiens ne feraient des rapports que sur le résultat des inspections, et ne mineraient plus l'autorité de l'administration de l'école en intervenant dans les affaires internes de l'école. D'un autre côté, les punitions corporelles ne devaient être infligées que par le directeur et on devait y recourir "... seulement dans des cas très graves et comme moyen de dissuasion."16

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