Parenté, société et sélection de terres
La priorité majeure que les colons ukrainiens établissent sur la compagnie de leurs compatriotes - relations de parenté, compatriotes villageois, résidents du même district, et concitoyens de même foi religieuse - s'ajoute aussi à leur prédisposition à s'installer sur une terre marginale et inférieure. Tandis que les premiers immigrants s'installent dans une région réputée comme étant raisonnablement une bonne terre, ceux qui les suivent sont prêts à accepter des terres plus pauvres du moment qu'ils puissent rester dans le milieu socioculturel de leur choix. Certains immigrants sont mêmes prêts à abandonner leur lot de colonisation amélioré pour rejoindre des amis et membres de la parenté. Ce n'est qu'après que les goûts et aspirations canadiens ont été assimilés que la qualité de la terre devient plus importante que l'environnement social. Ce fait étant arrivé, le zonage d'établissement cesse de se développer.
Bien que les colons recherchent la compagnie de leurs compatriotes, le degré par lequel les Ukrainiens reproduisent la parenté, le village, le district et les affiliations provinciales et religieuses est inhabituel. Les immigrants partageant le même nom de famille s'installent fréquemment proche de leurs semblables. Leurs plus proches voisins ont tendance à être des gens hors de leur parenté venant du même village ou plus fréquemment du même district. De plus, les Galiciens et les Bucoviens vivent presque totalement séparés et se mélangent rarement à cause de préjugés traditionnels et de leur différence au niveau de la culture religieuse et populaire.
Il existe aussi une relation symbiotique parmi les divers groupes ethniques de Galicie et de Bucovine. Comme le cas des colonies de Pylypow et Star le montre, les Ukrainiens ont tendance à s'installer près de colons galiciens germaniques. Les Polonais s'installent parmi les Ukrainiens galiciens tandis que les Roumains s'installent parmi les Ukrainiens bucoviens en raison de similarité de religion, de familiarité langagière et de coutumes communes. Avant les années 1920, les relations entre les groupes de colons paysans semblent avoir été amicales.
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