Victoria
En 1885, les révérends Henry Steinhauer et
Thomas Woolsey, tous deux nouvellement ordonnés, fondèrent leurs propres
missions. Le révérend Steinhauer était un Ojibwa du Lac Simcoe qui, après
quelques années sans succès au Lac La Biche, avait opté en 1857 pour un
emplacement non loin de Whitefish Lake. Quant au révérend Thomas Woolsey,
il a d’abord travaillé au Fort Edmonton et tenté de faire revivre la
Mission Woodville à Pidgeon Lake, celle instaurée par Robert Rundle. Par
la suite, en 1860, il a établit une mission juste au nord de Smoking Lake,
sur une colline aussitôt connue comme Mission Hill. L’emplacement n’était
pas idéal.
En 1862, le révérend George McDougall a convaincu Woolsey de déménager
sa mission au sud de la rivière et l’emplacement fut rebaptisé Victoria
George a laissé son fils John, âgé de dix-neuf
ans, auprès de Woolsey à la mission tandis qu’il continuait sa tournée des
autres missions méthodistes. Le devoir de construire une mission reposait
donc sur les épaules de John McDougall et Woolsey. George est retourné
dans l’Est et est revenu un an plus tard avec son épouse et cinq de ses
enfants pour découvrir que sa maison n’était pas prête. Ayant passé tout
un hiver dans une tente en cuir de bison, la famille s’est construit une
petite cabane et par ensuite une grande maison à huit chambres. Leur
cabane a été convertie en école et le premier cours y a été donné était
par James Connert de la colonie de la Rivière Rouge. Les neufs premiers
élèves étaient les enfants de McDougall et de Steinhauer, ces deux
familles, ayant rien qu’à elles seules douze enfants en 1862
Le Fort Victoria, un poste de traite de fourrure, a été établi par W.J
Christie, surintendant au Fort Edmonton durant l’été 1864. Il rapportait à
l’officier responsable du Fort Garry que la concurrence des commerçants
indépendants l’avait persuadé d’avoir pris la bonne décision pour assurer
un grand nombre de fourrures de la part des Autochtones. La Mission et le
Fort sont vite devenus le noyau de la communauté Métis dont les lopins de
terre s’étendaient jusqu’à six miles le long des rives de la rivière
Saskatchewan-Nord. Avec leurs familles, les officiers du poste de la
Compagnie de la Baie d’Hudson jouaient un rôle essentiel dans la
communauté. George Flett était le commis responsable pour les premières
deux années. Lui et sa famille ont contribué à la première Fête de Noël
tenu par McDougalls. Philip Tait lui a succédé et sa fille a voyagé avec
les McDougalls lorsque ceux-ci ont ramené leurs filles dans l’Est pour
qu’elles puissent aller à l’école. Monsieur Tait était gestionnaire de
1866 à 1872.
C’est durant l’époque de Philip Tait que la Colonie a été ravagée par
une terrible épidémie de petite vérole en 1870. McDougall a perdu trois de
ses filles tandis que John McDougall a perdu sa première épouse, la fille
aînée de la famille Steinhauer. Soixante-quinze membres de la communauté
n’ont pas survécu à cette épidémie.[pour en savoir davantage sur cette
épidémie à la Mission Victoria, visitez le site:
http://www.smokylake.com/history/missions/smallpox.htm]
D’autres commis ont travaillé au Fort Victoria dont John Bunn, Charles
Adams, Joseph Favell, William Brereton, John Sinclair, Francis D.Wilson,
Charles Garson et George Kennedy. Plusieurs d’entre eux étaient issus de
la troisième ou quatrième génération au service de la Compagnie de la Baie
d’Hudson et étaient des Métis. Leurs enfants et d’autres de la Mission
Victoria se sont intégrés à la population autochtone du nord-est de
l’Alberta. La mission et le fort ont été le centre d’une communauté dont
les vingt-sept lots s’étendaient sur plusieurs kilomètres le long de la
rivière. Les Autochtones troquaient les fourrures, les peaux en cuir, la
viande de bisons contre des haches et de la nourriture de base, mais ils
ne restaient pas pour s’établir et cultiver les terres.
De nombreux nouveaux arrivants avaient quitté la colonie de la Rivière
Rouge, optant plutôt de s’établir là où il y avait un prêtre, une école et
l’ambiance familière d’une communauté fluviale.
En 1918, le chemin de fer contournait la Mission Victoria pour passer
par Smoky Lake plus au nord. Au fil des ans, le nombre de nouveaux
arrivants s’est estompé, les gens préférant s’établir à Smoky Lake.
Toutefois, il y a une centaine de tombes inconnues au cimetière
communautaire de Victoria et un mystère persiste – qu’est-ce qui s’est
passé?
1- L’Intérêt persiste : la mission ne s’éteint pas
Les descendants de ceux qui vivaient à la Mission Victoria et les
membres des communautés avoisinantes s’intéressent et se préservent cet
emplacement avec succès. Ils achètent le plus possible pour protéger les
lieux, ils se battent et s’organisent. Le site a reçu non seulement la
désignation de lieu historique mais aussi l’appui des communautés de la
Nation des Métis de l’Alberta et de la Province de l’Alberta.
1. Site historique provincial
2. Les Amis du Fort Victoria
3. The Victoria Trail Home Guard
4. Désignation en tant que site historique fédéral
5. John Geiger, se battant pour la désignation historique
6. Graham Dalziel
7. Frances Stapleton, membre des Amis du Fort Victoria et première
propriétaire après la famille Cromarty
8. La Nation des Métis de l’Alberta
Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter les sites
ci-dessous. Une collaboration avec le site Web de la Smoky Lake Historical
Society par Christy Taylor de Smoky Lake. Le lien vers ce site est :http://www.smokylake.com/history/default.htm.
(en anglais seulement)
Renseignements sur la Mission Victoria :
http://www.rewedmonton.ca/content_view?CONTENT_ID=117 (en anglais
seulement)
et sur la Nation Métis de l’Alberta
http://www.albertametis.com/MetisCrossing-Development.aspx (en anglais
seulement)
[Haut] [Retour] |