Peter Erasmus
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Erasmus expliqua le premier essai du révérend John McKay de traduire pour
le commissaire ainsi que les problèmes qu’il avait, en y mêlant des mots
Saulteaux, ce à quoi Mistawasis s’opposait au plus haut point en disant «
(Nous) demandons qu’on nous parle dans notre langue. »6 Après avoir essayé
une autre fois, sans plus de succès, ils demandaient que Peter Balendine
interprète. Bien qu’il lui en veuille pour son manque d’accueil, Erasmus
admit que Ballendine traduisait bien mais qu’au-delà des premiers rangs,
on ne l’avait pas entendu. Il y eut plus de désordre et de confusion
lorsque les hommes à l’arrière demandèrent qu’il parle plus fort. Après
avoir essayé de monter le ton, il s’étouffa et se rassit. Le commissaire,
exaspéré de toutes les interruptions, dit « d’accord, Erasmus. Voici ta
chance de justifier la confiance de tes chefs dans ton travail. »
Les choses se déroulèrent sans problème à partir de ce moment. Lorsque
le commissaire demanda aux Premières nations de parler, Erasmus détailla
comment Pounmaker qui n’était pas encore chef, s’est levé et opposé à
recevoir de petits morceaux de terrain, comme briser un pemmican, alors
que la terre était à eux, à prendre quand ils le voulaient. Erasmus
continua de traduire les deux côtés du dialogue pendant plusieurs jours,
vers la fin alors qu’un petit groupe s’opposait toujours au traité,
Mistawasis fit un discours dans lequel il mentionna la fin du bison et
comment les commerçants blancs Long Knives, s’étaient moqués de la
confédération Blackfoot. Il expliqua comment la reine et les « Red Coats »
essayaient de les sauver de cette fin. Finalement, il dit,
De notre temps, les prairies n’ont pas été souillées du sang de nos frères
blancs. Qu’il en soit toujours ainsi. Je prendrai moi-même la main qui
m’est offerte. J’ai parlé pour mon groupe.7
Erasmus ajouta comment « la clause de famine » avait été ajoutée. Cette
clause se lisait:
Au cas ou plus tard, les Indiens inclus à ce traité, soient touchés par la
peste ou par la famine, la reine, satisfaite et assurée que son (ses)
agent(s) indien(s), assistera (ront) les Indiens comme le chef
superintendant des Affaires Indiennes devrait le juger nécessaire pour
soulager les Indiens des maux dont ils seraient affligés.8
Son souvenir de la discussion à ce sujet devint un ajout très utile à
la version Morris de l’événement.9 Erasmus continua de travailler comme
employé de la compagnie ou du gouvernement du Canada jusqu’à l’âge de 79
ans moment où il fut remercié d’une pension du gouvernement pour ses
longues années de service. Il vécut presque 98 ans et est enterré près de
« Whitefish Lake.10. (Insérer une photo de Peter Erasmus) [Haut] [Retour] |
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