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La langue


Cartoon by Roy Peterson

Après plus d’un siècle de dominance, la langue française eut sa première défaite officielle en 1892. Lorsque l’Acte des Territoires du Nord-Ouest de 1891 a permis l’usage du français et de l’anglais dans l’Assemblée législative, le gouvernement provincial a rarement observé ce droit. Acquiescant aux désirs d’une population anglophone à la hausse, l’Assemblée législative de ce qui était les Territoires du Nord-Ouest a adopté une résolution déclarant que l’anglais soit la langue officielle de l’Assemblée législative. Par loi, l’anglais devint la langue exclusive du monde des affaires politiques et légaux au Canada.

Par le temps que l’Alberta devient une province en 1905, la langue française fut attaquée à plusieurs reprises, et l’usage de la langue dans le gouvernement, la cour et les écoles fut illégal. Un nombre de catholiques romains non-francophones se sont établies en Alberta, et l’Eglise, la souche de la culture francophone dans l’Ouest, devenait de plus en plus anglicisé. Avec peu de soutien de l’Assemblée législative, les communautés francophone craignaient être effacé par une majorité anglophone. Par les années soixante, les organismes francophones voyaient l’éducation exclusivement en français comme un élément important dans la préservation de leur culture.

Ils voyaient du progrès quand en 1969, la Commission Royale sur le bilinguisme et le biculturalisme fut créée pour évaluer les relations anglophones et francophones au Canada. La Commission conclut que les petites communautés francophones à l’extérieur du Québec risquaient l’assimilation. Sous sa recommandation et la pression du Québec, le gouvernement canadien passa la Loi officielle sur les droits de la langue, duquel l’anglais et le français devirent les deux langues officielles du Canada. Par contre, malgré que le gouvernement de l’Alberta reconnaisse à plusieurs reprises l’importance de la culture francophone au patrimoine de la province, il n’y eut aucune promotion de la langue. En 1988, le gouvernement a introduit l’Alberta Education Language Policy qui disait que même si les conseils scolaires devaient reconnaître les droits de la langue tels qu’inscrit dans la Charte, ils n’étaient pas obligés et ne recevraient pas de l’assistance financière pour l’établissement d’écoles francophones.

Malgré les efforts passifs et actifs du gouvernement à décourager le bilinguisme dans les années soixante-dix et quatre-vingt, un nombre de facteurs ont permis aux Franco-Albertains de retenir leur langue et leur culture.  La plupart des communautés francophones étaient rurales et maintenaient un degré de cohésion culturelle dans leurs affaires locales. Pareillement, pour plusieurs communautés, l’Eglise catholique, n’étant plus le centre de l’existence de la communauté, jouait toujours un rôle important dans leur vie sociale et spirituelle, favorisant la préservation de la culture francophone.

Aujourd’hui, le français est entendu sur la radio, à la télévision et lu dans plusieurs publications francophones en Alberta. Par contre, malgré son statut de langue officielle, le français se trouve uniquement dans les bureaux du gouvernement fédéral, ou dans les agences, les hôpitaux et les cliniques qui ont du personnel francophone.

Sources:

Julien, Richard A.C. The French School in Alberta: An analysis of a Historical and Constitutional Question. Edmonton: University of Alberta, 1991.

Smith, Donald B. "A History of French-speaking Albertans." In Peoples of Alberta, Portraits of Cultural Diversity, eds. Howard and Tamara Palmer, 83–108. Saskatoon: Saskatchewan.

 
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