John McDougall
Alors que les traiteurs de fourrures se déplacent vers l'ouest dans la Terre de Rupert, établissant des forts et des missions les régions de l'Ouest se placent à la limite d'une colonisation blanche massive. Tandis que cela peut devenir une grande opportunité de développer le potentiel agricole de la région de l'ouest, cela a beaucoup d'effets négatifs sur les populations autochtones. Les méthodistes croient qu'il est nécessaire d'aider les peuples autochtones à s'intégrer, non pas par force mais par le christianisme, à un mode de vie plus européen. L'on croit que si les autochtones connaissent le christianisme, ils apprendront à l'apprécier et accepteront plus volontiers les valeurs européennes et éventuellement un style de vie européenne. Quand John McGougall rejoint le service de la mission méthodiste en 1864, il a été bien préparé pour une telle position et connaît bien la doctrine méthodiste.
John McDougall est né à Sydenham, Haut-Canada, en 1842, de son père George McDougall et de sa mère, Elizabeth McDougall. George McDougall était fermier d'origine qui était devenu missionnaire méthodiste et, par conséquence, John McDougall a été éduqué selon le système scolaire des missions. Durant sa scolarité, il apprend à parler le ojibwa et le cri. Quand, en 1862, son père (devenu alors le superintendant de l'Église méthodiste wesleyenne du Canada) décide de déplacer sa mission plus a l'ouest, il amène sa famille avec lui. La famille se réinstalle dans un endroit sur la rive nord de la rivière Saskatchewan nord, près de Pakan de nos jours, en Alberta. Là, ils établissent une mission et la nomme Fort Victoria. À Victoria, John travaille comme interprète et enseignant et, en 1864, il épouse la fille aînée du révérend Henry Steinhauer, missionnaire Ojibwa. La même année, il se porte candidat pour le service missionnaire.
John McDougall et sa nouvelle épouse sont bientôt désignés pour rouvrir la mission de Pigeon Lake. C'est, alors, une période turbulente dans l'Ouest. La violence augmente entre les tribus des Cris et des Pieds-Noirs, les deux tribus étant seulement séparées par la rivière Saskatchewan nord et tout le monde est à la merci de la maladie. En 1870-71, une épidémie de variole terrible est entrain de balayer les plaines. C'est à cette époque que McDougall perd sa femme, peu de temps après il est ordonné pour desservir les indiens. En 1873, McDougall et sa nouvelle épouse, Elizabeth Boyd, sont choisis pour établir une nouvelle mission dans les contreforts de l'Alberta pour servir les indiens Stoney. Ils choisissent Morley pour établir leur mission, une ville qui chérit encore sa mémoire de nos jours.
Durant sa vie et sa carrière, John McDougall a travaillé dur pour venir en aide aux communautés autochtones de l'Alberta et a vraiment cru à sa foi et à son oeuvre. Durant la rébellion du Nord-Ouest, il s'est rendu dans des camps indiens partout dans la Terre de Rupert pour aider à apaiser les craintes et offrir aux gens l'assurance qu'ils n'avaient rien à craindre et que le gouvernement allait respecter leurs droits. En plus d'être ministre du culte méthodiste, il est aussi devenu enseignant, fournisseur de soins de santé et ami de beaucoup d'autochtones et de nouveaux colons venant de l'Est.