L'habitat autochtone
Les méthodes d'habitat autochtone conviennent admirablement bien au climat de l'Ouest canadien et à leurs structures sociales uniques. À cause de leur mode de vie nomade, les Pieds-Noirs et les Cris construisent des logements facilement transportables et utilisent des peaux de bisons et de caribous comme matériaux d'habitat. Dans un exemple typique, l'on utilise dix-huit perches pour former une charpente conique sur laquelle des peaux de cuir sont dressées. Deux ouvertures près du haut fournissent la ventilation et une autre près du sol sert d'entrée. Le foyer est situé au centre du tipi.
Le contact avec les Européens pousse les Pieds-Noirs à construire de plus grands tipis. L'introduction du cheval fait que de plus grosses charges peuvent être transportées par travois, et on abandonne le tipi à une seule peau en faveur d'un tipi fait des peaux de six à huit animaux qui sert d'abri pour un nombre égal de personnes. Au début du dix-neuvième siècle, le tipi moyen est constitué de plus de douze peaux et peut abriter jusqu'à 10 personnes. Ce sont les femmes qui construisent et entretiennent les tipis.
Les missionnaires du dix-neuvième siècle encouragent de nombreux autochtones à construire et à vivre dans des cabanes en rondins. On pense alors que la propriété privée et la stabilité de l'habitat européen vont encourager les autochtones à adopter les méthodes agricoles occidentales, de même qu'une approche de la vie entièrement nouvelle et meilleure (C'est que les Européens pensent). Bien que beaucoup d'autochtones continuent à construire des tipis au vingtième siècle, la quasi-extinction des bisons, et le manque de peaux qui s'en suit, cependant, mène à la diminution de ce mode d'habitat traditionnel autochtone.
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