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Les Métis dans l'Ouest du Canada: O-Tee-Paym-Soo-Wuk

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Les débutsLe peuple et leurs communautésCulture et mode de vie
Fort George et Buckingham House

Ayant réalisé qu’une augmentation du nombre de postes s’avérait nécessaire puisque les traiteurs de Montréal en faisaient autant, la Compagnie de la Baie d’Hudson étendait ses expéditions vers l’ouest et le nord en quête de nouveaux territoires pour la traite des fourrures. La concurrence entre les deux compagnies principales a influencé le dédoublement de postes situés non loin de ceux établis par la concurrence. Angus Shaw, partenaire de la Compagnie du Nord-Ouest construisit le Fort George sur les rives sud de la rivière Saskatchewan-Nord en 1792 pour remplacer celui de Lac d’Orignal (Moose Lake) non loin du Bonnyville actuel. L’intendant de la Compagnie de la Baie d’Hudson, William Tomison, un officier de carrière, construisit un poste de traite directement en face et le nomma Buckingham House.

La proximité si évidente des postes a évidemment causé des problèmes. Duncan McGillivray a décrit à William Tomison cette relation comme étant une de"concurrents et voisins". Les compagnies étaient rivales dans les relations qu’elles entretenaient avec les Premières Nations (ce milieu étant très diversifié au point de vue culturel). Les postes partageaient un puit par exemple et s’étaient accordé un pacte de protection mutuelle, démontrant une certaine entente de convenance. Les résidents des postes s'échangeaient mutuellement des marchandises. Plus tard, cette concurrence deviendra impitoyable mais aux alentours de 1790, sur les rives de la Saskatchewan-Nord, les traiteurs étaient un peu plus coopératifs.

La première année, Duncan McGillivray était un commis pour la Compagnie du Nord-Ouest et chef-commis durant la saison 1794-95. Cette année, le journal publié avec l’assistance de A.S. Morton, annonçait qu’environ 1,000 personnes avaient séjourné au Fort dont, entre autres, les personnes responsables des lieux, leurs familles, les employés, d’autres commerçants, des chasseurs de bisons et des tribus des Premières Nations. L’emplacement des postes attirait de nombreuses tribus dont les Cris des plaines et des bois, les Assiniboines, les Pied-Noirs, les Peigans et les Blood du sud de l’Alberta. C’est à cette époque, avant la construction des forts Augustus/Fort Edmonton, que le territoire de commerce s’étendait à l’ouest jusqu’aux contreforts des montagnes Rocheuses, au sud jusqu’à la frontière du Montana et au nord jusque dans la région de Rivière-la-Paix.

L’immensité de ce territoire souligne l’importance de son existence. Puisque la distance séparant les forts des routes de ravitaillement ne cessait d’augmenter (en 1780, certains postes se trouvaient de l'autre côté du continent de Montréal) la Compagnie du Nord-Ouest et la Compagnie de la Baie d’Hudson étaient contraintes de développer une nourriture de base très calorique mais légère et portable. Un élément de la nourriture autochtone avait justement tous ces critères : le pemmican, un mélange de viande de bison séchée et de gras attendri, assaisonné avec des baies de la forêt; cette nourriture pouvait se garder durant de longues périodes.

Le pemmican hyper-calorique était idéal pour les gros travaux physiques des hommes de l’époque. Facile à transporter et très maniable lorsque inséré dans des sacoches de cuir, la préparation en était en plus très élémentaire. Soit frit ou mangé tel quel, mais souvent préparer en rubbaboo ou burgoo, genre de soupe ou de ragoût créé en mélangeant de l’eau bouillante, de la farine et d’autres ingrédients disponibles. Rapide, pratique et nourrissant, le pemmican était essentiel à la traite des fourrures vers la fin du 18e siècle.

Tous les forts à travers les prairies étaient des postes d'approvisionnements. Ceci veut dire que même s’ils troquaient les peaux et fourrures de bison, leur but principal était la viande fraîche, séchée, fumée, congelée en gros lots ou déjà attendrie en miettes. C’était la tâche des femmes du fort de préparer du pemmican prêt à être envoyer avec les brigades. La viande devait être coupée en gros lots, tel un gros steak rond et haché. Ces morceaux étaient par la suite accrochés à une charpente au-dessus d’une braise ou durant l’été carrément séchée au soleil. Il fallait surveiller et pivoter la viande pour permettre de la séchée uniformément. Lorsque sèche, cette viande était attendrie en miette mélangée avec la graisse molle de bison, des amélanches ou des cerises en grappe séchées. Emballée ensuite dans des sacoches en cuir appelées de "tareaux" ou "parfleches" couverts de la graisse chaude et noués fermement. En séchant, ces sacs de cuir rapetissaient et ainsi condensaient le pemmican et lorsque devenu hermétique, ce sac rendait le contenu impérissable.

Ces postes avaient aussi une raison d’être secondaire. Ils étaient situés entre les prairies et les forêts boréales et pouvaient facilement exploiter le potentiel de commerce de ces deux régions. Les hommes de la Compagnie du Nord-Ouest appelaient ces postes : les forts des Prairies. Toutefois, dès l’épuisement des ressources et dès le déclin du rendement, les postes étaient déplacés en amont des rivières vers de nouveaux territoires.

Fort George et Buckingham House étaient les premiers postes à profiter d’une certaine longévité dans les Prairies et certains de leurs employés se faisaient une bonne réputation dans le commerce des fourrures. Un des plus reconnus était incontestablement Peter Fidler, un employé à Buckingham House pour la Compagnie de la Baie d’Hudson. Il séjourne pour la première fois à Buckingham en 1792 après quatre ans d’emploi avec la CBH. Philip Turnor l’avait amené lors de son expédition d’arpentage dans la région de l’Athabasca. Une partie de son apprentissage consistait à aller vivre avec la tribu des Chipewyan au nord de l’Ile à la Crosse de janvier à avril 1791 et l’hiver suivant dans la région du Grand Lc de l’Esclave. Il fut renvoyé de façon temporaire à Buckingham House le printemps suivant. Ce poste dans le nord-est de l’Alberta était au fait le point de départ de son périple hivernal vers les montagnes Rocheuses et vers le sud afin de vivre avec le peuple Peigan de la confédération des Pieds-Noirs. Il retournait donc à Buckingham House, pliait à nouveau bagages et repartait vers York Factory avec une brigade le printemps suivant. Il passa l’hiver au nord de York Factory, arpentant ce territoire pour la compagnie. A l’automne 1795 il fut de retour dans les prairies pour ériger le premier Fort Carlton, au nord-est en bordure des prairies mais, avec cinq autres postes à proximité, la rivalité était intense. De retour à Buckingham House l’année suivante, il est nommé commandant de ce nouveau poste. C’était une des rares années où il ne voyagea pour arpenter le territoire. L’hiver ayant été très fructueux, il quittait au printemps avec dix-neuf canots et deux bateaux remplis de fourrures et de provisions.

[pour en savoir davantage, visitez le site http://www.elkpointhistory.ab.ca/Fur%20Trade/Furtrade%20htm/peter1.htm] (en anglais seulement)

Il existe un autre lien entre Peter Fidler et Fort George / Buckingham House. L’un des premiers historiens de cette contrée, Louis Verhagen, a identifié une énigme en ce qui concerne le testament de Peter Fidler. Le résultat de cette curiosité et de celle des descendants de Peter Fidler menait à un nouveau réseautage familial et à une base de données de commerçants de fourrures et de la communauté Métis sans pareil.

[pour en savoir davantage, visitez le site suivant : http://www.ourheritage.net/index_page_stuff/Following_Trails/Fidler/
Fidler_tree.html
] (en anglais seulement)

En 1795, le rôle principal que jouaient ces postes desservant le nord ouest des prairies a été cédé au Fort Augustus de la Compagnie du Nord-Ouest et au Fort Edmonton de la Compagnie de la Baie d’Hudson. Vers 1800, les postes étaient abandonnés et le commerce continuait ailleurs. A présent, ce site envahit pendant huit ans par cette glorieuse épopée de la traite, redevient un paisible emplacement fluvial, seulement animé par les interprètes du patrimoine historique albertain lors des fêtes commémoratives de l’ancien temps.

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