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Joseph BilodeauMes parents sont nés tous les deux à St-Honoré de Shenley dans la belle région de la Beauce en 1884 et 1887. Ils n'eurent pas la vie facile, leurs familles étant nombreuses. Ma mère, Ida Pouliot, avait seize ans quand sa mère décéda. Elle prit la relève, le plus jeune n'avait que deux ans. Son père s'étant remarié quatre ans après, elle alla travailler à Lewiston, Maine. Mon père était beurrier. A l'âge de vingt et un an il partit pour Dawson City où il travailla pendant six ans. C'était la ruée vers For. Il amassa quelques milliers de dollars, c'était beaucoup à cette époque. De Dawson City, il visita l'Ouest-Canadien et il aima le climat de l'Alberta. Il acheta une terre à St-Vincent, le quart de section NE-34-59-9-4. Ensuite il retourna dans l'Est à Lewiston, Maine visiter ses parents. C'est à Lewiston qu'il rencontra ma mère. Ils se marièrent le 4 février, 1913 et ils allèrent vivre sur leur nouvelle terre d'adoption. Bien que la vie fut dure, mon père s'était profondément attaché à sa nouvelle patrie. En 1917, mon père vendit son quart de section à Louis Mercier. Il en acheta un à trois milles à l’Ouest du village. Maman voulait que ses six enfants aient une instruction en français et nous étions loin de l'école. Dix ans après leur arrivée à St-Vincent mes parents ont fait encan et ma mère et nous, les enfants, sommes retournés demeurer à Sherbrooke, P.Q. Mon père n'est pas venu nous rejoindre. Nous, les trois filles, avons fait nos études chez les Soeurs du Mont Notre-Dame et les trois garçons chez les frères du Sacré-Coeur. Comme c'était la crise, nous avons dû quitter très tôt les cours, chacun à notre tour, pour travailler; Camille à la Tribune, Philippe, ouvrier dans la construction, Olier dans l'épicerie, Eva dans la confection pour habits d'homme, Marie et moi dans une manufacture de laine jusqu'à mon mariage à Denis Bélanger en 1943. Ma mère a beaucoup travaillé, et était heureuse quand elle pouvait rendre service. Elle faisait tout; la couture, les soins aux malades et beaucoup d'autres choses. Ma mère avait une bonne santé; elle décéda après deux ans de maladie à l'âge de 89 ans. Mon père est décédé en 1964 à l'âge de 80 ans, entouré de sa famille. Il était revenu parmi nous avant sa mort. Lorsque M. Bilodeau acheta la terre à trois milles à l'ouest du village, il bâtit une maison, cultiva et commença à dompter des chevaux. Il était reconnu dans la région pour ses chevaux bien dressés. Durant la dépression, Camille revint à St-Vincent, "riding the rails," ce qui était un moyen populaire de voyager. Philippe vint après voyageant de la même manière, et Olier le suivit quelques années plus tard. Lorsque la deuzième guerre mondiale s'est déclarée, Camille fut conscrit. Philippe s'enrôla aussitôt qu'il eut dix-huit ans et fut envoyé outremer. Camille, pour cause de maladie, fut démobi lise. Olier, ses deux frères partis, retourna à Québec. Philippe revint de la guerre, invalide. Il décéda en 1967. Olier mourut subitement en 1972. Quand ils étaient sur la ferme, M. Bilodeau, Camille et Philippe faisaient les battages avec les Robitaille. Ils n'hésitaient jamais à donner un coup de main ou à prêter une vache à qui en avait besoin pour quelques temps. M. Bilodeau était aussi reconnu pour son excellent beurre. M. Bilodeau vendit la ferme à Hubert Adam autour de 1920 et partit pour Calgary, ensuite il alla en Colombie et finalement parmi les siens à Sherbrooke. Camille a travaillé à maints ouvrages dans différents endroits en Alberta, mais il est toujours revenu à St-Vincent visiter des amis. Il s'est retiré à St-Paul. La ferme appartient maintenant aux frères Langevin. Source:
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