Heritage Community Foundation Presents
Alberta Online Encyclopedia

Edmonton, 1891-1900

Les organismes francophones

1907, St. Jean Baptiste Society Presidents 1894-1907

Pour contrecarrer la menace orangiste, la Société Saint-Jean-Baptiste, dont la devise était: « Nos institutions, notre langue et nos droits», voyait le jour à St-Albert en 1888 puis à Edmonton en 1894 et son premier président fut George Roy, le régistraire du bureau des terres47. La Société offrait un moyen supplémentaire de maintenir une identité canadienne-française. Une fois par année, elle réunissait les Francophones de la région pour fêter la Saint-Jean-Baptiste. Les discours politiques prononcés à cette occasion servaient à éveiller le patriotisme et le nationalisme chez les canadiens-français. En 1898, la fête avait lieu à Morinville et regroupera près de 800 personnes48.

Qui plus est, l’élite voulait établir des liens étroits avec les membres de la communauté anglophone, « l’autre » :

La communauté francophone (...) ne désirait pas uniquement maintenir et promouvoir leurs propres intérêts ethniques. Elle formait essentiellement « une communauté dans une communauté ». Cette dernière devait donc s’impliquer dans tous les domaines de la vie civique. De plus, sachant que la pire menace à leurs droits de Français et de catholiques venait de ce que la population en général ne connaissait pas leurs espoirs, leurs coutumes et leurs idéaux, les francophones étaient encore plus anxieux de se faire connaître et comprendre par la grande communauté. Mais ce ne fut pas toujours facile car il existait des nationalistes des deux côtés. Le mariage était sans aucun doute l’un des meilleurs moyens de combler le fossé entre les deux populations. Le clergé catholique d’expression française ne cessait de rappeler le danger d’un mariage en dehors de la communauté francophone: il craignait la disparition de la langue française. Néanmoins, les mariages entre Français et Anglaises devinrent passablement courants, en particulier parmi les chefs de la communauté49.

Bien qu’elle travailla d’arrache-pied pour préserver l’identité catholique francophone, l’élite ne réussit pas à enrayer le résultat de l’immigration massive de la fin du XIX siècle et de la première décennie du XXe siècle. Malgré les efforts des missionnaires-colonisateurs et des sociétés de colonisation, les Canadiens-Français n’arrivèrent pas en nombre suffisant dans la région d’Edmonton.

La politique

Les membres de l’élite francophone étaient aussi présents à l’Assemblée des Territoires du Nord-Ouest où la tentative de reconquête de leurs droits avait lieu. Mais ils étaient trop peu nombreux pour avoir une chance de succès. En 1898, Frédéric Villeneuve était le représentant de la circonscription de St-Albert à Regina. Au niveau local, J.-H. Picard était conseiller municipal. Les deux représentants veillaient tant bien que mal aux intérêts des Francophones de la région.

Les résidences de l’avenue Victoria50

De nombreux Francophones, membres de l’élite de la ville, demeuraient sur ou près de l’avenue Victoria51: G. H. L. Bossange, sur le côté est de la Fourth Street (104 rue) au sud de l’avenue Jasper près de Victoria; le docteur Philippe Roy, aux coins nord-ouest de Fourth Street (104 rue) et Victoria.

En face, aux coins sud-ouest de Fourth Street (104 rue) et Victoria, se trouvait la nouvelle maison de J.-H. Picard; la résidence de George Roy se trouvait aux coins nord-est de la Fifth Street (105 rue) et Victoria; sur le côté ouest de la Fifth Street (105 rue), près de Victoria demeurait Adolphe Clavet (de Marks, Clavet & Dobie) et au coin nord-ouest de la Fifth Street (105 rue) et Victoria se trouvait la maison du contracteur A. F. Dégagné.

Au sud de l’avenue Victoria du côté ouest, sur la Fifth Street (105 rue) et Victoria se trouvait la résidence de Jules Royal; Antonio Prince demeurait au coin nord-est de la Six Street (106 rue) et Victoria. Raphael Duplessis demeurait au coin sud-ouest de la Six Street (106 rue) et de Victoria. La Salle de Réunion de la Société Saint-Jean-Baptiste (Saint-Jean-Baptiste Society Hall) se trouvait sur la Third Street (103 rue) du côté ouest, entre Jasper et Victoria.

Même l’élite anglophone d’Edmonton avait pignon sur rue dans les envions de l’avenue Victoria: J. T. Blowey, James McDonald, Thomas Bellamy, E. A. Braithwaite, Frank Oliver, John McDougall et Herbert Lake demeuraient tous aux abords de l’église St-Joachim et côtoyaient quotidiennement les Francophones en-dehors des heures de travail.


Albertasource.ca | Contact Us | Partnerships
            For more on Francophone Alberta, visit Peel’s Prairie Provinces.
Copyright © Heritage Community Foundation All Rights Reserved