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Anthony Henday

Quelques objets de traite à l'établissement Victoria. Écorce de bouleau, un modèle d'une charrette de la rivière rouge, un piège, quelques perles, un jouet d'enfant (toupie), un peu de foin d'odeur, du tabac, un écharnoir et une ardoise avec l'alphabet.

Anthony Henday a été peut-être un explorateur du Nord-Ouest improbable de la Compagnie de la Baie d'Hudson' (CBH). En 1750, Henday, qui venait de l'île de Wight, hors des côtes britanniques, est embauché par la CBH à York Factory comme manoeuvre et filetier - en dépit du fait qu'il a été mis sur liste noire en tant que contrebandier deux années plus tôt. De plus, les fonctionnaires de la CBH à Londres critiqueront plus tard ses talents de cartographe et ses méthodes comme étant au mieux arbitraires.

Initialement, la CBH est satisfaite du commerce localisé, encourageant les populations autochtones locales à amener leurs pelleteries à ses postes de la Baie d'Hudson, montrant peu d'intérêt aux vastes terres de l'Ouest - malgré la chartre leur donnant droit à la revendication du territoire. Cependant, alors que les traiteurs français commencent à venir dans le Nord-Ouest dans les années 1740, évinçant par ce fait leur rivaux britanniques, l'attitude de la compagnie change rapidement. James Isham, qui dirige York factory, répond à la situation en pensant que les autochones du Nord-Ouest pourraient être attirés au fort s'ils font l'expérience de la "générosité" de la compagnie, grâce à un émissaire approprié. Henday, ayant récemment gagné de l'expérience dans les voyages terrestres lors d'une reconnaissance du lac Spirit, se porte volontaire et est accepté pour mener cette mission. Il doit être chargé d'infiltrer en profondeur les territoires afin de rentrer en contact avec les Archiethinue - les Gros Ventres et les Pieds-Noirs du sud de l'Alberta que nous connaissons de nos jours.

Vue de la rivière North Saskatchewan River, le long du chemin de Victoria.Anthony Henday, accompagné de plusieurs Cris des plaines qui retournaient dans le Nord-Ouest, quitte York Factory le 26 juin 1754. Par contre, le voyage prend presque fin avant qu'il fasse voile sur la rivière Saskatchewan. le 22 juillet, des traiteurs français, dont Henday s'était précédemment inquiété parce qu'ils pourraient le soupçonner d'espionage, menacent de capturer l'équipage et de l'envoyer en France. Néanmoins, on lui autorise finalement le passage. Quelques historiens spéculent que le nombre impressionnant de guides cris de son camp ont fourni de l'aide assez suffisant pour empêcher la capture.

Après avoir atteint les prairies, l'équipage abandonne ses canoës et se joint au Cris qui ont voyagé par voie de terre. Ils traversent la Saskatchewan, atteignant la région de Battleford connue de nos jours. À partir de ce point, le trajet que l'expédition entreprend est confu, largement dû au fait que le journal original d'Henday n'a pas survécu, et que des détails d'au moins quatre copies se sont montrés contradictoires. Encore qu'avec des travaux tels que Behold the Shining Mountains de J.G. MacGregor, certains historiens ont pu assembler ensemble ce qu'ils pensent être une approximation assez proche. On pense qu' Henday s'est rendu dans le centre de l'Alberta via la portion sud de la vallée de la rivière Bataile, faisant du commerce avec des peuples autochtones tels que les Assiniboins qu'il aurait rencontrés le long du parcours. Les Archiethinue, par contre, engagés dans la chasse d'automne, sont fuyants. Finalement, le 15 octobre 1754, Henday et son équipe rencontrent le campement principal des Pieds-Noirs, à environ 18 milles au sud-est du site de Red Deer de nos jours.

Henday est reçu par le chef et 20 anciens, qui invitent l'explorateur à fumer le calumet et à se faire plaisir de délicatesses telles que la langue de bison. Au final, cependant, Henday échoue à recruter des membres de la bande indienne pour son retour à Fort Factory. Le chef de cette dernière n'est pas convaincu que ses hommes puissent survivre à un tel voyage parce qu'ils n'utilisent pas de canoës et n'ont pas assez de provisions.

En janvier, après avoir passé une partie de l'hiver près des montagnes Rocheuses, Henday et les guides cris qui sont restés se rendent au nord-est. Ils campent à la fourche des rivières Esturgeon et Saskatchewan nord, à environ 20 miles à l'est d'Edmonton, où ils construisent des canoës et se préparent pour le voyage retour vers York factory. Ils partent le 28 avril et arrivent au poste de la Compagnie de la Baie d'Hudson le 23 juin 1755.

Tandis qu'il est encore employé par la Compagnie de la Baie d'Hudson, Anthony Henday retourne plusieurs fois dans le Nord-Ouest, bien que nombre de ses voyages sont avortés pour cause de raison de santé. Il réussit cependant en juin 1759, partant avec Joseph Smith et un petit nombre d' Archiethinue qui sont arrivés à York factory pour faire de la traite. Henday et Smith y retournent en juin 1760, avec une flotille de quelques 61 canoës. Henday quitte la CBH deux ans plus tard, en raison de sa frustration de n'être pas suffisament récompensé de ses accomplissements.

Illustration artistique d'une scène typique de la traite de fourrures: un membre de la nation Castor montre une pelleterie à un traiteur de compagnie.L'expédition Henday de 1754-55 allait eventuellement changé la face de la Compagnie de la Baie d'Hudson. Alors que ses supérieurs assumaient que leurs marchandises pouvaient attirer de nombreux peuples autochtones venant de loin, lors de voyages harrassants à travers les prairies, rivières et lacs, les expériences d'Henday prouvaient le contraire. Il réalisa que les "intermédiaires" cris commençaient aussitôt à échanger directement ses marchandises avec les Archiethinue. Il réalisa aussi que les postes français, tels ceux de Fort Saint-Louis, faisaient des affaires impressionnantes et forgeaient de grandes relations avec les peuples autochtones. Cela mena Henday à dire: "Ils ont l'avantage sur nous dans tous les domaines". Grâce aux observations de certains tels qu'Anthony Henday, la Compagnie de la Baie d'Hudson conclura bientôt qu'elle ne pouvait pas maintenir le monopole du commerce dans le Nord-Ouest tout en restant isolée de l'équilibre de ces clients.

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