Les traités et les Réserves
Les traités et les allocations des certificats aux métis (scrips) avaient ouvert le passage à la colonisation - au moins s'en était la perspective du gouvernement du Canada de l'époque- mais les rapports entre les nouveaux arrivants et les peuples indigènes de l'Ouest allaient s'avérer fort compliqués. Les groupes des Premières Nations réagissent très différemment aux allocations des terres pour les réserves. Certains s'installent sur ces réserves et font des efforts concertés pour s'adapter aux nouvelles circonstances. D'autres hésitent à choisir des réserves et s'inquiètent de l'effet sur leur mode de vie traditionnelle qu'aura la sédentarisation. D'autres tachent de maintenir leur mode de vie traditionnelle en continuant de chasser et de faire la pêche et le troc, tandis que d'autres groupes réussissent passablement bien en agriculture et l'élevage.
Les décennies de 1870 et 1880 ont été une période de changement ardue pour les Premières Nations, et les politiques douteuses du gouvernement concernant l'éducation, l'agriculture et les activités culturelles et spirituelles ne facilitent pas les choses. De plus, la disparition des hardes de bison, des changements dans l'économie de l'ancien commerce des fourrures et un tas d'autres problèmes font que cette époque est très dure pour la plupart des Premières Nations. Certains chefs, comme Pied de Corbeau and Corbeau Rouge, avaient une bonne idée à ce qu'il fallait s'attendre, puisqu'ils avaient voyagé dans l'Est du Canada et avaient vus les grandes villes en croissance par là. Mais la plupart des chefs autochtones ne savaient que les choses évoluaient très rapidement et de façons imprévisibles.
La plupart des réserves sont créées à une certaine distance des nouvelles colonies, et de développement du système des « laissez passer » après 1885, limite délibérément la mobilité des résidents des réserves. En conséquence, la plupart des membres des Premières Nations ont peu de contact avec les nouveaux colons qui s'installent dans l'Ouest sur des terres. La politique gouvernementale, les activités des missionnaires, et les idées sociales et politiques de l'époque concrétisent cette isolement. Par contre, d'après des journaux intimes de l'époque, des publications et des journaux, il est clair que les membres des Premières Nations sont généreux et aident les colons dans leur adaptation. Mais avec l'augmentation du flot de colonisateurs, durant les 1880 et surtout les 1890, les rapports commencent à changer. La demande pour des terres augmente, et les Premières Nations sont poussées à céder et vendre des terrains de leurs réserves, tout en se faisant restreindre leurs droits de coupe de foin, entre autres, ainsi que se voyant obligées de cesser des activités d'agriculture commerciale en faveur d'agriculture de subsistance.
Les chemins du patrimoine de CKUA :
- Phase I: Alberta: How the West was Young: First Nations & Métis:
- Phase I: Alberta: How the West was Young: First Nations and Métis:
[haut] [Retour] [Un nouveau départ] [De nouvelles communautés] [Des Albertains aventureux]