Dunvegan
L’historique Dunvegan est niché dans vallée panoramique
de la vaste Peace River et est l’un des premiers et plus reconnus parmi
les postes de traite.
Le premier homme blanc à passer par cet endroit est Alexandre Mackenzie le
11 mai 1793. Il a rencontré par un groupe de la communauté des Beavers
voulant marchander et qui insinuaient que c’est l’endroit était un point
de rencontre à cet effet. Onze ans plus tard, en mars 1804, David
Thompson, en arpentant pour la Compagnie du Nord-Ouest remarqua une place
idéale pour un poste et y séjourna lors de son retour des montagnes
Rocheuses. La Compagnie du Nord-Ouest planifiait d’y installer un poste
permanent. Durant l’hiver, ils commencèrent à y transporter des rondins et
des poteaux.
Au printemps 1806, Archibald Norman McLeod était responsable de la
construction des palissades, des bastions et des maisons à rondins. Le
journal "Journal of Daily Transactions at Dunvegan" était publié du 18
avril au 14 octobre 1806 et Alexander Roderick McLeod, commis superviseur
du poste en avait la responsabilité.
Cet été là, environ quarante cinq hommes travaillaient au Fort en plus
des officiers de la Compagnie du Nord-Ouest, les chasseurs et leurs
acolytes. L’été s’est avéré difficile pour ceux restés au Fort puisqu’un
feu avait ravagé une partie du Fort, un chasseur était décédé subitement
suite à un empoisonnement alimentaire et les soucis continuels de trois
femmes insatisfaites de leurs situations.
Quelques incidents dans le journal illustrent le degré et le genre de
discipline employé par le Maître des lieux tel l’emploi du châtiment
corporel et, après un certain un épisode, il donne la femme d’un employé à
un autre, prétendant que ce dernier s’en occuperait mieux. Il faisait tout
honneur à son titre de "Maître".
Au cours de cet été, la chasse médiocre avait privé le fort de
nourriture du 5 au 14 juillet et la survie n’avait été assurée qu’en tuant
deux chiens. Le 14 juillet, le journal rapporte la visite de dix femmes
provenant de la tribu Flux, chargées de viande. "Elles amenaient 1182
livres de viandes séchées, 721 livres de viande émincée et 170 livres de
graisse".
De retour vers la mi-octobre, la brigade suivait le Partenaire
A.N.McLeod dans son canot avec neuf hommes. Le voyage de Fort Vermillions
a duré si jours et quatorze à partir de Fort Chippewa. Le lendemain,
Blondin venait avec une brigade de sept canots accompagnés par monsieur A.
Mackenzie.
En 1809, Daniel Hermon prend la relève au Fort Dunvegan et John
McGillvray lui succède l’année suivante. D’autre commerçants ayant un lien
avec ce fort sont McDonald McTavish, Joseph McGillivray, John George
McTavish et James Leith. Simon Fraser, John Finlay et Samuel Black (le
patron du Fort Chipewyan) se sont tous soit ravitaillés ou arrêtés au Fort
Dunvegan lors de leurs voyages.
Durant 1815 et 1816, la Compagnie de la Baie d’Hudson a tenté à deux
reprise de s’établir le long de la Peace River. La Compagnie du Nord-Ouest
leur a fait rebrousser chemin suite à la mort de dix-sept hommes et la
perte d'une quantité considérable de marchandises. Le Partenaire A.N.
McLeod, responsable du Fort Chipewyan durant les quatre horribles années
de Peter Fidler au Nottingham House, était le nouveau surintendant
rigoureusement déterminé à se débarrasser des Anglais (la CBH). C’était un
homme corpulent avec un veston rouge et une longue épée. D’ailleurs, un
écrivain le décrit bien plus tard comme un "mangeur de feu" lorsqu’il
écrit qu’il "allait remettre les Anglais en Athabasca à l’ordre et qu’il
allait expulser la Compagnie de la Baie d’Hudson du territoire Indien et
détruire leurs établissements". Seon lui, ses prédécesseurs étaient trop
indulgent et il disait "qu’il ne va pas traiter ceci à la légère".
La fusion des deux compagnies amena finalement la paix en 1820. La
Compagnie fusionnée n’a jamais construit de fort à Dunvegan mais en 1827,
le poste de la Compagnie Nord Ouest fut reconstruit. Le trafic dévié vers
les nouveaux postes de Fort St. John, Hudsons Hope et auprès de Forks sur
la Peace River avait amené le calme. En 1828, Colin Campbell, beau-fils de
John McGillivray, un des premiers au poste, en était le responsable.
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