Lac La Biche
Même
si l’histoire écrite de la communauté de Lac La Biche commence avec la
découverte, par David Thompson, du portage de Little Beaver River, d’un
ruisseau et d’un système fluvial de petits lacs qui se déversent dans le
Lac La Biche, il y a de bonnes raisons de croire qu’une communauté
d’hommes libres s’y était déjà établie. Il fut le premier à en suivre la
route en 1798.
Aux confluents des rivières Beaver River et de Moose River qui
descendait de Moose Lake, Thompson rencontre Ladéroute, un homme libre
qui avait clairement été au Lac La Biche auparavant, possiblement avec
des autochtones qui avaient déjà rencontré les gens de Fort George. Les
hommes libres comme Ladéroute, des Voyageurs, étaient autrefois des
travailleurs des compagnies de traite des fourrures, libres, dans le
sens de sans contrat. Sans emploi, ils choisirent de demeurer dans
l’Ouest plutôt que de retourner dans l’Est du Canada. La région entre
Lac La Biche et Jasper devait devenir le lieu de prédilection de ces
hommes pour s’établir. Ils agissaient souvent comme guides ou pilotes.
Alexander Henry, le jeune, écrivait son journal quand il fut
stationné à Fort Vermilion en 1808-1809. Il y mentionne l’arrivée du
fils de Joseph J. Desjarlais et de F. Martin arrivant avec un Saulteaux
de Lac La Biche, une semaine plus tard. Il mentionne plus loin l’arrivée
de cinq jeunes vagabonds de Lac La Biche. Il mentionne fréquemment le
nom de Cardinal. Il apparaît que la communauté de Lesser Slave Lake
avait reconnu la richesse de la région du Lac La Biche et en avait fait
sa plaque tournante.
Pour les compagnies de traite de fourrures, la route passant par La
La Biche jusqu’à Athabasca fut un élément essentiel pour le transport
pendant de nombreuses années. Éventuellement, la région produisit de
moins en moins de fourrures et de ressources et le trafic d’Athabasca
fut transféré au portage Methy et à la route de Clearwater, un passage
qui contournait la région et menait les trappeurs et commerçants
directement au nord, dans ce qui est devenu aujourd’hui Fort McMurray.
En attendant, le commerce des fourrures débutait à Lac La Biche où en
1798, Davis Thompson établissait un poste de traite nommé Red Deers Lake
House pour la Compagnie du Nord-ouest et en 1799, Peter Fildler
construisait Greenwich House, qui sera le premier poste de la Compagnie
de la Baie d’Hudson officiellement à l’extérieur des Terres de Rupert,
Même à cette époque, plusieurs des familles vivant encore aujourd’hui
dans la région sont présentes comme le montre leurs noms dans le journal
d’Henry en 1810.
Parmi ces noms on retrouve :
• Joachim Cardinal
• Antoine et Joseph Desjarlais
• Jean-Baptiste et Ignace Lavallée
• Jean Marie et François Boucher
• LaFrance
• Beauregard
• Laboucane
• Parenteau
Après la fusion des compagnies, la Compagnie de la Baie d’Hudson
conserve le poste de Lac La Biche incluant les deux édifices et celui de
Lesser Slave Lake dans le district de la Saskatchewan. Le poste restera
apparemment ouvert un an, fermant ses portes en1823. La Compagnie de la
Baie d’Hudson le réouvrira en 1852-1853. En 1856, le Comité de sélection
de la compagnie estime qu’il dessert une population de 500 autochtones
des Premières nations.
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